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La boucle est bouclée 😲🥳💪

Après 14 700 km, 96 000 m de dénivelé positif, 19 pays et presque 10 mois sur la selle, nous voici de retour à la case départ !!!

Par ici pour lire un nouvel article de presse qui parle de nous 🥳

Et ci-dessous le récap de notre parcours 🙃

Au programme des prochains jours, du repos, un peu de chouchoutage de l’ami Steven, du bricolage en tous genres, des visites aux proches, … Accessoirement chercher du travail aussi !

A venir bientôt la publication des articles sur les derniers jours et tous ceux manquants entre l’Albanie et l’Italie !

Merci à tous d’avoir suivi nos aventures, d’avoir commenté nos articles, ça nous a fait très plaisir de partager tout ça avec vous 😘

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De Grenoble à Montfaucon-en-Velay

Nous quittons Sassenage après nous être bien reposés, avoir mangé de bien bonnes choses équilibrées, on est en pleine forme ! On retourne sur la digue de l’Isère, qu’on longe une bonne partie de la matinée. C’est plat, il n’y a personne, Steven la fusée est de nouveau opérationnel ! Les kilomètres passent bien vite et sans difficulté.

Après la digue, on traverse de nombreux champs de noyers, la vue est super belle, il fait soleil et les routes sont toutes petites et peu empruntées, c’est un régal !

Il y a quand même un petit col à passer vers Rochefort Samson, histoire de suer un peu, et puis nous voilà déjà arrivés à Malissard près de Valence, où nous retrouvons Geneviève et Pierre, la tante et l’oncle de Mathieu. Cette journée de 92 km est passée à toute vitesse !

Nous sommes rejoints plus tard par Olivier puis Lucile les cousins de Mathieu, et passons une belle soirée tous ensemble.

Le lendemain, nous longeons sur quelques kilomètres la Via Rhona, jusqu’à La Voulte-sur-Rhône. Au passage, on tombe sur un club de modélisme de voitures téléguidées, et pleins de gens qui s’entraînent sur le circuit de course. C’est impressionnant de voir les bonds que font ces voitures et leur vitesse !

Puis nous quittons la plaine et de rejoindre la Dolce Via, une voie verte qui emprunte le tracé d’une ancienne voie ferrée et longe l’Eyrieux. Ça monte tout doucement, mais pendant deux jours ! On traverse de beaux paysages ardéchois, qui nous semblent de plus en plus familiers.

Cette voie verte nous surprend car elle est super bien aménagée (probablement un des itinéraires les mieux aménagés qu’on ait pris pendant le voyage) : régulièrement, on croise des bancs, des tables de pique-nique, des poubelles, et dans les villages, des points d’eau et des toilettes sèches. Pas mal du tout ! On a donc l’embarras du choix pour dormir ce soir, et après avoir fait le plein d’eau, on se trouve un beau coin bien équipé. Pour notre dernière nuit, nous aurons donc le luxe d’une table pour manger 😃

Bon bien sûr on n’aura pas le luxe d’une nuit chaude par contre, mais c’est pas grave, on savoure cette dernière nuit sous la tente. Il fait -4,5°, et ça nous semble pas si pire après la dernière nuit à -9° 😅

Le lendemain, nous repartons sur notre voie verte. Il n’y a plus d’asphalte depuis pas mal de kilomètres, et la montée sur les graviers, même si elle n’est pas raide, sollicite bien nos cuissots !

Nous arrivons au sommet à Saint Agrève, l’occasion de faire une pause au café du coin, et plus loin, on s’arrête à Devesset pour un petit resto. On mange beaucoup quand on fait du vélo, mais il faut avouer que là, le menu du jour avec entrée, plat, fromage et dessert nous a bien achevé !

Nous franchissons facilement les 20 derniers kilomètres et nous voici déjà à Montfauc ! Encore quelques coups de pédales avant d’apercevoir la maison, les parents de Mathieu et leurs voisins qui sont là pour nous accueillir !

Et voilà… La boucle est bouclée 😱😁😭

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De Valensole à Grenoble

Notre journée de pause à Valensole débute avec un petit déjeuner gargantuesque. On ne sait pas où donner de la tête tellement il y en a, il y a même un petit fromage de chèvre tout crémeux, c’est délicieux ! Après une telle aventure, nous ne pouvons rien faire d’autre qu’attendre que la digestion fasse son travail 😅😴

Quand on peut à nouveau bouger un peu, on enfile nos peignoirs et on file au spa faire du bain à bulles. L’après-midi, nous nous promenons dans la ville de Valensole, regardons une expo sur l’exploitation de la lavande, entrons dans plusieurs petits ateliers de poterie…  bref, on flâne et ça fait du bien. 

De retour à notre chalet, nous nous contentons de finir nos restes, qui nous rassasient encore bien.

Le lendemain, le petit déjeuner est aussi énorme que la veille, et nous avons largement de quoi remplir nos sacoches pour le midi. Super ! 

Nous quittons Valensole sous le soleil, traversons encore quelques champs de lavande avant de redescendre dans la vallée de la Durance. Nous parcourons plusieurs petits villages, tous plutôt animés : c’est dimanche, les gens sont au bistrot, à vélo, en rando, c’est vivant ! 

Dans l’après-midi, c’est la forteresse de Sisteron qui se dresse devant nous, on apprécie le paysage ! Et c’est aussi le signe pour nous qu’il faut bifurquer, en direction de Lus-la-Croix-Haute. 

On roule encore un peu avant de se trouver un petit coin sympathique pour notre tente, près des gorges de la Méouge. La nuit s’annonce plutôt fraîche, on va voir ce que ça donne ! 

On le confirme, la nuit fut fraîche ! Heureusement on était un peu à l’abri du vent et on a pu supporter les -5° !! On se réchauffe tant bien que mal et on repart vite pédaler un peu dans la côte. Un rapide coup d’œil aux gorges, et nous voilà partis pour la longue mais douce ascension du col de la Croix Haute. 60 km de montée, 900 m d’élévation, c’est la première fois qu’on fait un col comme ça. Ça monte bien, on est enthousiaste, mais sur la fin, ça tire un peu ! On entre dans notre région, puis dans l’Isère, et on passe le col vers 16h, et on est bien content !

