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De Kostverloren à Brême

Nous quittons ce super camping, prêts pour une nouvelle journée de digue. Au niveau de la frontière avec l’Allemagne, nous traversons à pieds une grande étendue de roseaux (?), pour arriver à un observatoire pour les oiseaux. Nous ne sommes pas très calés en oiseaux, et n’avons pas de jumelles, alors les seuls qu’on voit et qu’on identifie, ce sont les hirondelles. Il y en a énormément, beaucoup ont leur nid dans ce fameux abri et on observe leur ballet pour nourrir leurs petits (qui eux passent leur temps à chier).

Nous passons la frontière sans nous en rendre compte. Le seul signe qui nous l’indique, c’est que le kilométrage de la grande digue est reparti de zéro (youhou).

Nous nous arrêtons le midi à Ditzum pour manger au bord de l’eau du poisson frais, dans un resto que nous a conseillé le propriétaire du camping. C’est bien bon,  mais nous avons la surprise de découvrir que “Kraben” en allemand, c’est pas crabe, mais crevette ! On a bien cru que le serveur s’était trompé dans notre commande, mais non, c’est bien ce que nous avons demandé 😅

Nous traversons ensuite l’Ems sur un bac et poursuivons notre route en Allemagne. Nous profitons d’y être de retour pour reprendre le camping sauvage : nous avons repéré une forêt, où nous plantons la tente. Tout à coup, alors que tout semblait parfait (encore une fois), nous voilà entourés et attaqués sauvagement par une armée de moustiques assoiffés ! 🦟🦟🦟

Par chance, et chose qui n’arrive que très rarement, on avait des restes de nourriture de la veille, déjà cuit. Du coup, dès la tente montée, on s’y est réfugié pour toute la soirée, et nous y avons mangé pour la première fois (soulagement qu’aucun de nous deux n’ait renversé sa semoule dans la tente !!!). 

En tout cas, on semble avoir limité la casse, et on s’en sort avec seulement deux ou trois boutons. Et on se réjouit d’entendre ces sales bêtes bourdonner tout autour de nous entre les deux toiles de tente, tout en sachant qu’elles ne peuvent pas nous atteindre 😈

La journée suivante se déroule sans grand fait notable. Nous nous éloignons légèrement du nord et de la digue, alors les paysages sont un peu plus variés. On croise toujours de nombreuses éoliennes.

Nous passons la nuit chez Bernd à Dykhausen. Nous dormons sous la tente car il a de la famille qui lui rend visite et occupe déjà sa maison. Nous prenons le repas tous ensemble et passons une bonne soirée. Son jardin est magnifique, avec dans un coin le potager, dans un autre une petite table pour prendre le petit-déjeuner avec le soleil du matin, une mare, beaucoup de fleurs…

La nuit, comme plusieurs nuits déjà, nous nous faisons attaquer par les limaces. Enfin, attaquer est un grand mot, mais disons qu’elles assaillent notre toile de tente, et même une basket de Mathieu ! BEURK !

Le lendemain, sur le conseil de Bernd, nous prenons la route qui passe par Oldenburg pour aller à Brême, plutôt que de poursuivre le long du littoral. Nous avons donc une petite journée de 60 km qui se prépare. Le paysage est chouette, nous traversons des forêts, un énorme parc où de très nombreux arbres sont cultivés, ça nous change de la monotonie de la digue !

Nous arrivons à Oldenburg sous pression, car le ciel est de plus en plus menaçant, et nous voulons trouver un endroit où nous abriter avant d’être trempés ! On fonce au centre ville, et on saute dans le premier café venu.

Probablement que la pluie n’aide pas, mais nous ne trouvons pas franchement de charme à cette ville et nous demandons pourquoi Bernd nous l’a recommandée ! En plus, nos quelques demandes d’hébergement Warmshower n’ont pas eu de succès, alors on est dépité !

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De Makkum à Kostverloren

En traversant la grande digue hier, nous avons quitté la province de Hollande du nord pour passer en Frise (Friesland).

D’ailleurs, nous avons oublié de préciser que depuis que nous sommes passés chez Ellen et Jaap, nous ne suivons plus d’eurovélo, mais nous construisons nos itinéraires tous les jours. Ici, la surface de pays couverte par des pistes cyclables est énorme ! Et chaque intersection de deux voies cyclables porte un numéro, ce qui permet de se repérer et de se diriger facilement. Par exemple, pour aller d’un point A à un point B, on peut se diriger uniquement en disant : aller au numéro 17, puis 23, puis 5…

Nous traversons le petit village de Bolsward, puis nous arrivons à Leuuwarden, où nous nous installons au café pour buller. En effet, on a trouvé un warmshower, on a rdv à 17h, c’est parfait de faire une pause !!

