Nous faisons la route jusqu’à un petit camping dans les environs de Delft, et le soleil pointe à nouveau son nez ! Pour mon plus grand plaisir, on traverse un canal avec un tout petit bac manuel, où on doit se tracter. Ça tangue, mais notre équipage reste au sec !
Le lendemain matin, nous nous promenons dans Delft, petite ville parcourue de nombreux canaux, qui nous rappelle également Amsterdam (au final, on se dit à chaque fois que ça ressemble à Amsterdam, mais il serait probablement plus judicieux de dire que c’est typiquement néerlandais !). Nous visitons les ancienne et nouvelle églises de la ville. Nouvelle, pas tant que ça, car elle date tout de même du 14e siècle ! Disons qu’elle était plus nouvelle que l’ancienne (une petite église en pierres de tufs existait déjà au 11e siècle à son emplacement) à l’époque. La nécropole royale se trouve dans la nouvelle église, et les souverains y sont enterrés depuis Guillaume d’Orange, mort en 1584. Les dernières inhumations datent de 2004, et lors de notre visite, des travaux sont en cours afin d’agrandir la crypte et d’ajouter 18 places ! A part ça, nous aimons bien cette nouvelle église lumineuse, dont les murs sont en briques claires.
Dans l’ancienne église, environ 400 personnes sont également enterrées, les pierres tombales, à même le sol, sont ornées de reliefs assez marqués pour certaines. C’est ici que le peintre Johannes Vermeer a sa tombe.
Nous traversons ensuite La Haye, sans aucun plaisir. C’est pas très beau et très urbanisé, on n’y avance pas assez vite au goût de Mathieu.
Nous atteignons alors le littoral. Nous ne voyons pas la mer tout de suite, car d’énormes dunes nous en séparent. C’est un paysage magnifique, avec un chemin cyclable très bien aménagé tout le long de la côte ouest (un peu trop circulé mais bon ^^). Comme dit Mathieu, c’est très roulant, et on se fait bien plaisir ! Nous croisons aussi quelques troupeaux de vaches et de chevaux en semi-liberté.
On finit la journée par un sprint de 30 km, pour arriver au camping qu’on a réservé avant l’heure limite. Ça chauffe dans les cuissots, mais on gagne presque 30 minutes sur le temps qu’indiquait le GPS ! Sauf que… On avait pas prévu qu’il y aurait un gros bac à emprunter… Qu’on a raté à une minute, et qui met 20 minutes à faire la traversée ! Merde ! On est dégoûté, on a reperdu tout ce qu’on avait gagné. Et enfin, pour couronner le tout, le GPS nous fait ensuite passer au travers d’une zone industrielle, et même d’une entreprise, où on se fait mettre dehors par un gardien. Décidément, pas de chance.
Nous arrivons au camping, on fait nos plus plates excuses au propriétaire, et on s’empresse de monter la tente. On s’en sort bien, à peine on a fini que la pluie se met à tomber. Par chance, il y a une sorte de hangar abrité, où quelques canapés sont installés : on y squatte toute la soirée (bizarrement, personne d’autre que nous ne s’y abrite), on est comme à la maison. Par contre, on a pas eu le temps de faire des courses, donc on se fait un repas bien frugal : hareng en conserve, biscuits, abricots secs. Ça fait pas rêver !
Nous enchainons avec une deuxième journée très agréable dans ces dunes, en plus le soleil est de la partie. On croise plusieurs tandems aujourd’hui, mais tous de type vélo hollandais. On pique-nique à la plage, on trempe les pieds dans l’eau, c’est top ! On a enfin atteint la côte 🙂
On s’approche de la fameuse route qui traverse l’Ijsselmeer, le fameux pont que Mathieu rêvait de traverser… Et en fait, après avoir discuté avec plusieurs personnes, on découvre qu’il s’agit en fait d’une digue, longue de 32 km, qu’elle est actuellement en travaux, et donc qu’on ne peut la traverser qu’à bord d’un bus ! Quelle déception ^^
Et surtout, quand on appelle la compagnie de bus pour se renseigner, ils nous disent que si notre tandem dépasse 1,8 m de longueur, son gabarit nécessite de réserver une place au moins 2 jours ouvrés à l’avance, et qu’ils nous proposent donc de nous réserver un créneau pour le mercredi (sachant qu’on est le dimanche !).
On réfléchit aux autres possibilités qui s’offrent à nous (enfin à la seule autre possibilité) : redescendre plus au sud et prendre un ferry, super cher. Finalement, on décide de tenter le tout pour le tout et de se pointer au bus, avec un peu de chance, il y aura de la place pour notre Steven.
Du coup, on entame notre 2e sprint de 30 km d’affilée, pour arriver à temps pour le bus de 16h30 (l’avant dernier de la journée). La chance nous sourit, on arrive 10 minutes avant, on tombe sur un chauffeur très sympa, qui embarque direct notre vélo, sans même nous faire de remarque, il papote avec nous et nous recommande un camping sur la rive d’en face (à seulement 4 km, car je ne veux pas avancer plus ^^). Quel contraste avec la personne qu’on a eue au téléphone plus tôt dans l’après-midi !
C’est parti pour la traversée. On ne voit pas la mer, cachée derrière la digue. Le trajet est assez long, et franchement, on se dit que faire ces 32 km à vélo, qu’est-ce que ça aurait été chiant !!! Pour peu qu’il y ait eu en plus un vent de face !
La construction de cette digue a été décidée à la suite d’une énième tempête et d’inondations colossales par la Zuidersee (mer du sud) en 1916, et elle a été terminée en 1932. Aujourd’hui, l’étendue d’eau enfermée par la digue est de l’eau douce, et s’appelle l’Ijsselmeer (meer = lac).
On se pose au camping, on part faire des courses au village à Makkum, mais il est 18h03 et ça fermait à 18h, alors on enchaine avec un 2e repas du pauvre d’affilée, on achète quelques frites dans une baraque, seule offre du dimanche soir ^^
Vers 21h, rebelotte, la pluie se joint à nous, mais encore une fois, il y a un abri dans le camping.
2 réponses sur « Pays-Bas : De Rotterdam à Makkum »
que préférez vous : ces repas frugaux de pauvres nécessiteux (!!) ou la « bonne grosse bouffe allemande »?
Bien des bisous à vous
En effet, la question se pose !! 😉