On ne croise quasiment pas de cyclistes sur la route, et on a de la chance car on est dimanche, et il n’y a donc pas de camions pour nous faire peur.

Nos demandes warmshower n’ont pas abouti pour ce soir, il va donc falloir à nouveau trouver un endroit où poser notre tente. Pas question de rester au col, on redescend un peu dans l’espoir d’avoir des températures plus clémentes cette nuit.

On passe ainsi les villages du Percy et du Monestier de Percy, sans croiser grand monde. Au loin, on aperçoit un monsieur rentrer chez lui et on le course pour lui demander de l’eau. Ça s’annonce pas super, il semble essayer de nous fuir au plus vite ^^ Dommage pour lui, on toque quand même à sa porte. S’il accepte de nous donner de l’eau, on comprend vite qu’il ne nous invitera pas à dormir au chaud ce soir. Il se targue même de nous dire qu’on va avoir froid cette nuit… Merci et aurevoir !

On trouve un champ parfait pour nous un peu plus loin, avec une vue splendide sur le Mont Aiguille et le Vercors, qui nous offriront de belles couleurs au lever du soleil le lendemain.

Lever du soleil qu’on a attendu avec impatience !! En effet, il aura fallu attendre d’être à deux pas de chez nous pour vivre la nuit la plus froide – et la plus mauvaise du coup – de notre voyage ! Au réveil, notre compteur indique -9,2° !!! 🥶 Aie aie aie, heureusement qu’on n’avait pas lu ça hier soir sur la météo, sinon on aurait flippé ! Et au final, on a mal dormi, mais on n’a pas grelotté non plus, donc tout va bien ! La tente est givrée à l’extérieur et à l’intérieur, et nos gourdes sont devenues des glaçons, à l’exception de celle qu’on a rempli d’eau chaude et mis dans mon duvet la veille pour réchauffer les pieds !

Quand le soleil atteint enfin notre pré, et nous réchauffe doucement les os, on peut enfin repartir, pour la dernière journée qui nous sépare de Grenoble ! On commence par une grosse descente pour arriver au pont de Roissard, qui nous permet de franchir l’Ebron, et il faut ensuite tout remonter de l’autre côté. Ça nous casse bien les jambes de bon matin.

On poursuit comme ça jusqu’au col de Fau, et nous avons atteint notre dernier point culminant ! A partir de là, ce n’est plus que descente pour rejoindre Grenoble, et ça va tout seul ! On s’enquille ensuite sur la digue du Drac puis de l’Isère, et ça roule tout seul jusqu’à Sassenage, où on retrouve ma mère, mon frère, et puis mon père.

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Le parc naturel régional du Verdon

Le matin suivant, nous quittons Jenny et Kees : comme ils le disent eux-mêmes, c’est comme si on se connaissait de longue date, notre sentiment est partagé. Encore une très belle rencontre et des personnes très inspirantes.

Trêve d’émotion, dès les premiers coups de pédale, ça monte, et on va faire quasiment 1000 m  de dénivelé d’une traite. Par chance on s’est bien reposé hier, et on pète le feu ! La vue est splendide, et on voit même la Corse au large ! C’est la première fois qu’on voit cette île, et nous sommes contents de nous éloigner de la côte.

Un cycliste nous double, mais nous le retrouvons un peu plus loin au café du coin, où il nous invite à prendre un café. Trop sympa !! Ça fait plaisir de voir ce genre de moment dans notre pays 🙂 Merci Jean-Paul !

Plus tard, on se fait à nouveau doubler à toute allure par un couple de cyclistes, qui nous hèle : vous venez d’où comme ça ? Vous avez un blog ou une connerie du genre ? On rigole et lui répond. Surprise générale, il répond qu’il est déjà tombé sur notre blog, et qu’il nous mettra un message. Trop fort, et cela nous laisse pantois ? Comment a-t-il pu tomber sur notre petit mat-mat.fr ?? Pas le temps de lui demander, il est déjà loin ! 🚀🚀🚀

Nous atteignons le plateau de Caussols, où nous faisons une pause salvatrice à la boulangerie du petit village. Nous sommes entourés de grandes prairies, c’est beau !

Nous avons désormais à nouveau des forces pour rouler jusqu’à Castellane, où nous sommes accueillis par Maxime et Justine grâce à Warmshower. On passe ensemble une belle soirée, tout en s’inquiétant pour leur chaton qui s’est fait stériliser le jour-même et a des réactions a l’anesthésie très bizarres (marche à reculons, pas droit, chute dans les escaliers ou sur lui-même… il fait de la peine ce petit chaton, et ils finissent par le ramener chez le vétérinaire où il va passer la nuit). Maxime, qui est moniteur de rafting et pro de kayak nous donne pleins d’infos sur les gorges du Verdon et la journée qui nous attend demain, nous avons l’eau à la bouche !

Le lendemain, nous quittons Castellane, après avoir fait quelques courses. Le temps est radieux, parfait pour la journée qui s’annonce. En effet, nous arrivons rapidement à l’entrée des gorges du Verdon, et le paysage est immédiatement grandiose ! On en prend plein les mirettes et on multiplie les arrêts photos ! Ça tombe bien, car la route monte bien, et ça nous fait le plus grand bien. On s’engage sur la route des Crêtes, surfréquentée l’été à ce qu’on nous a dit, mais quasiment déserte en cette saison.

On en profite à fond, on sue aussi à grosses gouttes dans les côtes bien raides. Chaque belvédère le long du chemin nous fait découvrir de nouvelles perspectives, le Verdon semble minuscule tout en bas (700m plus bas !) les falaises verticales vertigineuses, et le clou du spectacle, ce sont les nombreux vautours fauves qui nous survolent de près : génial !!!