Vers 16h30, on regarde l’adresse de nos hôtes, et là, malheur, on se rend compte qu’on s’est planté en les contactant et qu’ils habitent encore à 25 km d’ici !! Fait chier !!! Notre petite journée redevient une grosse journée, et nous repartons pour un sprint pour la 3e journée d’affilée ! Aïe aïe aïe !

Nous arrivons vannés dans la famille Wiesmar, à 18h, et ils mangent à 18h. On met presque les pieds sous la table^^

Nous mangeons de bonnes lasagnes tous ensemble (les parents, leurs enfants Siewart et Tjitsen, qui sont un peu plus jeunes que nous, et Tania, la copine de Siewart) , et nous recevons à nouveau de nombreuses recommandations sur les choses à faire et à voir dans le coin.

Nous discutons et découvrons également les nombreux hobbies de chacun des membres de la famille : constructions de Lego, pyrotechnique, musique, airsoft, …

Le petit déjeuner est excellent et on se retrouve à appeler la préfecture du nord pour voir si un feu d’artifice est possible le 14-15 juillet… En effet, le frère de Siewart, véritable passionné, veut organiser un feu en France (pays où la loi est moins restrictive concernant les feux d’artifice).

A Scherjon, nous visitons une petite entreprise familiale de fabrication de sabots (Klompenmakerij), qui a aussi un petit musée. Quelques panneaux en français expliquent l’histoire et la fabrication des sabots. 

Pour déjeuner on s’arrête devant un petit camion de poissonnerie, l’occasion de goûter sur le pouce le fameux Hollandse Nieuwe : préparation de hareng cru, salé avec des oignons. C’est frais et très bon !

Nous nous rendons par la suite à Dokkum, le temps de prendre un café et de tenter de visiter l’un des moulins à vent. Dommage pour le moulin à vent, le passionné n’est pas présent pour nous faire monter, ça sera pour une autre fois.

Sur la route, on s’amuse bien :

Départ de Dokkum pour visiter un musée consacré aux vaches. Le musée est tenu par le frère de Mme Wiesmar. Vous pouvez trouver dans ce musée totalement insolite absolument n’importe quel objet en rapport avec les vaches…. Totalement fou ! Cela va du parapluie à la carafe en passant par les chaussures, les bouteilles, les assiettes en porcelaines, un arbre généalogique d’un troupeau sur plus de 100 ans, des classeurs pour centaines de documents vétérinaires concernant chacune des vaches ayant vécu depuis au 20ème siècle dans le secteur… Un des étages les plus déroutant est consacré à la reproduction, on y trouve des pailles pour inséminer les vaches par milliers… certaines sont encore pleines apparemment. Il nous montre également une poche contenant semble-t-il du sperme de taureau. Autant dire que nous n’avions pas trop de questions ^^ Stupéfaits, nous voulons prendre une photo de l’ambiance de cette pièce…. Et l’appareil ne semble pas fonctionner. Non, il n’est pas en panne, nous avons oublié la batterie et le chargeur chez les Wiesmar. Oups ! Nous faisons donc demi tour, 15km avec un vent fort de face par rafales et une pluie à grosses gouttes, et oui l’aventure c’est tous les jours !

Les Wiesmar nous accueillent donc de nouveau, et merci à eux 1000 fois encore (nous ne sommes pas fiers de nous !). L’occasion de discuter de sports locaux. En effet, la région dans laquelle nous nous trouvons se nomme Friesland (Frise en Francais), et regorge de traditions et sports locaux. Tout d’abord, la langue y est très différente du Néerlandais (même si pour nous, ça ne change pas grand chose…). Les canaux que nous avons longés, longs de plusieurs centaines de kms, permettent une course sur glace les hivers de près de 200 kms attirant près de 15000 patineurs. Il s’agit de L’Elfstedentocht et c’est une véritable tradition locale. Cette course ne se déroule que lorsque le niveau de glace nécessaire est atteint (et le seuil a même été augmenté récemment à 15 cm). La dernière course remonte à 1997… . A quand la prochaine ? Personne ne le sait mais les organisateurs assurent pouvoir organiser le tout en 2 jours si les conditions sont là ! Espérons que cette tradition ne succombera pas au réchauffement climatique.

