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Gdansk

Notre route nous mène aux villes de la Tricité : Gdynia la portuaire, Sopot la balnéaire et Gdansk la perle (c’est pas nous qui l’avons inventé). Gdynia est assez impressionnante, pas très belle, avec pleins d’immeubles de l’ère soviétique. Pas de quoi s’y arrêter sauf que… nous nous y faisons héler par un autre cycliste, qui vient d’ici, et nous tape la causette pendant que nous roulons. Puis Tomasj (c’est son nom) nous propose de nous emmener dans un resto typique, pas cher, et qui remplit bien. Super 🙂 Nous voilà donc à notre premier bar mleczny, ou bar à lait (plus d’info ici), une espèce de self où nous choisissons de la nourriture sans trop savoir ce que c’est. C’est plutôt bon, et ça correspond en tous points à la description qu’il nous en a faite.

Super rencontre, et nous revoilà en direction de Sopot. La description du Routard était plutôt alléchante (plus grande jetée en bois de la Baltique, joli centre…), nous nous retrouvons dans une espèce de Disneyland, avec certes de beaux hôtels, mais aussi tellement de boutiques de touristes, d’invitation à la consommation… Et pour couronner le tout, l’accès à la jetée est payant ! On est dégouté et on repart vite de cette ville. 

Nous arrivons alors à Gdansk, et à l’hôtel que nous avons réservé. L’arrivée est assez spéciale : rien n’indique que c’est un hôtel, le proprio est peu avenant, la voisine du RDC (en fait l’hôtel c’est plus un appartement au 2e étage, avec 3 chambres) nous regarde de travers … Nous ne savons pas trop où nous allons pouvoir mettre notre vélo, et le proprio a disparu après nous avoir dit que la chambre n’était pas encore prête. Le mari de la dame du RDC arrive, essaie de nous parler (on arrive pas du tout à savoir si c’est amical ou non, si c’est notre vélo dans le hall de l’immeuble qui gêne… étrange !). Il disparaît chez lui, et on l’entend échanger avec sa femme. Difficile de savoir la teneur de leurs propos mais à l’oreille on dirait bien qu’ils s’engueulent ! Mais comme on a déjà eu cette impression quelques jours avant chez d’autres gens, difficile de savoir si ce n’est pas juste leur manière de parler.

Puis il ressort, sa femme avec, le proprio réapparaît, et tout le monde sourit : ils nous ouvrent la cave et nous pouvons y laisser Steven. Ouf !! Et nous n’avons toujours pas compris mais au moins, on a eu des sourires !

Ce soir, nous n’avons pas le courage de ressortir dans le centre ville, qui est à une vingtaine de minutes à vélo, et mangeons donc au resto juste à côté de la chambre. Nous en profitons pour faire notre lessive, youpi !

Nous levons la voile tôt le matin suivant, pour profiter pleinement de notre journée à Gdansk. Nous allons directement dans la “ville principale” (glowne miasto), et arpentons la rue principale Dluga et ses voisines, dont la rue Mariacka. L’ensemble est très beau, et tout neuf, car la ville a été quasiment entièrement bombardée lors de la seconde guerre mondiale, et tout a été reconstruit à l’identique par la suite. Dans cette zone, c’est terminé, mais d’autres quartiers de la ville sont encore en reconstruction.

Nous peinons à visiter la basilique Mariacka, la plus grande église de Pologne, et l’une des plus grandes églises en briques au monde. En effet, il semblerait que ce soit très souvent la messe ici : 7h, 9h, 10h, 12h et 18h !! Fiou !

Nous visitons l’hôtel de ville, au sein duquel sont visibles quelques belles pièces, et un musée de l’histoire de la ville. Malheureusement très peu d’explication dans une langue autre que le polonais, donc pour nous ça reste bien fouillis tout ça. En revanche, nous pouvons monter en haut de la tour et admirer la vue tout autour, ça c’est chouette.

Au final, il nous faut lire sur internet pour mieux comprendre l’histoire de Gdansk.

Nous nous balladons aussi le long de la Vistule, où se trouve la plus grande rue de l’Europe médiévale, qui était actionnée au moyen de deux roues entrainées par des hommes qui marchaient dedans. Sur l’autre rivage, les immeubles ont été reconstruit et leur architecture est assez réussie.

Nous faisons une pause le midi dans un resto lituanien où nous mangeons de délicieux kibinys (sortes de pains fourrés, cuits au four).

De quoi prendre des forces avant notre prochain musée : Europejskie Centrum Solidarnosci, ou Centre Européen des Solidarités. Le bâtiment est implanté à l’endroit même où ont eu lieu toutes les grèves sur les chantiers navals de Gdansk. Il est immense, vêtu de plaques à l’aspect rouillé, et super classe à l’intérieur.

Nous le visitons grâce à un audioguide très complet et passionnant, en français. Nous y découvrons les étapes qui ont mené à la création du syndicat Solidarnosc et les combats menés par ses membres pour les droits du travail des polonais sous le joug communiste. Nous restons des heures ici, sans voir passer le temps, nous découvrons cette partie de l’histoire que nous connaissions si peu ! Nous sommes plutôt d’accord pour dire que c’est l’un des meilleurs musées qu’on a jamais vu ! 

A notre sortie, nous regardons d’un autre oeil le mémorial à l’entrée, constitué de trois immenses croix (40 m de haut !), qui nous avaient laissé de marbre à notre arrivée, qui commémorent les ouvriers des chantiers navls tombés sous les balles de l’armée lors des grèves de 1970. 

Nous retournons à notre hôtel, non sans avoir pris une petite bière locale avant.

Enfin, nous quittons Gdansk après avoir jeté un coup d’œil à l’église Sainte Brigitte, avec son autel en ambre impressionnant.

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