Lors de notre picnic, nous faisons la rencontre de deux biquettes fortement intéressées par notre bouffe. On arrive à les éloigner, pour se venger, elles crottent sur la pierre qui nous faisait office de table !

Alors que la journée est déjà bien avancée, et qu’on est toujours dans la montée, on rencontre deux jeunes qui font de l’escalade par ici, et qui nous rassurent : on est bientôt au sommet, et ensuite ça ne fait que descendre. Parfait pour nous remotiver 🙂 Mais la théorie se confronte à la réalité : de bonnes grosses gouttes de sueur sont encore nécessaires même après ce fameux sommet !

Néanmoins, nous arrivons au village de La Palud sur Verdon, où nous pouvons faire le plein d’eau, mais pas de nourriture car tout est fermé !! On aurait bien pris quelques gourmandises… Heureusement on a toujours nos pâtes dans les sacoches.

Quelques coups de pédales supplémentaires, un dernier col et nous décidons de nous arrêter pour planter la tente. Le point de vue est super, la météo est annoncée plutôt clémente, parfait.

Quelle belle journée !

Nous sommes réveillés assez tôt le lendemain matin, car le vent s’est levé dans la nuit et a bien agité la tente. Mathieu s’est levé trois fois pour tenter de mieux replanter les sardines dans le sol bien caillouteux. Si les lumières matinales nous offrent de belles nuances rosées, elles disparaissent assez vite, et la journée sera plutôt nuageuse.

Nous reprenons vite la route, et commençons par une belle et longue descente, ça fait bien plaisir ! On longe toujours le canyon, avec de temps en temps de belles vues sur le Verdon en contrebas.

On finit par sortir des gorges et déboucher sur le lac de Sainte Croix, et on arrive ensuite au village de Moustier Sainte Marie.

Petite pause là-bas au musée de la faïence (on ne savait pas que cette ville était réputée pour ça). A part ce chouette musée, le reste du village, bien que joli, nous semble bien mort.

Plus loin sur la route, nous nous arrêtons à un atelier de poterie et pouvons jeter un coup d’oeil aux nombreuses productions, bien que l’atelier soit fermé pour les visiteurs à cette saison. Les propriétaires sont très sympa et nous discutons un moment. Nous les quittons en précipitation car nous avons très faim, et ils nous disent que la boulangerie est à quelques coups de pédales de nous, et ferme d’ici 15 minutes !! Sur leur conseil, nous reviendrons probablement un jour fin juin, pour voir l’atelier en activité et les lavandes en fleurs.

Nous filons ensuite en direction de Valensole, traversons de nombreux champs de lavandes (non fleuries ^ ^) et des parcelles de chênes truffiers – la récolte est en cours !

Enfin, nous arrivons à Valensole, et plus précisément, aux jardins de Celina : nous passerons ici deux nuits, grâce à un cadeau fait par les collègues de Geos de Mathilde. Au programme, légumes, crêpes, petit-déjeuner qui s’annonce gargantuesque, et spa… Un bon programme de récup !

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De Gênes à Nice

Après un 2e petit dej au café d’Emilio, nous quittons la ville de Gênes sous un ciel bien lourd. Enfin, nous roulons pour sortir de la ville, car c’est très long, très industriel, et pas du tout équipé pour les vélos ! Du coup, c’est assez laborieux et ce n’est qu’après une vingtaine de km que la densité des habitations et industries commence à se réduire et qu’on peut enfin apprécier un peu. 

Un peu voire même beaucoup quand soudain on aperçoit des dauphins dans la mer !!! Quel spectacle ! On s’arrête de longues minutes pour les contempler, voir leur nageoire dorsale sortir de l’eau, et s’extasier quand ils sautent. On est tout content ! 

La route suit le contour de la montagne, parfois nous passons quelques tunnels mais jamais très longs, c’est bien agréable. Sur un tronçon trop court à notre goût, nous suivons le tracé d’une ancienne voie ferrée réhabilitée en voie cyclable. Un pur régal ! 

Par contre, lorsque vient l’heure de trouver un endroit où dormir, ça se corse : on est coincé entre la montagne et la mer pas loin de Finale Ligure ! Et dès qu’il y a des habitations, tout est privé. Même les chemins pour monter vers les tours fortifiées qu’on aperçoit un peu plus haut ! C’est un véritable casse-tête, et on finit par se trouver un coin tout bof au bord d’un port de plaisance, où il est bien écrit « interdit de camper », mais on a plus d’espoir de trouver quelque chose de bien. Pas sûr qu’on dorme sur nos deux oreilles, mais tant pis ! 

Nous cuisons nos pâtes, ajoutons le Parmigiano que nous a donné la maman de Francesco et que j’ai râpé avec une râpe achetée spécialement pour l’occasion. Personne ne vient nous embêter, tout va bien. 

Le réveil sonne tôt le lendemain matin, et au final, nous n’avons pas si mal dormi que ça (mais on va quand même pas dire qu’on a bien dormi 😅). 

Nous quittons ce coin de bivouac et allons nous promener dans le centre historique fortifié de Finale Ligure, qui a été élu plus beau village d’Italie. Ce sont des dédales de ruelles étroites, bordées de maisons colorées, avec souvent les volets verts et le linge qui sèche à la fenêtre. C’est bien agréable ! On fait aussi un crochet par la collégiale San Biagio, dont l’intérieur est lourdement décoré !

Nous reprenons la route qui longe le littoral. Elle est toujours aussi fréquentée qu’hier, et nous ne voyons aucune piste cyclable de la journée. Difficile d’imaginer ce que ça doit être en été ! 

Nous nous arrêtons à nouveau un court instant dans le village d’Albenga, le temps de visiter quelques églises et puis on arrive enfin à Imperia, après avoir affronté une côte bien raide de 200m positifs. 