Le patinage de vitesse, pratiqué à au niveau par Siewart, semble bien ancré dans la région et… ça semble sacrément fun ! (il semble faire parti du programme scolaire des enfants).

On découvre également des vidéos de feux d’artifice amateurs près de Valencia et aussi en Italie, tirés tout près de la foule, ça pète dans tous les sens, nous, ça ne nous donne pas trop envie face au risque d’être cramé dans la foule 😅

Le repas et la soirée sont excellents, demain nous partirons donc de nouveau vers l’Est ! Cette fois, nous vérifions deux, voire trois fois que nous n’avons rien oublié, avant de refaire nos adieux à la famille !

Notre premier arrêt s’effectue à Anjum, où cette fois-ci, le moulin à vent est ouvert et se visite ! On a même une feuille d’explication en français. Cool ! Nous gravissons les 6 étages qui le composent, franchissant des échelles de plus en plus étroites et raides. Dans les premiers étages, ce sont plutôt les lieux de vie, et le magasin. Au 4e étage, on voit les meules (du coup ils montaient les sacs de blé en haut grâce à un treuil). Au-dessus, on voit les énormes roues crantées, qui sont une sorte de boîte à vitesse du moulin, et au tout dernier étage, on aperçoit l’axe des pales, et le système de freinage. Au 3e étage, on peut également se promener sur la coursive extérieure, au pied des ailes, qui font 22 m de long. Nous avons également la chance de voir ce moulin en marche 🙂

Nous pédalons ensuite jusqu’à traverser une nouvelle grande digue. Bon, elle est bien moins longue que celle des précédents jours, mais tout de même ! Cette fois, on a donc bien l’occasion de confirmer notre première impression : c’est bien chiant de longer ces digues à vélo ! En plus le ciel est menaçant, alors on court s’abriter dans un café avant que le déluge ne s’abatte. A bien y réfléchir, nous avons eu de la pluie quasiment tous les jours aux Pays-Bas. Mais grâce aux vents, les nuages sont généralement chassés assez vite.

Notre route est assez monotone, d’un côté, la digue, de l’autre, les polders, recouverts de champs. Nous découvrons que nous pouvons aussi rouler sur la digue mais côté mer ! Ça rompt la monotonie, nous y voyons pleins de moutons, et quelques vaches, qui paissent dans les marais salants. C’est par contre moins drôle pour Mathieu qui doit slalomer entre les innombrables crottes sur notre route. On se fait une petite frayeur en dérapant sur l’une d’entre elles, mais notre pilote d’exception réussit à redresser le navire. Fiou !!

Nous arrivons vaillamment à Pieterburen, où on nous a dit qu’il y avait des phoques. Bon, nous on avait compris qu’on allait voir des phoques sur le bord de mer. Mais en fait, non, à Pieterburen, il y a un centre de soin des phoques ! Pour en voir dans la nature, il aurait fallu qu’on aille sur les îles au nord des Pays-Bas ! Raté…

Nous trouvons néanmoins un super camping dans ce village. Toujours un de ces petits campings à la ferme. Ici, on peut récupérer chaises et tables pour les mettre à côté de la tente. Du coup on est installé comme des pachas, et on se met même le match de foot sur la tablette, arrosé d’une petite bière.

Le lendemain, encore et toujours une journée de digue et de polders (on sent qu’on a trouvé ça un peu monotone non ?). S’ajoute à ça de nombreuses éoliennes, et en effet il vente bien fort, et pas vraiment dans notre dos. Le soir, à nouveau un camping génial, dans le petit village de Kostverloren. Ce sera notre préféré depuis le début du voyage ! Cette fois, il n’y a en tout et pour tout que 6 emplacements tentes, directement dans le jardin du proprio, au milieu des poules et du potager. Nous sommes les seuls clients ce soir. Et il y a une grande pièce à vivre qui est à disposition des campeurs, donc à notre disposition. Cette pièce c’est un véritable salon, qui fait partie de la maison du proprio, on est au chaud, à l’abri des moustiques, on a des canapés, c’est super ! Nous y restons toute la soirée !

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Pays-Bas : De Rotterdam à Makkum

Nous faisons la route jusqu’à un petit camping dans les environs de Delft, et le soleil pointe à nouveau son nez ! Pour mon plus grand plaisir, on traverse un canal avec un tout petit bac manuel, où on doit se tracter. Ça tangue, mais notre équipage reste au sec !

