Catégories
Pays-Bas

De Makkum à Kostverloren

En traversant la grande digue hier, nous avons quitté la province de Hollande du nord pour passer en Frise (Friesland).

D’ailleurs, nous avons oublié de préciser que depuis que nous sommes passés chez Ellen et Jaap, nous ne suivons plus d’eurovélo, mais nous construisons nos itinéraires tous les jours. Ici, la surface de pays couverte par des pistes cyclables est énorme ! Et chaque intersection de deux voies cyclables porte un numéro, ce qui permet de se repérer et de se diriger facilement. Par exemple, pour aller d’un point A à un point B, on peut se diriger uniquement en disant : aller au numéro 17, puis 23, puis 5…

Nous traversons le petit village de Bolsward, puis nous arrivons à Leuuwarden, où nous nous installons au café pour buller. En effet, on a trouvé un warmshower, on a rdv à 17h, c’est parfait de faire une pause !!

Vers 16h30, on regarde l’adresse de nos hôtes, et là, malheur, on se rend compte qu’on s’est planté en les contactant et qu’ils habitent encore à 25 km d’ici !! Fait chier !!! Notre petite journée redevient une grosse journée, et nous repartons pour un sprint pour la 3e journée d’affilée ! Aïe aïe aïe !

Nous arrivons vannés dans la famille Wiesmar, à 18h, et ils mangent à 18h. On met presque les pieds sous la table^^

Nous mangeons de bonnes lasagnes tous ensemble (les parents, leurs enfants Siewart et Tjitsen, qui sont un peu plus jeunes que nous, et Tania, la copine de Siewart) , et nous recevons à nouveau de nombreuses recommandations sur les choses à faire et à voir dans le coin.

Nous discutons et découvrons également les nombreux hobbies de chacun des membres de la famille : constructions de Lego, pyrotechnique, musique, airsoft, …

Le petit déjeuner est excellent et on se retrouve à appeler la préfecture du nord pour voir si un feu d’artifice est possible le 14-15 juillet… En effet, le frère de Siewart, véritable passionné, veut organiser un feu en France (pays où la loi est moins restrictive concernant les feux d’artifice).

A Scherjon, nous visitons une petite entreprise familiale de fabrication de sabots (Klompenmakerij), qui a aussi un petit musée. Quelques panneaux en français expliquent l’histoire et la fabrication des sabots. 

Pour déjeuner on s’arrête devant un petit camion de poissonnerie, l’occasion de goûter sur le pouce le fameux Hollandse Nieuwe : préparation de hareng cru, salé avec des oignons. C’est frais et très bon !

Nous nous rendons par la suite à Dokkum, le temps de prendre un café et de tenter de visiter l’un des moulins à vent. Dommage pour le moulin à vent, le passionné n’est pas présent pour nous faire monter, ça sera pour une autre fois.

Sur la route, on s’amuse bien :

Départ de Dokkum pour visiter un musée consacré aux vaches. Le musée est tenu par le frère de Mme Wiesmar. Vous pouvez trouver dans ce musée totalement insolite absolument n’importe quel objet en rapport avec les vaches…. Totalement fou ! Cela va du parapluie à la carafe en passant par les chaussures, les bouteilles, les assiettes en porcelaines, un arbre généalogique d’un troupeau sur plus de 100 ans, des classeurs pour centaines de documents vétérinaires concernant chacune des vaches ayant vécu depuis au 20ème siècle dans le secteur… Un des étages les plus déroutant est consacré à la reproduction, on y trouve des pailles pour inséminer les vaches par milliers… certaines sont encore pleines apparemment. Il nous montre également une poche contenant semble-t-il du sperme de taureau. Autant dire que nous n’avions pas trop de questions ^^ Stupéfaits, nous voulons prendre une photo de l’ambiance de cette pièce…. Et l’appareil ne semble pas fonctionner. Non, il n’est pas en panne, nous avons oublié la batterie et le chargeur chez les Wiesmar. Oups ! Nous faisons donc demi tour, 15km avec un vent fort de face par rafales et une pluie à grosses gouttes, et oui l’aventure c’est tous les jours !