Nous y visitons un musée de l’olive et son huile, attenant à l’entreprise Carlo Carli. Y sont exposés d’anciens pressoirs, beaucoup d’objets liés à l’huile d’olive et remontant pour les plus anciens à l’époque des égyptiens. Et dans un autre bâtiment, on peut voir les machines actuelles utilisées par l’entreprise ! Dommage pour nous, ils ne sont pas en activité aujourd’hui, on doit donc se contenter d’une vidéo pour les voir tourner. 

À la sortie, on se voit même offrir 3 fioles d’huile d’olive !! Autant dire qu’à l’entrée quand ils nous avaient parlé d’un « petit cadeau » à la fin, on ne s’attendait pas à autant ! Voilà de quoi agrémenter nos pâtes jusqu’à notre retour ^^

Nous ne roulons que peu ensuite, car nous tombons sur un parc en bord de mer, et la journée est déjà bien avancée. C’est culotté, car dans la ville même d’Imperia, mais nous décidons de nous y installer pour la nuit.

De même qu’hier, le réveil sonne bien tôt ce matin, mais c’est nécessaire vu notre emplacement de tente 😅 On replie tout bien vite, juste à temps pour le premier promeneur de chien. Ouf ! 

On remonte en selle et on retrouve la route bien passante. Mais dès San Lorenzo Al Mare, nous empruntons une nouvelle voie verte, sur le tracé d’un ancien chemin de fer. C’est super cool et on croise des milliers de cyclistes (personne ne travaille ici ?!), et des petites guinguettes en bord de mer, ou bien sur nous nous arrêtons pour une pause café et panettone ! 

Peu avant Vintimille, on bifurque pour s’engager dans la vallée de la Nervia, vers le nord. Le paysages nous régalent, le soleil illumine les couleurs des petits villages, le tout réhaussé du jaune éclatant des mimosas. Dans un premier temps, on traverse le village de Dolceacqua, avec son château en ruine et son pont courbé qui nous rappelle celui de Mostar en Bosnie.

Puis on arrive à Isolabona, plus loin dans la montagne. Voilà encore un magnifique petit village perché, et qui nous semble plutôt vivant, d’autant plus qu’on y est à l’heure de la sortie des classes.

Pour dormir, on repère une maison un peu à l’écart du centre du village, en hauteur, avec tous les volets fermés. De l’extérieur, elle ne semble pas trop habitée (résidence secondaire ?). Le petit chemin qui y mène nous semble parfait pour passer la soirée et la nuit, et on s’y installe discrètement. Alors que Mathieu finit tout juste de prendre sa douche (toujours à poil, dans le chemin), j’aperçois en bas deux mamies qui arrivent. Mayday mayday !! Elles sont un peu surprises de nous voir ici (et nous aussi – finalement, c’est habité cette maison !), mais nous autorisent à rester, juste une nuit hein ! C’est super, au moins, on n’a plus rien à craindre !

La nuit a été plutôt tranquille, puisqu’on n’avait pas peur d’être surpris. Au réveil, le ciel est tout voilé, et nous sommes un peu frustrés de ne pas avoir poussé jusqu’au village d’Apricale hier soir (à environ 5 km de là), pour profiter des belles lumières sur ce bourg perché sur un éperon rocheux !

On y roule quand même, l’occasion de découvrir un très beau village, mais totalement endormi à cette période de l’année. On a été très inspiré de prendre notre petit-déjeuner avant de partir, car il n’y a pas un seul café d’ouvert ici, on est bredouille ! C’est bien dommage, et on ne s’attarde donc pas ici.

Demi-tour, on repart vers Vintimille.

Quelques minutes après … voilà la frontière française qui se profile !!! Y a pas à dire, ça fait bizarre de se retrouver là après si longtemps ! On pensait faire une belle photo, mais à notre surprise, nous sommes accueillis à la frontière par une horde de camions de gendarmes, et des militaires italiens. C’est très déroutant, et c’est bien la seule frontière de l’espace Schengen qu’on ait traversée qui soit comme ça ! C’est pas super engageant comme accueil. On fait quand même notre photo devant toute cette armada, et on poursuit vite notre route.

On atteint rapidement Menton et son centre historique tout coloré.

On a de la chance, c’est en ce moment la fête des citrons, et nous pouvons aller admirer les immenses statues entièrement composées de citrons et d’oranges. Ça nous rappelle un peu les mosaïcultures de Montréal !

On passe aussi par l’hôtel de ville où sont exposées de nombreuses orchidées.

On en profite bien, et il nous faut ensuite nous éloigner un peu du centre ville, pour trouver un endroit où dormir. Et c’est là que les galères commencent ! En effet, il nous est impossible de trouver un endroit où nous installer. Toutes les parcelles sont privatisées, les campings sont soit “fermés pour les tentes” (merci de nous expliquer ce que ça veut dire), soit on nous propose généreusement un emplacement tente pour la modique somme de 27 euros 😳 Pas plus de succès en frappant chez les gens : “ah non vraiment, je ne vois vraiment pas où vous pourriez mettre votre tente” (devant son immense jardin), « l’herbe est mouillé, et puis ma femme me tuerait si j’acceptais, mais vraiment ça m’aurait fait plaisir », « pas possible à cause de mes chiens », « pas chez moi, sûrement pas ici”… Sympa l’accueil. Ça nous rend un peu triste, surtout que c’est notre premier contact avec nos concitoyens !

10 km plus tard et 300 m plus haut, on finit par se trouver un coin dans un sous-bois au bord d’un chemin de terre et pas loin de l’autoroute. Pas glamour, mais bon, la nuit est tombée, et ça ira bien pour ce soir !!

On s’installe rapidement à la lumière de nos frontales, quand soudain une voiture passe en contrebas et s’arrête à notre hauteur. Dans notre tête, c’est directement : les flics nous ont déjà retrouvés ????? On descend voir, et on voit un monsieur au téléphone : est-il en train d’appeler les flics ??? Vu la gentillesse des gens dans le coin on devient parano XD Car au final, c’est juste un monsieur qui a reçu un coup de fil et qui s’est arrêté là pour répondre. 

On se dépêche de manger et on se couche aussitôt.