Le lendemain matin, nous nous promenons dans Delft, petite ville parcourue de nombreux canaux, qui nous rappelle également Amsterdam (au final, on se dit à chaque fois que ça ressemble à Amsterdam, mais il serait probablement plus judicieux de dire que c’est typiquement néerlandais !). Nous visitons les ancienne et nouvelle églises de la ville. Nouvelle, pas tant que ça, car elle date tout de même du 14e siècle ! Disons qu’elle était plus nouvelle que l’ancienne (une petite église en pierres de tufs existait déjà au 11e siècle à son emplacement) à l’époque. La nécropole royale se trouve dans la nouvelle église, et les souverains y sont enterrés depuis Guillaume d’Orange, mort en 1584. Les dernières inhumations datent de 2004, et lors de notre visite, des travaux sont en cours afin d’agrandir la crypte et d’ajouter 18 places ! A part ça, nous aimons bien cette nouvelle église lumineuse, dont les murs sont en briques claires.

Dans l’ancienne église, environ 400 personnes sont également enterrées, les pierres tombales, à même le sol, sont ornées de reliefs assez marqués pour certaines. C’est ici que le peintre Johannes Vermeer a sa tombe.

Nous traversons ensuite La Haye, sans aucun plaisir. C’est pas très beau et très urbanisé, on n’y avance pas assez vite au goût de Mathieu.

Nous atteignons alors le littoral. Nous ne voyons pas la mer tout de suite, car d’énormes dunes nous en séparent. C’est un paysage magnifique, avec un chemin cyclable très bien aménagé tout le long de la côte ouest (un peu trop circulé mais bon ^^). Comme dit Mathieu, c’est très roulant, et on se fait bien plaisir ! Nous croisons aussi quelques troupeaux de vaches et de chevaux en semi-liberté.

On finit la journée par un sprint de 30 km, pour arriver au camping qu’on a réservé avant l’heure limite. Ça chauffe dans les cuissots, mais on gagne presque 30 minutes sur le temps qu’indiquait le GPS ! Sauf que… On avait pas prévu qu’il y aurait un gros bac à emprunter… Qu’on a raté à une minute, et qui met 20 minutes à faire la traversée ! Merde !  On est dégoûté, on a reperdu tout ce qu’on avait gagné. Et enfin, pour couronner le tout, le GPS nous fait ensuite passer au travers d’une zone industrielle, et même d’une entreprise, où on se fait mettre dehors par un gardien. Décidément, pas de chance.

Nous arrivons au camping, on fait nos plus plates excuses au propriétaire, et on s’empresse de monter la tente. On s’en sort bien, à peine on a fini que la pluie se met à tomber. Par chance, il y a une sorte de hangar abrité, où quelques canapés sont installés : on y squatte toute la soirée (bizarrement, personne d’autre que nous ne s’y abrite), on est comme à la maison. Par contre, on a pas eu le temps de faire des courses, donc on se fait un repas bien frugal : hareng en conserve, biscuits, abricots secs. Ça fait pas rêver !

Nous enchainons avec une deuxième journée très agréable dans ces dunes, en plus le soleil est de la partie. On croise plusieurs tandems aujourd’hui, mais tous de type vélo hollandais. On pique-nique à la plage, on trempe les pieds dans l’eau, c’est top ! On a enfin atteint la côte 🙂

On s’approche de la fameuse route qui traverse l’Ijsselmeer, le fameux pont que Mathieu rêvait de traverser… Et en fait, après avoir discuté avec plusieurs personnes, on découvre qu’il s’agit en fait d’une digue, longue de 32 km, qu’elle est actuellement en travaux, et donc qu’on ne peut la traverser qu’à bord d’un bus ! Quelle déception ^^

Et surtout, quand on appelle la compagnie de bus pour se renseigner, ils nous disent que si notre tandem dépasse 1,8 m de longueur, son gabarit nécessite de réserver une place au moins 2 jours ouvrés à l’avance, et qu’ils nous proposent donc de nous réserver un créneau pour le mercredi (sachant qu’on est le dimanche !).

On réfléchit aux autres possibilités qui s’offrent à nous (enfin à la seule autre possibilité) : redescendre plus au sud et prendre un ferry, super cher. Finalement, on décide de tenter le tout pour le tout et de se pointer au bus, avec un peu de chance, il y aura de la place pour notre Steven.

