Nous arrivons enfin à la capitale danoise, et faisons un premier arrêt à la place d’Amalienborg, là où réside la famille royale (c’est étonnant, ils n’ont pas de jardin apparemment !). Au nord-ouest de la place, se trouve l’église Marmorkirken, datant de 1740, avec une énorme coupole. C’est assez surprenant. De l’autre côté de la place, par-delà l’eau de mer, on voit le super bâtiment moderne de l’opéra.
Puis il est temps d’aller nous installer pour notre séjour dans cette ville. Nous avons eu l’immense chance de rencontrer, dès notre première soirée au Danemark, dans le shelter, une famille de danois vivant ici, et qui nous a généreusement invités à venir chez eux. Nous voici donc arrivés chez Rikke et Kenneth, et leurs enfants Elias et Thit, dans leur magnifique maison tout en bois, et au charme certain. Ils ont préparé pour nous un petit espace dans un cabanon dans leur jardin, tout cosy, avec fauteuils, plantes vertes et jeu d’échecs.
Nous dînons tous ensemble, autour de petits plats délicieux, et notamment de bons légumes qui nous font du bien. Très belle soirée passée tous ensemble.
Ce matin, nous allons petit-déjeuner au café Il Buco, recommandé par nos hôtes pour leur viennoiseries. En arrivant, on voit bien qu’on n’y aurait jamais été s’ils ne nous l’avaient pas conseillé, car il est quasiment pas visible de l’extérieur, tout caché par des échafaudages. A l’intérieur d’ailleurs, nous sommes les seuls touristes. Nous prenons pain au chocolat et croissant, et nous régalons les papilles. Ça fait du bien !
Nous arrivons ensuite à la place de l’hôtel de ville, le point de RDV pour une visite guidée de la ville. Le principal point que nous retenons est que la ville a brûlé à maintes reprises ! Nous faisons une petite sieste dans un parc bien caché derrière l’hôtel de ville, où des hamacs ont été installés.
On va ensuite se promener dans la ville, car Rikke et Kennet nous ont conseillé plein d’endroits à voir. On aperçoit donc le centre d’architecture BLOX, la bibliothèque royale (surnommée le Black Diamond), on passe sur plusieurs ponts entièrement cyclables. Le beau temps est au rendez-vous, c’est super chouette.
Tout à coup, voilà qu’on se fait héler dans la rue : nous croisons à nouveau par hasard notre famille du Cantal ! Quelle coïncidence ! Nous décidons de nous arrêter prendre une petite bière tranquillement, puis, à force de papoter, nous finissons par manger tous ensemble (une pizza !) après avoir fait un coucou à la fameuse sirène de Copenhague. C’est probablement la dernière fois qu’on se croise pendant notre parcours, mais le rdv est pris, nous irons les voir chez eux à notre retour !
Il est l’heure pour les enfants d’aller se coucher, et nous repartons donc tous les deux de notre côté. Nous faisons une halte sur la place de la mairie, où une scène et quelques stands ont été installés, dans le cadre des célébrations de la gaypride à Copenhague (il y a 10 jours d’événements, et d’ailleurs, les hamacs dans lesquels on s’est reposé plus tôt dans la journée ont aussi été installés dans ce cadre-là). Il y a un DJ, des gens qui dansent, tout semble redevenu comme avant… Ça fait plaisir ! Par contre, ça finit pile poil à 22h alors qu’on était chaud pour toute la nuit (ou presque !). C’est rigolo parce qu’au même moment retentit le feu d’artifice du parc d’attraction Tivoli, juste à côté.
Sur le retour, on fait encore un crochet par le quartier Christiania. Pas de concert en plein air ce soir, mais une jam session dans un bar. Là, l’impression d’avant Covid est encore plus forte : on est tous serrés dans ce petit bar, il fait bien chaud, et, bien moins cool, tout le monde fume à l’intérieur. C’est pas grave, ça fait quand même du bien d’écouter de la musique live et nous rappelle les nombreuses soirées au Baiser Salé à Paris !
Quand enfin nous nous décidons à rentrer, c’est le déluge dehors, et nous arrivons trempés jusqu’aux os à la maison.
Au programme du lendemain, le musée national. Comme on s’y attendait, nous y passons la journée entière tellement on aime. On commence par les sections sur l’âge de pierre, de bronze et de fer. Puis on passe à l’exposition sur les vikings, où sont présentés de très beaux objets de l’époque, un immense bateau qui pouvait contenir un équipage de 100 personnes. La scénographie est très réussie.
Nous avons peu de temps à consacrer ensuite au reste du musée qui concerne les années plus récentes, mais ça tombe bien car ça nous intéresse un peu moins.
Nous rentrons directement après, car ce soir, nous sommes de cuisine, nous avons promis une quiche lorraine à nos supers hôtes ! Le résultat n’est plutôt pas mal, et ça fait du bien de manger ça, avec une bonne grosse salade ! Pour couronner le tout, Rikke sort des fromages que sa sœur avait ramené de France. Miam !