Bon, ce n’est pas la nuit du siècle, entre le vacarme de l’autoroute (la circulation ne s’arrête jamais la nuit ???), des jeunes qui mettent la musique pas loin, et un tas d’autres petits bruits. Au réveil, la tente est complètement trempée d’humidité, et il nous est bien impossible de la faire sécher ici. On repart rapidement, on fait coucou à toutes les maisons qui nous ont envoyé bouler hier soir, et on retrouve la côte.

Quelques kilomètres plus loin, nous voilà à Monaco. Tout le monde nous a déconseillé d’y aller, mais bon, on se dit qu’on aura probablement jamais l’occasion d’y retourner, et on est bien curieux, donc on se lance. Bienvenue au pays du blingbling, des buildings,… tout sauf le paradis de deux cyclo-touristes. Mais bon, nous pourrons désormais critiquer de manière avisée !

On poursuit la route, ça monte, ça descend, rien n’est aménagé pour les vélos, ce n’est pas une partie de plaisir. On fait un détour par le phare au bout de la presqu’île de Saint Jean Cap Ferrat, et on arrive finalement à Nice. C’est très différent de ce que j’avais imaginé, les maisons sont très colorées, c’est beau ! Par contre, on découvre de loin le fameux carnaval de Nice, mais de loin, car des palissades hautes de plus de 2 m ont été dressées tout autour pour empêcher les simples badauds de profiter du spectacle. Du coup, ce qu’on voit, ce sont des gens, adultes comme enfants, massés à l’arrière des palissades et qui essaient d’entre-apercevoir le spectacle au-travers du petit centimètre qui sépare les barrières. C’est d’une tristesse !

Nous arrivons ensuite chez Eric et Victorija, qui nous hébergent chez eux ce soir, et que nous rencontrons grâce à warmshower. Eric, passionné de vélo, travaille chez Décathlon, et Victorija, d’origine de Macédoine du nord, mais émigrée aux USA pendant 18 ans et finalement arrivée en France 5 ans plus tôt, est oenologue et autrice de livres sur la cuisine méditerranéenne. On est tout de suite bien à l’aise avec eux et nous passons un super moment, autour d’un bon vin bien sûr ! La soirée passe en un battement de cil, on aurait l’impression de pouvoir discuter encore des heures !

Cette nuit, Eric et Victorija nous ont laissé leur appart, et on en profite pour dormir un peu plus tard le matin, d’autant plus qu’on n’a pas une grosse journée devant nous. A notre départ, et sur leur conseil, on fait un stop au “Kiosque Tintin” pour acheter le meilleur pain bagnat de la ville, qu’on mange plus tard au bord de la mer. C’est vrai qu’ils sont bons !

Jusqu’à Cagnes sur Mer, nous empruntons une piste cyclable plutôt bien aménagée et très fréquentée. On est content ensuite d’enfin s’éloigner de la côte et de retrouver petit à petit des paysages plus sauvages. Il fait beau, les mimosas sont en fleurs, le paysage nous régale. On longe le Loup, on grimpe, et nous voici arrivés au Rouret, le village où Mathilde et Victor, nos copains de Montréal, se sont installés. Quel plaisir de revoir des amis et de prendre l’apéro ensemble ! Les discussions vont bon train, nous passons une super soirée.

Après une bonne nuit de sommeil, nous quittons la belle maison de Mathilde et Victor. Comme prévu par la météo, le vent souffle très fort et par rafales, c’est vraiment impressionnant. En plus, on a toujours ce rayon cassé et on aimerait bien le réparer avant de s’engager dans les routes montagneuses qui s’annoncent. Par chance, on trouve sur warmshower un couple de retraités néerlandais cyclotouristes chevronnés… à 5 km de là ! Jenny et Kees nous accueillent chez eux et nous réparons nous-même ce foutu rayon. On découvre alors que notre jante n’a pas apprécié particulièrement les derniers jours/semaines/mois (?) : quelques fissures la parcourent au niveau des liaisons avec les rayons. Oups !! Espérons que ça tienne encore pour les derniers kilomètres qui nous restent jusqu’à la maison ! 

C’est à ce moment que Jenny survient : vous mangez avec nous ? Cela nous fait vite oublier les problèmes mécaniques. C’est super, on mange que des légumes, nos corps en sont ravis ! Pour couronner le tout, de délicieuses olives du jardin et de la tapenade maison. Un régal ! Comme la tempête ne semble pas faiblir, ils nous proposent également de dormir chez eux, ce qu’on accepte avec plaisir. On en profite pour aider Kees qui débroussaille une partie de son jardin, et ensuite, Jenny nous montre les photos de leurs impressionnants périples. Nous sommes pleins d’admiration devant ce couple de 79 et 76 ans, touchants, pleins de vie, pleins de bonne humeur, ils sont très inspirants.

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14 000 km … 🇲🇫 !!

Et voilà, 14 000 km plus tard, nous voici pile poil de retour en France aujourd’hui … Pas sûr qu’on l’aurait réussi si on avait voulu le faire exprès !

Nous sommes accueillis à la frontière par une horde de camions de gendarmes, c’est très déroutant. On se demande bien pourquoi ils sont là et en si grand nombre.

Après avoir passé un bel après-midi à la fête des citrons de Menton, nous avons vite déchanté : impossible de trouver un endroit où poser sa tente ! Toutes les parcelles sont privatisées, les campings sont soit « fermés pour les tentes » (merci de nous expliquer ce que ça veut dire), soit on nous propose généreusement un emplacement tente pour la modique somme de 27 euros 😳

Pas plus de succès en frappant chez les gens : « l’herbe est mouillé, et puis ma femme me tuerait si j’acceptais, mais vraiment ça m’aurait fait plaisir », « pas possible à cause de mes chiens », « pas chez moi, sûrement pas ici »…. Sympa l’accueil.

10 km plus tard, 300m plus haut, on a finit par se trouver un coin dans un sous bois au bord d’une route et pas loin de l’autoroute. Espérons que le bruit des camions qui passent nous bercera, à défaut de nous empêcher de dormir !