Du coup, on entame notre 2e sprint de 30 km d’affilée, pour arriver à temps pour le bus de 16h30 (l’avant dernier de la journée). La chance nous sourit, on arrive 10 minutes avant, on tombe sur un chauffeur très sympa, qui embarque direct notre vélo, sans même nous faire de remarque, il papote avec nous et nous recommande un camping sur la rive d’en face (à seulement 4 km, car je ne veux pas avancer plus ^^). Quel contraste avec la personne qu’on a eue au téléphone plus tôt dans l’après-midi !

C’est parti pour la traversée. On ne voit pas la mer, cachée derrière la digue. Le trajet est assez long, et franchement, on se dit que faire ces 32 km à vélo, qu’est-ce que ça aurait été chiant !!! Pour peu qu’il y ait eu en plus un vent de face !

La construction de cette digue a été décidée à la suite d’une énième tempête et d’inondations colossales par la Zuidersee (mer du sud) en 1916, et elle a été terminée en 1932. Aujourd’hui, l’étendue d’eau enfermée par la digue est de l’eau douce, et s’appelle l’Ijsselmeer (meer = lac).

On se pose au camping, on part faire des courses au village à Makkum, mais il est 18h03 et ça fermait à 18h, alors on enchaine avec un 2e repas du pauvre d’affilée, on achète quelques frites dans une baraque, seule offre du dimanche soir ^^

Vers 21h, rebelotte, la pluie se joint à nous, mais encore une fois, il y a un abri dans le camping.

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Grande, grande digue (ps: nous sommes à la mer 🥳🥳)!!

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Rotterdam

Une fois arrivés à Rotterdam, nous nous dirigeons vers la brasserie De Pelgrim, située dans le quartier du Delsfthaven. Elle se trouve le long d’un canal bordé de maisons anciennes étroites et hautes, et entrecoupé de ponts levants. Le coin ressemble bien à Amsterdam.

On passe ensuite devant le dépôt du musée Bojmans Van Beunigen : il s’agit de la réserve du musée, et a priori, on peut la visiter. Ce qui nous intéressait le plus, nous, c’est le bâtiment. Il est de la forme d’un bol, entièrement recouvert de miroirs. Le rendu est assez impressionnant, et le sera d’autant plus lorsque l’aménagement des abords sera fini !

Plus loin, on passe devant le musée maritime, devant lequel se trouvent plusieurs anciennes grues en exposition.

On est ici bien dans la partie moderne de la ville. Elle a été bombardée sévèrement pendant la 2e guerre mondiale, et a ensuite été le terrain de jeu de nombreux architectes, avec des réalisations plus ou moins réussies. Ainsi, on arrive devant les fameuses maisons cubiques, désignées par l’architecte Piet Blom et construites dans les années 80. Il s’agit d’un ensemble de 33 maisons de forme cubique, inclinées à 53°, en hauteur, perchées sur un escalier central qui permet d’y accéder. Chaque maison est censée représenter un arbre, et le tout une forêt. L’une d’elle se visite, on y découvre les meubles d’origine, entièrement faits sur mesure. Au final, ça semble plutôt vivable, à l’exception de la basse luminosité qui y règne. Bon, les panneaux d’information vantent la grande surface de ces maisons (100 m²), mais ce n’est certainement pas 100 m² loi Carrez !! Aujourd’hui, elles sont toutes habitées à l’exception de celle qu’on a visité.

Par ici pour plus d’infos (il y a même des photos prises lors de la construction des maisons).

On passe ensuite devant le Markthall, décrit par le Routard comme « l’endroit le plus étonnant qu’on ait vu ces dernières années : imaginez, sous une gigantesque arche-tunnel en fer à cheval inversé, une nouvelle chapelle Sixtine de 11 000 m² tapissée de 4 000 panneaux photographiques assemblés comme un puzzle représentant, sous l’idée de la Corne d’abondance, un jardin potager comme vu sous acide par un spectateur couché dans l’herbe, où l’on distingue des fruits, des fleurs, des légumes, des insectes géants … ». Bref, à lire ça, on a vraiment l’impression qu’on va voir un truc incroyable, et au final, et bien pas du tout de notre point de vue ! Mathieu dit même que ça lui rappelle le CNIT à la Défense 😅

M’enfin, et sous cet édifice se trouvent de nombreux stands de restos, d’échoppes de toutes sortes.

