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De Helsingborg à Copenhague

De retour au Danemark, nous continuons dans notre lancée, tout droit vers le lac Esrum So, où nous plantons la tente. Alors qu’on était à deux doigts de nous baigner (et donc de rincer notre sueur), on nous informe que des bactéries style coli y ont été retrouvées. Dommage, ce ne sera donc pas pour cette fois !

Ce soir, nos voisins sont un groupe de 7 – 8 mecs, âgés entre 30 et 50 ans. Ils débutent tout juste une formation liée à la nature, et passent leur première semaine en stage terrain, un peu style stage de survie. Ils dorment tous dans des hamacs, portent un couteau à la ceinture, c’est assez rigolo. Leur formation semble chouette, hier ils ont cuisiné une épaule d’agneau dans une étuve qu’ils avaient fabriquée dans le sol, ils fabriquent aussi des outils … Ils semblent très contents (et tant mieux en même temps puisque ce n’est que leur première semaine !).

Alors qu’on était enfin prêts à dormir, branle bas de combat, il semblerait qu’on se soit fait colonisé par quelques tiques.

La journée qui suit est consacrée à la visite du château de Frederiksborg, le plus grand palais de Scandinavie, construit pour Christian 4 entre 1560 et 1630 (la version actuelle est reconstruite car un incendie a ravagé l’original en 1859).

A notre arrivée, quelle surprise, nous retrouvons les 6 vélos de notre famille française cadenassés à l’accueil ! Quelle coïncidence 🙂 Nous les retrouvons d’ailleurs le midi pour pique niquer tous ensemble.

Le château est impressionnant, surtout la chapelle.

Certaines pièces nous plaisent, d’autres moins. Globalement, on peut dire qu’elles sont…très chargées !

Par contre, l’audioguide ne donne quasiment que des infos sur les innombrables peintures affichées aux murs, qui sont pour les trois quarts des portraits. Autant dire que… c’est pas passionnant !

Ça nous occupe quand même une bonne partie de la journée, et nous décidons de rester dans le coin pour la nuit. Nous nous installons dans une zone avec plusieurs shelter dans un grand parc pas loin. Et voilà que plusieurs groupes d’enfants sont installés dans les shelters d’à côté. Sont-ils en colonie de vacances ? Avec leurs parents ? En sortie scolaire ? Aucune idée, mais en tout cas, ils pètent la forme et courent dans tous les sens, même après que la nuit soit tombée (et contrairement à ce qu’on espérait 😅) ! Des ribambelles de lampes de poche qui se mouvent dans la nuit, avec beaucoup, beaucoup de cris. Assez impressionnant !

Le lendemain, nous nous arrêtons un peu au nord de Copenhague, au musée d’art moderne Louisiana.

Si nous ne sommes pas particulièrement fans de ce genre de musée, nous apprécions tout particulièrement la visite. Déjà, le lieu en lui même est magnifique : d’immenses baies vitrées (mention spéciale pour les oeuvres de Giacometti superbement mises en scène, avec en arrière plan la vue sur un saule pleureur tombant dans une étendue d’eau), des galeries également entièrement vitrées, un parc avec des mobiles de Calder, surplombant la mer… Un régal.

Pour les expos, nous aimons assez bien celle sur Mamma Andersson, une artiste suédoise née en 1962.

Il y a aussi toute une partie consacrée à Jafa, un artiste photographe, vidéaste, américain né en 1960. Son travail traite de la grande puissance créative de la culture noire américaine, par opposition à la dure réalité de leur vie quotidienne. C’est très fort, en particulier la vidéo « Love is the message, the message is Death » et probablement un peu trop agressif pour moi.

Enfin, une dernière partie concerne une expo temporaire sur la maternité, la fertilité. Il y a plein de monde (on apprendra par la suite que ce sont les derniers jours de l’expo), pleins de tableaux, pas grand chose qui nous touche. On reste de marbre face à l’oeuvre “Mother’s legs” (photo ici), qui est constituée de troncs d’arbres pendus au plafond, peints couleurs chair, censés représenter les jambes des mamans dans lesquelles les enfants s’agrippent, et donc censés nous permettre, à notre échelle, de revivre cette sensation. Mouais. On dirait presque plutôt un abattoir ou une chambre froide avec des jambons qui pendent.

Par la suite, plus on s’approche de Copenhague, plus nous croisons de somptueuses villas en bord de mer. On se croirait presque à Malibu, et on se demande bien qui vit par ici.

Une réponse sur « De Helsingborg à Copenhague »

Tout à fait d’accord avec vous pour la comparaison entre « Mother’s legs », et les jambons en train de sécher 😅

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