A part ça, on est quand même super content d’avoir retrouvé le rayon fromage au supermarché, et on a grand hâte d’être au petit déj demain pour un bon pain au chocolat !

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Eurovélo 15 : de Strasbourg à Baden-Baden

Nous longeons le Rhin un petit moment, côté France, et prenons le bac au niveau de Drusenheim pour traverser le fleuve. Nous revoilà en Allemagne !

Nous nous arrêtons assez rapidement, en bordure de forêt, pour camper. On s’installe tranquillement, on est bien, jusqu’à ce que d’un coup, on soit envahi de moustiques tigres ! Mais quelle plaie ! C’est l’enfer, il fait encore très chaud, mais on se couvre de pantalons et pulls, on sue, et malgré ça, on découvrira le lendemain qu’on s’est fait dévorer. Fait chier !!!!!!

Le matin, on a des boutons partout et ça nous gratte fort. On s’arrête à Baden-Baden, pour une activité à l’opposé de notre dose de sport quotidien : les termes de Caracalla ! Malgré notre certificat de vaccination, comme ça ne fait pas 15 jours, ils nous demandent quand même un test négatif pour entrer. Arg ! Par chance, il y a un stand juste devant l’entrée, et c’est un test salivaire qu’ils proposent. Youpi !!

Une fois ces formalités passées, nous voilà à barboter dans les nombreux bains à remous, les jets massants… On pensait que 3h, ce serait long, mais finalement ça passe très vite ^^ On fait également un passage aux saunas. Il nous faut un petit moment d’adaptation et de travail sur soi, puisqu’ils se situent dans la zone naturiste… A un moment, un employé arrive et nous engueule car il faut bien se mettre complètement sur notre serviette, on ne peut même pas avoir un pied qui repose sur le bois. Bref, sensation bien étrange que d’être à poil et de se faire réprimander par un employé. On quitte assez vite cet espace !

Autant dire qu’après cette longue trempette, on se sent plus propre qu’on ne l’a jamais été depuis le début du voyage ! Heureusement pour ne pas qu’on s’y habitue trop vite, il fait encore une chaleur à crever dehors, ce qui nous permet de retranspirer dès qu’on sort des termes. Pas cool !

On attend 17h pour reprendre la route, et malgré ça, il fait encore bien chaud !

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Strasbourg

Nous arrivons à Strabsourg samedi midi, et allons directement chez Anaïs, Bruno et leur fille Philaé, qui nous hébergent pour deux jours. Nous les avons rencontrés via le site WarmShower. Et quel hasard, quand je dis que je fais de la géotechnique, ils savent ce que c’est, car le frère de Bruno a fait géol aussi, et est de la même promo que mes collègues Olivier et Pierre ! Et les grands-parents d’Anaïs tenaient une épicerie dans le village voisin de celui où les grands-parents de Mathieu en tenaient une, et les connaissaient ! Comme on dit, le monde est petit !

Après une bonne salade, qui fait du bien, nous partons en bus (une fois n’est pas coutume) dans le centre ville de Strasbourg (“Stras”). On arrive pile poil pour le début d’un free city tour, certes en anglais, mais qui nous permet quand même d’en apprendre plus sur cette ville, et sa longue histoire franco-allemande.

On apprend aussi qu’anciennement, les maisons étaient colorées en fonction des métiers de leurs occupants. Et selon le guide, ces maisons à colombages sont entièrement démontables et transportables ! Apparemment, cela servait notamment à l’époque, par exemple lorsqu’une maison était offerte en trousseau de mariage.

Après cette visite, on entre dans la cathédrale, où une énorme lune a été pendue au centre, dans le cadre d’une exposition d’art contemporain dans toute la ville (l’Industrie Magnifique). Autant, dans les rues, les oeuvres ne nous touchent pas vraiment, autant cette lune rend vraiment très bien.

On poursuit sur le parvis avec une expo temporaire qui mêle art et sciences.

Au programme, une ancienne capsule Soyouz exposée, l’écoute d’irruptions solaires au moyen de vibrations, l’observation de plasma, des reconstitutions du vortex de trous noirs. Une oeuvre artistique illustre également les particules nous traversant chaque seconde…. 

Tout cela est très très cool !!

S’ensuit un bon repas et une bonne bière au resto recommandé par mon père, “Au brasseur”, où la bière est brassée sur place.

On finit la journée par une promenade au travers de la petite France, à la nuit tombée, ce qui donne de très belles vues.

On y retourne aussi le lendemain pour en profiter avec une autre lumière.

Le lendemain, on retourne à la cathédrale, mais cette fois pour voir l’horloge astronomique ! Ça commence par un film explicatif très bien fait, qui détaille l’histoire de sa construction, les mécanismes, et les personnages, c’est très intéressant et d’une immense complexité. La position des astres et la prédiction des éclipses, quelques 180 années après son inauguration, reste d’une grande précision. Un mécanisme permettant de prendre en compte la trajectoire elliptique des planètes permet de ralentir/accélérer les aiguilles (équations solaires et lunaires). Il y a tout un mécanisme qui permet de calculer, tous les 31 décembre, tous les jours de fêtes de l’année à venir (le comput ecclésiastique). C’est un peu un lointain ancêtre des ordinateurs ! Le constructeur de cette horloge, Schwilgué, aurait eu besoin d’une trentaine d’années pour la réaliser, au 19e siècle.

Plus d’informations sur l’horloge astronomique ici. Et pour des informations encore plus détaillées, c’est par là (notamment à partir de la page 28).

On poursuit avec la visite de la cave historique des hospices de Strasbourg, où est conservé le plus vieux vin du monde (parait-il), datant de 1472 ! On apprend que les hôpitaux étaient souvent dotés de caves, et disposaient de beaucoup de terres, car les gens n’avaient pas forcément les moyens de régler leurs soins médicaux avec de l’argent, et payaient donc en nature.