Le soir, nous nous promenons le long du fameux pont Erasme et passons sur Kop Van Zuid, où de nombreux gratte-ciels ont été érigés ces dernières années.

L’ancien siège de la ligne transatlantique Hollande-New-York a été conservé et reconverti en hôtel restaurant (le New-York hotel). On nous en avait beaucoup parlé, mais on a pas été si emballé que ça par cet édifice. On traverse un nouveau pont pour se retrouver sur Katendrecht, et manger à la Fenix Food Factory.

Si aujourd’hui cette péninsule a un côté très branché, avant, c’était là qu’étaient les pensions des marins, des maisons ouvrières où ils attendaient d’être embauchés, et c’était aussi un haut lieu de la prostitution. Enfin, avant la 2e guerre mondiale, ce quartier connaissait également une forte communauté d’immigrés chinois.

Nous passons la nuit à l’auberge de jeunesse “Hostel room”, totalement différente de celle de Düsseldorf. Lieu très sympa, accueil chaleureux, tout ce qu’on aime.

Nous faisons aussi une visite guidée de la ville, et un tour en bateau pour visiter le port. On est un peu frustré car on aime avoir beaucoup de détails techniques, et il n’y a rien de tout ça dans les commentaires. Il faut donc se contenter de ce qu’on voit et imaginer les réponses à nos nombreuses interrogations.

Dans tous les cas, nous repartons de Rotterdam contents : cette ville nous a beaucoup plu, et semble plutôt agréable à vivre.

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Eurovélo 15 : De Duisbourg à Rotterdam

Après cette bonne nuit de repos, nous sommes prêts pour foncer jusqu’aux Pays-Bas ! En effet, on est assez impatient d’y arriver (et de débloquer un nouveau compteur sur notre page de statistiques héhéhé 🤓) ! En plus, nos jambes semblent être en phase avec cette volonté, et nous roulons donc 100 km ! Notre objectif était de nous approcher le plus possible de la frontière, mais de camper côté allemand. En effet, nous avons lu que le bivouac et le camping sauvage sont strictement interdits aux Pays-Bas. Mathieu serait chaud pour tenter quand même, moi pas franchement.

Ça tombe bien, nous trouvons un stade à côté d’une ferme dans un petit village, à 5 km de la frontière, où nous décidons de nous installer pour la nuit. Il y a un bâtiment dans un angle, avec les vestiaires, mais aussi une maison. Difficile de savoir s’il y a quelqu’un dedans : tous les volets sont tirés, mais il y a quand même deux voitures garées devant.

Vu que rien ne bouge, on décide que la maison est vide. Mathieu part en direction des vestiaires, et nous voilà décidément bien chanceux : ils sont ouverts, et les douches sont chaudes ! Grand luxe pour le bivouac de ce soir. On en vient presque à se demander si au lieu de monter la tente et tout, on ne dormirait pas direct dans ces vestiaires… Mais bon, finalement on se dit que non.

Et puis, quelques minutes après que j’ai fini ma douche, on voit qu’en fait il y avait des gens dans la maison !! Un couple vient d’en sortir et de s’installer sur la terrasse. Oups ! On s’approche d’eux et on leur demande franco si on peut rester camper là, ce à quoi ils nous disent : pas de problème, et si on vient vous poser des questions, dites que c’est nous qui vous avons autorisés.

Parfait ! On n’a plus de scrupules et on s’installe confortablement. On est presque comme à la maison 😊

On dort bien, mais on est réveillé le matin, à la fois par la pluie, mais aussi par l’odeur : ça pue (cf. la cuve de stockage (de lisier ?) derrière nous sur la photo) !!!! Mais franchement très fort💩💩💩Probablement que la pluie exacerbe l’odeur du lisier d’à côté…

On patiente dans l’espoir que la pluie se calme, en vain, on est donc contraint de replier et d’avancer sous l’eau. Le passage aux Pays-Bas se fait rapidement, et on s’arrête dans la ville d’Arnhem le midi, où le centre ville piéton est plutôt agréable, avec pleins de petits resto et cafés qui semblent proposer de la bouffe saine, ce qui n’est pas sans nous déplaire après l’Allemagne !!! On se commande chacun une énorme salade, très appétissante à la vue, mais avec malheureusement une sauce ultra sucrée, écœurante. Décidément, la vinaigrette c’est quand même si bon !

