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Eurovélo 15 : De Cologne à Duisbourg

Nous pédalons de Cologne jusqu’à Zons, petit village médiéval bordé de remparts où nous nous arrêtons manger.

Nous arrivons ensuite à Düsseldorf dans l’après-midi, par le quartier moderne de la ville, Medienhafen. Encore une fois, c’est une ancienne zone très industrielle qui a été récemment reconstruite avec le concours de plusieurs architectes, et notamment Gehry pour trois bâtiments. S’y mélangent des vestiges de vieux bâtiments, des anciennes grues sur les quais, et ces bâtiments modernes. L’ensemble est assez chouette.

Nous arrivons dans l’auberge de jeunesse que nous avons réservé, et c’est la douche froide. Il n’y a pas d’accueil, les rares personnes présentes, clients, comme nous, ne parlent pas un mot d’anglais, d’allemand, de français, il n’y a aucun endroit où mettre notre tandem alors qu’il était écrit sur internet qu’il y avait un parking…. Bref, en plus de ça, l’ambiance est absolument bizarre, et mal-aisante. 

Bref on laisse ça de côté et nous partons à la découverte de la ville, avec en premier arrêt un resto japonais réputé (Na Ni Wa), où nous mangeons des nouilles après avoir fait la queue 20-30 minutes. Elles sont bonnes, mais ce n’était probablement pas le choix idéal : il faisait déjà chaud dehors, mais alors après ça, on était en nage ! Il faut donc aller se désaltérer, direction la brasserie Brauerei zum Fuchsen, pour découvrir l’Altbier. Le principe est le même qu’à Cologne : les verres ont la même forme et le serveur continue de les remplacer tant qu’on ne les recouvre pas. On poursuit notre soirée le long du Rhin, et il y a encore plus de personnes que dans les villes précédentes !! Düsseldorf semble être une ville assez jeune (d’ailleurs on a rencontré un français qui y était en stage, et qui a justement choisi cette ville pour sa vie étudiante et sa nightlife).

On arrive à la tour de la télévision, en haut de laquelle nous montons. Il aura fallu insister auprès du caissier pour qu’il nous laisse monter gratuitement au bar (c’est la règle mais il voulait absolument nous faire monter au panorama, prétextant qu’il n’y avait aucune vue depuis le restaurant – totalement absurde car dans ce cas, pourquoi avoir mis un resto à 150 m de hauteur ?).

Enfin, nous avons pris la décision, non sans angoisse, de laisser notre Steven dormir seul dans la rue cette nuit. On a fait les choses bien : on l’a accroché devant le commissariat de police, et une policière nous a dit qu’a priori, il ne risquerait rien. On croise les doigts !

Nous rentrons nous coucher, Mathieu me fait un cirque pour trouver ses boules Quies “car en AJ, on dort toujours mal”…. Devinez qui est le seul à avoir ronflé toute la nuit ???

Le jour suivant, nous retrouvons avec joie notre Steven, qui n’a pas bougé d’un poil. OUF !!!!

On prend un bon café, et on fait une visite guidée de la ville. Elle se trouve au confluent entre le Rhin et la Düssel, une petite rivière, d’où son nom (le village de Düssel). On a plus trop en tête les chiffres exacts mais de mémoire, ⅔ de la production d’acier de l’Allemagne pendant la seconde guerre mondiale provenait de Düsseldorf.

La guide nous apprend qu’aujourd’hui, Düsseldorf est extrêmement dynamique dans le domaine de la mode, de l’art et de la culture, et qu’il s’agirait de la ville allemande qui bénéficierait le plus de support (financier et infrastructures) concernant ces deux derniers points, devant Berlin.

20 pages sur l’histoire de la ville.

Mathieu n’est pas fan de cette ville, qui semble aussi assez superficielle, avec notamment une énorme allée, la Königsallee (la Kö pour les habitués) bordée de boutiques de luxe, une sorte de Champs Elysées allemands.

Après cette visite, nous reprenons la route, et Steven semble vouloir nous faire payer sa nuit dehors : la grande chaîne déraille, et un peu plus loin, la sacoche avant saute du porte-bagage. Par chance, c’est juste une tige du porte-bagage qui est sortie de son support, et non une vraie casse. Ouf !

Nous roulons sous des nuages ultra-menaçant, et ça ne manque pas, un orage éclate. On est par chance en bordure de Duisbourg, dans un quartier résidentiel, et il y a un abri pour les voitures devant une maison, où on se terre.

Après une heure de pluie, ça ne semble pas vouloir se calmer, au contraire, et nous craquons : il y avait un hôtel juste en face de nous (coïncidence ? ^^), on y prend une chambre. C’est à nouveau un peu bizarre, il n’y a pas d’accueil ni de personnel, on reçoit des codes par mail pour ouvrir une boîte et récupérer les clés. Comme on a l’air seuls, on ne se fait pas chier et on rentre Steven dans le hall, pour qu’il y passe la nuit.

Soirée télé devant les matchs de l’euro, on dort super bien !

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