Concernant ce vieux vin, même s’il continue d’être conservé pour le prestige, il serait dégueu : pH de 2, très acide. Le sommelier qui tient la boutique nous dit qu’il a eu l’occasion de le goûter lorsqu’il a été embauché ici, et qu’il a eu mal au ventre pendant trois jours par la suite. Pas très engageant !

On retourne après ça à la cathédrale, pour monter dans les tours. En effet, on a essayé de le faire à la suite de l’horloge astronomique, mais on s’est retrouvé au milieu d’un exercice incendie grandeur nature. C’était assez impressionnant, il y avait de la fausse fumée qui sortait d’une tour, les employés ont fait évacuer tout le monde (quelle chance on a eu de ne pas avoir commencé à monter les marches quand l’alerte a été déclarée, sinon on aurait dû tout refaire deux fois ^^), et il y avait peins de camions de pompier. Bien sûr, en bas il y avait forcément quelques badauds qui filmaient tout ce qu’ils pouvaient, croyant tenir un scoop…

M’enfin bref, on revient donc à la cathédrale et nous montons sur la terrasse, entre les deux tours, pour profiter d’une vue à 360° sur Strasbourg.

Nous passons une dernière belle soirée chez nos hôtes, Bruno et Anaïs, qui nous racontent leurs aventures vécues lors de leurs nombreuses rando en montagne et lors de leur long voyage en Amérique du Sud et Asie. Merci à vous et Philaé pour nous avoir accueillis chez vous !!

Nous partons le lendemain matin en direction du quartier des institutions européennes. Un rapide coup d’oeil au Parlement européen (pas grand chose à voir, et il ne se visite que du mercredi au samedi, pas de bol, on est mardi), au Conseil de l’Europe, et on arrive au Lieu d’Europe, qui est un lieu dédié à la promotion de la citoyenneté européenne, aux institutions de l’Europe. Dans un premier espace, sont présentés les moments clés de la constitution de l’Union Européenne et de l’Europe. Dans un second, ce sont des présentations des différentes institutions. Il faut avouer que malgré tout, ça reste un peu flou dans nos têtes la distinction entre les différentes institutions (Parlement, Conseil de l’Europe, Cour européenne des droits de l’homme…). Au 2e étage, ils ont par contre un grand centre de documentation, avec pleins de docs, dans plusieurs langues, pour expliquer plus en détail le rôle de chaque institution, les droits dont disposent les citoyens des pays membres du Conseil de l’Europe (qui regroupe beaucoup plus de pays que l’Union Européenne d’ailleurs). Comme on est curieux, on récupère pleins de brochures dans l’espoir de mieux comprendre tout ça, et on fait le choix d’ajouter leur poids à nos bagages (on prend aussi quelques-unes qui sont pour les enfants, en se disant qu’avec ça, on aura aucune excuse de ne pas tout comprendre !).

Par ailleurs, il se trouve par hasard que ce jour-là, avait lieu une conférence sur le thème “Comment accueillir des réfugié-e-s en tant que citoyen-ne sans s’épuiser “, dans le cadre de la semaine des réfugiés organisée par Strasbourg. En particulier, c’est la sociologue Evangeline Masson-Diez qui est principalement intervenue, car elle a notamment fait une thèse sur le sujet (disponible ici), ainsi qu’une ou deux autres personnes pour témoigner de leur vécu en tant qu’hébergeur. Cette conférence est un heureux hasard et nous a beaucoup intéressé. Et en plus (mais bien sûr, pas que pour ça ^^), elle était suivie d’un pot ! héhéhé 😏🥳

Plus d’infos sur le lieu d’Europe ici.

 Lien vers les docs publiés par l’UE : ici.

Enfin, nous repartons. L’après-midi est déjà bien avancée et on avait prévu de partir un peu plus tôt, mais tant pis ! Et en plus, pas très loin, on croise un monsieur qui a crevé la roue avant de son vélo cargo, qui n’a rien pour réparer, et qui doit aller chercher ses enfants à l’école. Alors on s’arrête de nouveau et Mathieu lui met une rustine. En discutant, on découvre que ce monsieur est enseignant chercheur de physique à l’université de Strasbourg. Et pas n’importe quelle physique, mais bien le grand dada de Mathieu : la physique quantique !! Du coup il est très frustré de ne pas pouvoir échanger plus avec lui !

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Véloroute des vins d’Alsace : De Colmar au Haut Koenigsbourg

Nous quittons Bernadette et Alain en direction du Haut Koenigsbourg. Sur le conseil de mon père, nous allons y camper tout en haut, pour être dès l’ouverture au château.

Au passage, on s’arrête dans pleins de petits villages très charmants, dont Ribeauvillé. Toujours autant de maisons colorées et à colombages !

On poursuit à Saint Hippolyte où nous faisons notre première (et attendue) visite de cave ! Ca se passe chez Sylvie Fahrer & Son, petite exploitation familiale de 11 hectares, qui produit du blanc, mais aussi un peu de rouge, ce qui n’est pas forcément courant par ici.

On en profite bien, sans en abuser bien sûr, car on voit notre cible, le Haut Koenigsbourg, depuis quelque temps….. Et c’est haut… Très haut !! Faudrait pas qu’on ait les jambes coupées ! 

On remplit notre vache à eau dans un cimetière, en bas de la côte et c’est parti pour l’ascension avec 6 kg supplémentaires ! Dernier plateau, dernier pallier, on mouline, la pente oscille entre 5 et 7%. 

550 m plus haut, quel soulagement d’arriver enfin en haut ! La vue en vaut la peine. Et par chance, le troquet du château ferme a 18 h, mais il est 17h57, et le serveur nous sert un coca bien frais.

Mieux encore, il nous indique un spot pour poser notre tente, le long d’un sentier dans la forêt du château, qui va s’avérer être royal !