Nous sommes réveillés ce matin par une pluie diluvienne. Quelle horreur, ça tombe sans discontinuer, et nous attendons 11h30 avant de mettre le nez dehors sans se faire tremper en une minute ! Nous filons à la Glyptotek, cette fondation d’art créée par l’ami Carlsberg (gratuite le mardi ^^). Si la collection ne nous marque pas particulièrement (beaucoup de statues antiques, des collections entières de têtes de romains, quelques toiles danoises qui ne nous plaisent pas plus que ça, quelques toiles françaises), le jardin d’hiver au centre de l’édifice est pour sa part magnifique. Il se trouve sous la coupole, avec des petits bassins et poissons rouges, quelques statues (dont la mère des eaux de Kai Nielsen), et de beaux arbres et plantes vertes.
Dehors, pour changer, il pleut. Nous traversons la ville pour aller plus au nord, vers Reffen. Ici, il y a un street food market, mais manque de bol, avec le déluge en cours, peu de stands sont ouverts et il n’y a pas grand monde. Heureusement, il y a quand même une énorme tente au centre, sous laquelle on peut s’abriter pour manger. Des litres d’eau (presque !) s’abattent sur nous pendant de longues minutes ! Nous pensons bien fort à notre petite famille de français qui reprenait la route ce matin, et qui ont dû en voir de toutes les couleurs. Nous visitons là un petit atelier de souffleuses de verre, où nous en prenons plein les yeux, et apprécions aussi de sentir notre corps sécher et se réchauffer peu à peu !
Dans le même coin, nous nous arrêtons à la curiosité locale : le fameux énorme incinérateur, censé être l’un des plus efficaces, mais qui est finalement à l’origine de quelques controverses : il a coûté bien plus cher que prévu, les danois n’ont pas assez de déchet à y brûler, donc pour être rentable, il faut en importer de grandes quantités de l’étranger… Et pour rendre ce bâtiment attrayant, voilà qu’ils y ont construit un bar sur le toit, et… une piste de ski synthétique, avec remontée mécanique ! Aie aie aie ^^ C’est un peu surréaliste.
Ce qu’on y apprécie nous, c’est qu’on puisse monter tout en haut gratuitement, et surtout que depuis l’ascenseur vitré, on voit l’intérieur de l’usine (bien sûr, on est frustré de ne pas avoir d’explication sur toutes ces infrastructures, tuyaux, cheminées) !
Après cette charmante visite, nous allons au restaurant N°30, où nous nous faisons plaisir avec pleins de plats délicieux autour des fruits de mer. Un régal, et en plus, servi avec du bon pain et de l’huile d’olive !
Juste avant de partir, on se fait aborder par notre voisin de table, un italien qui tient une cave à vin à Copenhague, et qui faisait goûter des vins probablement au sommelier du resto. Il nous dit, dans un parfait français : je voulais vous offrir une bouteille de vin. On en reste cois ! Trop trop sympa 🙂 Et dire qu’on ne sait même pas comment il s’appelle. Nous repartons donc avec une bouteille de vin rouge naturel italien, qui vient de pas loin de la Savoie, du cépage selve.
De retour à la maison, nous profitons de notre dernière soirée tous ensemble pour aller manger une glace dans leur boutique préférée, et nous promenons le long de canaux bordés par des bâtiments tous plus modernes et classes les uns que les autres (université, maison de la radio, …). Les glaces sont très bonnes, avec des goûts plutôt étonnant (réglisse pour Mathieu, chocolat-caramel-cacahuète pour moi), mais elles fondent à la vitesse de l’éclair, et nous rigolons beaucoup, surtout quand Kennet fait malheureusement tomber sa chantilly par terre !
Voilà venu notre dernier réveil dans notre petite cabane au fond du jardin.
Nous faisons nos adieux à Rikke (nous avons déjà dit au revoir aux autres la veille), et quittons la maison, non sans émotion.
Quelle belle famille nous avons eu la chance de rencontrer ! Nous sommes ravis d’avoir partagé quelques instants de vie avec eux, et les remercions encore du fond du cœur ! Pendant ces 5 jours jours, nous avons eu le sentiment d’avoir été chouchoutés comme des enfants par leurs parents.
Il nous reste encore un ou deux trucs qu’on voulait voir à Copenhague avant de partir, alors nous allons dans un premier temps à l’église “Notre sauveur” (Vor Frelsers Kirke). Nous en apprécions l’intérieur, observons son orgue ultra chargé, tout en bois, et supporté par deux éléphants, mais le plus intéressant de la visite, c’est bien sûr de monter en haut de la tour !
Nous grimpons des escaliers de plus en plus étroits, avec un coup d’œil par-ci aux cloches, un coup d’œil par-là au carillon et à son mécanisme, jusqu’à déboucher à l’air libre. Et ce n’est pas fini, car l’ascension continue le long d’un escalier en colimaçon qui tourne autour de la flèche, presque jusqu’à son sommet. Nous jetons un coup d’oeil rapide à la vue tout en haut, sans pour autant s’y attarder, car le vent souffle très fort, l’espace est très étroit, et fait notable, pour changer de nos habitudes, il n’y a aucun grillage, aucune vitre qui empêche la vue, seulement une petite rambarde.
Dans un second temps, on va voir la bibliothèque royale (le “Black Diamond”). L’intérieur est superbe, très design, avec des coursives à tous les étages qui permettent d’admirer la vue sur le grand espace central. Ce bâtiment est aussi relié à l’ancienne bibliothèque, et nous pouvons aussi apercevoir discrètement l’ancienne salle de lecture, toute en bois, avec des petites lampes au-dessus de chaque table, où de nombreuses personnes sont en train d’étudier.