La pluie s’est calmée, et nous découvrons les fameuses pistes cyclables néerlandaises, larges, avec quasiment jamais de secousse aux franchissements des trottoirs. Seul bémol, ces pistes sont également réservées aux scooters. Etrange !

Nous traversons de grands parcs, de grandes forêts, c’est agréable.

Et pour couronner le tout, on s’arrête le soir dans un petit camping sympa (au final, tous les campings que nous ferons aux Pays-Bas seront chouettes, car nous ferons attention à bien les choisir petits, et le plus souvent, chez des fermiers). Nous avons un grand pré avec seulement 5 campings-cars (on en vient à se demander si les néerlandais ne vont pas au camping qu’à l’étranger, mais pas chez eux !), on s’installe où on veut, nous avons des tables de pique-nique à disposition, ainsi que des grosses bûches pour faire du feu (et finir nos chamallows), on peut acheter en libre service des oeufs frais et des cerises de la ferme d’à côté. Bref, nous sommes ravis. Et ça s’en ressent sur notre sommeil : on se réveille à 9h30 !!

Il pleut à nouveau, cette fois de la fine bruine qui mouille jusqu’aux os. Beurk. A peine 10 km plus loin on s’arrête à une maison d’hôte pour prendre un petit déjeuner et attendre que ça passe. On y découvre le “Muntthee” (attention, c’est pas franchement révolutionnaire) : on pensait que ce serait du thé à la menthe, comme tout semble l’indiquer, mais c’est juste de l’eau chaude dans laquelle trempe une branche de menthe fraîche. Ça passe bien, et on verra par la suite que les cafés en proposent très souvent, et aussi on nous racontera que c’est le truc à la mode en ce moment dans les grandes villes du pays.

Pour ce soir, nous avons trouvé des hôtes grâce à warmshowers, et ce dès la première tentative. Youhou, Youpi !! Reste plus qu’à rouler 50 km, sous la pluie 🌧️

Nous sommes accueillis chez Ellen et Jaap à Schelluinen. Quand Jaap nous ouvre sa porte, il nous salue par un magnifique “Hello small people !”. Et en effet, fidèle à ses origines néerlandaises (et aux clichés qu’on s’en fait), il est immense !! Mathieu paraît petit à côté, alors moi n’en parlons même pas !

Nous passons une super soirée avec eux, tout est chouette ! A commencer par leur maison : le salon, ouvert sur la cuisine, est spacieux, meublé avec goût, et surtout, vitré entièrement sur trois pans de murs, avec vue directement sur des arbres touffus. Simplement magnifique ! Et puis, nous, on a chambre et salle de bain que pour nous, dans une annexe qu’ils ont construite, à côté du garage. Le garage est rempli d’outils, de machines (tout ce qu’il faut pour travailler le bois, une machine à coudre professionnelle, un four à cuisson pour la poterie, …) : nous apprenons qu’ils rénovent actuellement deux tracteurs, et qu’ils ont, il y a 20 ans et en parallèle de leur job, construit deux bateaux à voile avec lesquels ils voyagent régulièrement.

Et enfin, pour couronner le tout, ils nous ont invités alors qu’ils avaient leurs enfants et petits-enfants à dîner ce soir. Nous passons vraiment une super soirée, on mange bien, on boit du bon vin, et nous repartons avec pleins de recommandations sur les villages à voir aux Pays-Bas, et les points d’intérêts et bons restos à Rotterdam. Merci beaucoup !!!

Sur la route, nous traversons de nombreux jolis petits villages, beaucoup de champs, et systématiquement, nous longeons des canaux de taille variée. C’est très joli, et nous sommes frustrés que le temps soit si gris.

Nous arrivons à Kinderdijk, où sont alignés de part et d’autre d’un canal, 19 moulins à vent. Ça rend un tableau impressionnant. Les moulins ont été construits dans la première moitié du 18e siècle, et étaient utilisés majoritairement dans les systèmes de gestion des eaux (maintien des terrains bas au sec, lutte contre les inondations).

Après cette petite pause, nous faisons une entorse à nos déplacements non motorisés, et embarquons sur le Waterbus ! Comme son nom l’indique, il s’agit d’un bateau qui circule sur le fleuve, et qui fait office de transport en commun. Et c’est parti pour Rotterdam (une vingtaine de minutes), à toute allure !!

Ah oui, et ici (rien à voir), aux Pays-Bas, le masque n’est plus obligatoire que dans les transports en commun !