Il y a là une table de pique-nique et un foyer pour faire un vrai feu (pour changer de celui de notre réchaud a bois ^^). Je monte la tente, Mathieu allume les feux, et on s’installe pour manger. Grand luxe, on a même de la salade verte du jardin de Bernadette et Alain !! Ça fait plaisir 👌😊

Notre soirée est aussi bonne que notre nuit est mauvaise : il y a pleins de bruits de bestioles qui farfouillent autour de la tente, on sait pas si c’est des insectes, des rongeurs, les deux, mais vraiment, ça grouille pas loin de nos oreilles !!!

Et puis aussi, on a mis le réveil à 5h, pour aller voir le lever de soleil sur la plaine depuis l’esplanade devant le château. Le ciel est un peu voilé, et le soleil apparaît tout rond et rouge, non éblouissant. C’est chouette !!

Plus tard, on fait une visite guidée de ce fameux château. Les premières preuves de l’existence d’un château en cet endroit datent de 1147, il s’agit d’un château fort construit par les Hohenstaufen. Le site a été choisi du fait de sa situation géographique privilégiée sur un piton rocheux. Les pierres qui le constituent sont directement extraites d’une carrière au sommet de l’éperon. C’est le fameux grès rose des Vosges !

Ce château subit un premier siège et de nombreuses détériorations au 15e siècle, et est ensuite donné par les Habsbourg à une riche famille seigneuriale originaire de l’actuel Jura suisse, les Tierstein (1479). Ils le reconstruisent et l’améliorent (notamment son système défensif), et tiennent des inventaires très détaillés de l’ensemble des possessions, mobiliers, réserves alimentaires du château, qui ont permis par la suite de le reconstituer assez fidèlement.

Par la suite, pendant la guerre de 30 ans, en 1633, après 52 jours de siège, le château est abandonné, après avoir été pillé et incendié.

Il est resté en l’état pendant plus de 250 ans. Classé monument historique en 1862, il appartient désormais à la ville de Sélestat, qui n’a pas les moyens d’assurer sa restauration. La ville l’offre alors à l’empereur Guillaume II (Hohenzollern) en 1899. C’est un bon compromis car lui a les moyens de le restaurer, et de son côté, cela lui permet de marquer l’emprise germanique sur l’Alsace et de rappeler les limites de son empire (malgré cela, il n’y aurait jamais séjourné plus d’une journée !). Il le reconstruit donc entièrement, avec l’aide de l’architecte Bodo Ebhardt, sur la base des documents anciens dont ils disposaient. Les travaux ne durent que 8 ans ! 

Ainsi, ce qu’on voit aujourd’hui est bien une résidence impériale, mais sous les traits d’une forteresse seigneuriale du Moyen-Age.

De notre côté, on profite particulièrement de cette visite “privilégiée” (merci le covid), puisqu’en temps normal, il peut y avoir jusqu’à 6000 visiteurs par jour, et les visites guidées sont avec 70 personnes, tandis qu’on était limité à 15 🙂 On profite également bien du point de vue monumental sur les Vosges (paraît qu’en temps très clair, on peut apercevoir les sommets enneigés des Alpes…).

Après cette belle visite, nous reprenons le vélo et dévalons la pente. C’est fou comme c’est plus rapide à la descente qu’à la montée ^^ On s’arrête à mi chemin à la volerie des aigles, pour voir une démonstration de vols de rapaces. C’est très impressionnant de les voir voler si près de nos têtes !

On continue notre route en direction de Strasbourg et faisons un arrêt à Dombach la ville, où nous dormons dans une charmante maison d’hôte, tout en colombages et en étroitesse. Très chouette.

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Colmar

Ainsi, nous passons deux nuits au camping d’Eguisheim. En effet, on a passe la journée à étudier les différentes possibilités pour avoir notre deuxième dose de vaccin, et la seule solution qui s’offre à nous est la suivante : j’ai pour ma part RDV au vaccinodrome de Colmar le lendemain après-midi, et Mathieu, lui, devra aller à Saint-Die-des-Vosges. Pas optimal, mais au moins ça sera fait !

Le lendemain, en route pour Colmar ! Le temps de prendre un bon petit dèj à un bistrot du marché couvert, au bord du canal,et Mathieu doit déjà partir a la gare. Pour aller à Saint-Die-des-Vosges, il aura un premier trajet jusqu’à Sélestat, puis un bus. Et malheureusement, son train a bien sûr du retard, et sa correspondance est ratée ! Il devra attendre deux heures pour le prochain bus ! Quelle poisse…

De mon côté, je doit attendre 15h, et il pleut des trombes d’eau, il n’y a quasiment pas de terrasses couvertes, la bibliothèque est fermée…. Bref c’est pas une matinée d’enfer ^^ Par chance, quand vient l’heure d’aller au vaccinodrome (45 min de marche quand même !), il ne pleut plus. La vaccination se passe sans encombres mais au moment de récupérer le Graal, le fameux certificat, voilà qu’une panne informatique survient : les docteurs saisissent désormais toutes les infos au stylo sur des feuilles volantes et devront les rentrer dans leur logiciel plus tard dans la semaine. Les pauvres !! (et moi je suis dégoûtée de pas avoir mon papier ! -> on m’indique qu’il devrait être disponible dans les prochains jours sur mon espace Ameli….. on croise les doigts !)

Pour Mathieu, une fois sur place, tout se passe bien. Très bien même, puisqu’il fait la rencontre de Bernadette, infirmière retraitée qui vaccine à Saint-Die : elle vit à Colmar, propose de le ramener en voiture, et même de nous héberger le lendemain soir ! Comme quoi il y a toujours du positif dans les situations compliquées ^^

On se retrouve en fin de journée, retour au camping, et au lit.

Le lendemain ne sera pas une journée très active : j’ai eu de la fièvre cette nuit, encore un peu patraque le matin, et on est tous les deux bien fatigués ! On profite quand même de la journée pour bien visiter Colmar, sous le soleil cette fois.

Et nous passons donc la soirée chez Bernadette et Alain, qui nous reçoivent comme si on se connaissait depuis longtemps. C’est une belle soirée, et une bonne nuit de repos. Ça fait du bien ! Merci a vous deux, nous sommes ravis de vous avoir rencontrés ☺️