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Guzelyurt à Derinkuyu

Nous remontons la rivière par le haut du canyon, avant de mettre le cap sur le village de Guzelyurt. Au passage, pour changer, les paysages sont toujours aussi ravissants, et on aperçoit au loin une église perchée sur son roc.

Le midi, nous faisons une pause dans ce village, dans un café sur la place centrale, où de nombreux étudiants sont attablés autour d’un thé (on est un peu étonnés de voir qu’il y a une université ici, vu la taille du village). Nous y sommes bien, surtout qu’il se met à pleuvoir à nouveau, il nous faut prendre notre mal en patience !

Une fois l’averse passée, nous repartons et entamons l’ascension d’un volcan. Le paysage nous régale !

Plus loin, alors qu’on traversait un autre village, un monsieur nous fait signe de nous arrêter et nous invite à prendre le thé. On se retrouve dans sa cour, avec sa femme, un autre homme d’environ notre âge, et leur fils. Et au final, nous voilà nourris de thé, gâteaux et çorba. Trop sympa ! Ils ne parlent pas un mot d’anglais, la discussion n’est pas évidente, et c’est à chaque frustrant de ne pas pouvoir échanger plus avec tous ces gens si gentils que nous croisons. Nous passons un super moment, que nous devons malheureusement écourter, car il nous faut avancer et trouver un endroit où dormir !!

Nous finissons notre ascension, et à l’instant où on passe le col, quelle surprise : un somptueux paysage de volcans qui dépassent ça et là s’offre à nous. Quelle beauté ! On pensait rouler jusqu’à la ville de Derinkuyu, plus bas dans la vallée, mais nous décidons de nous arrêter là pour en profiter !! Nous sommes à 1700 m  d’altitude, la nuit s’annonce fraîche !

La nuit tombe très vite, heureusement notre réchaud à bois nous éclaire et nous réchauffe. Nous entendons des voix pas bien loin, alors qu’on s’est pourtant bien écarté de la route. Dans la nuit, ce n’est pas très rassurant, surtout qu’ensuite, ce sont des bruits comme des pétards, ou des coups de feu qu’on entend !?! A peine stressant, mais par chance, une voiture passe et semble amener ces personnes. Du moins, il n’y a plus de bruit après son passage, et nous sommes à nouveau seuls !

Au petit matin, comme si nous n’avions pas eu déjà plein les yeux la veille, quand nous ouvrons la tente, nous découvrons une véritable mer de nuage d’où dépassent les volcans. Wahou !!

C’est un régal, d’autant plus que comme on est resté près du col de la veille, nous entamons la journée avec une méga descente (qui nous rafraîchit jusqu’aux os par contre !).

Nous roulons tranquillement et faisons de multiples arrêts photo tant le paysage est beau.

Nous arrivons finalement à Derinkuyu vers midi, où nous visitons la ville souterraine. Elle est creusée jusqu’à 85 m de profondeur, avec 10 étages souterrains au total, dont 8 visitables (apparemment, la partie visitable ne constituerait que 10 % de la cité !). Entre chaque niveau, il y a une porte coulissante en forme de meule, verticale, qui permettait aux habitants de mettre un obstacle entre eux et les éventuels assaillants. En effet, dans le coin, plusieurs villes souterraines de ce type ont ainsi été construites, elles étaient utilisées temporairement par les habitants pour se protéger des nombreux raids qui ont eu lieu dans la région. Elles seraient reliées entre elles par des tunnels souterrains. Celle de Derinkuyu pouvait abriter jusqu’à 10 000 personnes !

Nous parcourons ces étroits couloirs, parfois le dos courbés pendant de longs mètres, ça nous rappelle les catacombes ! Des fois, des petits trous sont creusés dans le sol, entre deux niveaux, pour permettre aux habitants de communiquer sans avoir à traverser les dédales de couloirs.

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