Les Wiesmar nous accueillent donc de nouveau, et merci à eux 1000 fois encore (nous ne sommes pas fiers de nous !). L’occasion de discuter de sports locaux. En effet, la région dans laquelle nous nous trouvons se nomme Friesland (Frise en Francais), et regorge de traditions et sports locaux. Tout d’abord, la langue y est très différente du Néerlandais (même si pour nous, ça ne change pas grand chose…). Les canaux que nous avons longés, longs de plusieurs centaines de kms, permettent une course sur glace les hivers de près de 200 kms attirant près de 15000 patineurs. Il s’agit de L’Elfstedentocht et c’est une véritable tradition locale. Cette course ne se déroule que lorsque le niveau de glace nécessaire est atteint (et le seuil a même été augmenté récemment à 15 cm). La dernière course remonte à 1997… . A quand la prochaine ? Personne ne le sait mais les organisateurs assurent pouvoir organiser le tout en 2 jours si les conditions sont là ! Espérons que cette tradition ne succombera pas au réchauffement climatique.

Le patinage de vitesse, pratiqué à au niveau par Siewart, semble bien ancré dans la région et… ça semble sacrément fun ! (il semble faire parti du programme scolaire des enfants).

On découvre également des vidéos de feux d’artifice amateurs près de Valencia et aussi en Italie, tirés tout près de la foule, ça pète dans tous les sens, nous, ça ne nous donne pas trop envie face au risque d’être cramé dans la foule 😅

Le repas et la soirée sont excellents, demain nous partirons donc de nouveau vers l’Est ! Cette fois, nous vérifions deux, voire trois fois que nous n’avons rien oublié, avant de refaire nos adieux à la famille !

Notre premier arrêt s’effectue à Anjum, où cette fois-ci, le moulin à vent est ouvert et se visite ! On a même une feuille d’explication en français. Cool ! Nous gravissons les 6 étages qui le composent, franchissant des échelles de plus en plus étroites et raides. Dans les premiers étages, ce sont plutôt les lieux de vie, et le magasin. Au 4e étage, on voit les meules (du coup ils montaient les sacs de blé en haut grâce à un treuil). Au-dessus, on voit les énormes roues crantées, qui sont une sorte de boîte à vitesse du moulin, et au tout dernier étage, on aperçoit l’axe des pales, et le système de freinage. Au 3e étage, on peut également se promener sur la coursive extérieure, au pied des ailes, qui font 22 m de long. Nous avons également la chance de voir ce moulin en marche 🙂

Nous pédalons ensuite jusqu’à traverser une nouvelle grande digue. Bon, elle est bien moins longue que celle des précédents jours, mais tout de même ! Cette fois, on a donc bien l’occasion de confirmer notre première impression : c’est bien chiant de longer ces digues à vélo ! En plus le ciel est menaçant, alors on court s’abriter dans un café avant que le déluge ne s’abatte. A bien y réfléchir, nous avons eu de la pluie quasiment tous les jours aux Pays-Bas. Mais grâce aux vents, les nuages sont généralement chassés assez vite.

Notre route est assez monotone, d’un côté, la digue, de l’autre, les polders, recouverts de champs. Nous découvrons que nous pouvons aussi rouler sur la digue mais côté mer ! Ça rompt la monotonie, nous y voyons pleins de moutons, et quelques vaches, qui paissent dans les marais salants. C’est par contre moins drôle pour Mathieu qui doit slalomer entre les innombrables crottes sur notre route. On se fait une petite frayeur en dérapant sur l’une d’entre elles, mais notre pilote d’exception réussit à redresser le navire. Fiou !!

Nous arrivons vaillamment à Pieterburen, où on nous a dit qu’il y avait des phoques. Bon, nous on avait compris qu’on allait voir des phoques sur le bord de mer. Mais en fait, non, à Pieterburen, il y a un centre de soin des phoques ! Pour en voir dans la nature, il aurait fallu qu’on aille sur les îles au nord des Pays-Bas ! Raté…

Nous trouvons néanmoins un super camping dans ce village. Toujours un de ces petits campings à la ferme. Ici, on peut récupérer chaises et tables pour les mettre à côté de la tente. Du coup on est installé comme des pachas, et on se met même le match de foot sur la tablette, arrosé d’une petite bière.

Le lendemain, encore et toujours une journée de digue et de polders (on sent qu’on a trouvé ça un peu monotone non ?). S’ajoute à ça de nombreuses éoliennes, et en effet il vente bien fort, et pas vraiment dans notre dos. Le soir, à nouveau un camping génial, dans le petit village de Kostverloren. Ce sera notre préféré depuis le début du voyage ! Cette fois, il n’y a en tout et pour tout que 6 emplacements tentes, directement dans le jardin du proprio, au milieu des poules et du potager. Nous sommes les seuls clients ce soir. Et il y a une grande pièce à vivre qui est à disposition des campeurs, donc à notre disposition. Cette pièce c’est un véritable salon, qui fait partie de la maison du proprio, on est au chaud, à l’abri des moustiques, on a des canapés, c’est super ! Nous y restons toute la soirée !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *