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Véloroute des vins d’Alsace : De Colmar au Haut Koenigsbourg

Nous quittons Bernadette et Alain en direction du Haut Koenigsbourg. Sur le conseil de mon père, nous allons y camper tout en haut, pour être dès l’ouverture au château.

Au passage, on s’arrête dans pleins de petits villages très charmants, dont Ribeauvillé. Toujours autant de maisons colorées et à colombages !

On poursuit à Saint Hippolyte où nous faisons notre première (et attendue) visite de cave ! Ca se passe chez Sylvie Fahrer & Son, petite exploitation familiale de 11 hectares, qui produit du blanc, mais aussi un peu de rouge, ce qui n’est pas forcément courant par ici.

On en profite bien, sans en abuser bien sûr, car on voit notre cible, le Haut Koenigsbourg, depuis quelque temps….. Et c’est haut… Très haut !! Faudrait pas qu’on ait les jambes coupées ! 

On remplit notre vache à eau dans un cimetière, en bas de la côte et c’est parti pour l’ascension avec 6 kg supplémentaires ! Dernier plateau, dernier pallier, on mouline, la pente oscille entre 5 et 7%. 

550 m plus haut, quel soulagement d’arriver enfin en haut ! La vue en vaut la peine. Et par chance, le troquet du château ferme a 18 h, mais il est 17h57, et le serveur nous sert un coca bien frais.

Mieux encore, il nous indique un spot pour poser notre tente, le long d’un sentier dans la forêt du château, qui va s’avérer être royal !

Il y a là une table de pique-nique et un foyer pour faire un vrai feu (pour changer de celui de notre réchaud a bois ^^). Je monte la tente, Mathieu allume les feux, et on s’installe pour manger. Grand luxe, on a même de la salade verte du jardin de Bernadette et Alain !! Ça fait plaisir 👌😊

Notre soirée est aussi bonne que notre nuit est mauvaise : il y a pleins de bruits de bestioles qui farfouillent autour de la tente, on sait pas si c’est des insectes, des rongeurs, les deux, mais vraiment, ça grouille pas loin de nos oreilles !!!

Et puis aussi, on a mis le réveil à 5h, pour aller voir le lever de soleil sur la plaine depuis l’esplanade devant le château. Le ciel est un peu voilé, et le soleil apparaît tout rond et rouge, non éblouissant. C’est chouette !!

Plus tard, on fait une visite guidée de ce fameux château. Les premières preuves de l’existence d’un château en cet endroit datent de 1147, il s’agit d’un château fort construit par les Hohenstaufen. Le site a été choisi du fait de sa situation géographique privilégiée sur un piton rocheux. Les pierres qui le constituent sont directement extraites d’une carrière au sommet de l’éperon. C’est le fameux grès rose des Vosges !

Ce château subit un premier siège et de nombreuses détériorations au 15e siècle, et est ensuite donné par les Habsbourg à une riche famille seigneuriale originaire de l’actuel Jura suisse, les Tierstein (1479). Ils le reconstruisent et l’améliorent (notamment son système défensif), et tiennent des inventaires très détaillés de l’ensemble des possessions, mobiliers, réserves alimentaires du château, qui ont permis par la suite de le reconstituer assez fidèlement.

Par la suite, pendant la guerre de 30 ans, en 1633, après 52 jours de siège, le château est abandonné, après avoir été pillé et incendié.

Il est resté en l’état pendant plus de 250 ans. Classé monument historique en 1862, il appartient désormais à la ville de Sélestat, qui n’a pas les moyens d’assurer sa restauration. La ville l’offre alors à l’empereur Guillaume II (Hohenzollern) en 1899. C’est un bon compromis car lui a les moyens de le restaurer, et de son côté, cela lui permet de marquer l’emprise germanique sur l’Alsace et de rappeler les limites de son empire (malgré cela, il n’y aurait jamais séjourné plus d’une journée !). Il le reconstruit donc entièrement, avec l’aide de l’architecte Bodo Ebhardt, sur la base des documents anciens dont ils disposaient. Les travaux ne durent que 8 ans ! 

Ainsi, ce qu’on voit aujourd’hui est bien une résidence impériale, mais sous les traits d’une forteresse seigneuriale du Moyen-Age.

De notre côté, on profite particulièrement de cette visite “privilégiée” (merci le covid), puisqu’en temps normal, il peut y avoir jusqu’à 6000 visiteurs par jour, et les visites guidées sont avec 70 personnes, tandis qu’on était limité à 15 🙂 On profite également bien du point de vue monumental sur les Vosges (paraît qu’en temps très clair, on peut apercevoir les sommets enneigés des Alpes…).

Après cette belle visite, nous reprenons le vélo et dévalons la pente. C’est fou comme c’est plus rapide à la descente qu’à la montée ^^ On s’arrête à mi chemin à la volerie des aigles, pour voir une démonstration de vols de rapaces. C’est très impressionnant de les voir voler si près de nos têtes !

On continue notre route en direction de Strasbourg et faisons un arrêt à Dombach la ville, où nous dormons dans une charmante maison d’hôte, tout en colombages et en étroitesse. Très chouette.

9 réponses sur « Véloroute des vins d’Alsace : De Colmar au Haut Koenigsbourg »

Les paysages et les photos sont toujours aussi magnifiques !

Les bestioles qui grouillent ça aurait pu faire des protéines pour le petit déjeuner ^^.

Profitez bien !

En effet xD autant dire que ça ne nous a même pas traverse l’esprit sur le coup ^^

Un vrai article à la Mathilde comme je les aime, des informations passionnantes, et de magnifiques photos, continuez comme ça les copains !!!

Et en sortant de la visite du Haut Koenigsburg, Christelle buvant une gorgée de vin blanc au goulot!!!!

On a bien compris que vous préférez les descentes, et que les Colmar…
Pas mal le loft de l empereur, mais pas facile pour les courses ! Très joli en tout cas, ça donne envi de visiter l alsace !

On connaissait pas du tout l’Alsace, a part Strasbourg, et franchement c’était vraiment très chouette ! On adore tous ces petits villages.

Woaw! La volerie des aigles, j’y suis allé quand j’avais une grosse douzaine d’années. On se faisait déjà marcher sur les jambes pas les vautours et les condors 🙂

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