Pas facile d’entrer à Eskisehir, la route est très passante et les automobilistes plutôt énervés et pas très bike friendly.
Après une petite pause bien méritée à la boulangerie, nous nous apercevons que notre pneu avant est à plat. Fait chier !!! Probablement les petits chemins bien rocailleux que nous avons pris plus tôt dans la journée.
Après ça, nous fonçons car il fait presque nuit, en direction de la guest house de la Velesbid bicycle community. C’est quoi ça ? Nous avons fait trois demandes Warmshower infructueuses, mais à chaque fois, on nous a répondu : à Eskisehir nous sommes une grande communauté de cyclistes, et nous avons une maison où nous organisons nos événements, et où nous accueillons les cyclistes de passage.
Voilà encore une découverte incroyable en Turquie 🙂
Nous arrivons donc dans cette maison, à la campagne. Nous y retrouvons Sascha, un allemand également de passage ici pour quelques jours. Murat, l’un des membres de la communauté, fait un passage éclair pour nous accueillir et nous offrir de délicieux gâteaux.
Nous passons une belle soirée avec Sascha, et au fur et à mesure de nos discussions, nous découvrons que ce fameux Sasha a énormément voyagé tout au long de sa vie, la plupart du temps en stop. Et encore plus tard, le lendemain, on apprendra même qu’en fait il est reconnu comme l’un des plus grands voyageurs de tous les temps, et a visité tous les pays ! Sacré personnage, qui regorge d’histoires, anecdotes plus ou moins drôles qui lui sont arrivées. Impressionnant !!
Le mec a même une page wikipedia à son nom !
Les jours suivants, nous nous reposons bien tranquillement dans cette superbe maison pour cyclistes. Que c’est agréable ! Nous dormons tard le matin, on fait quelques réparations de chambres à air pour Sascha (il a un vieux vélo et on lui a filé 7 chambres à air en Grèce, toute percées, mais qu’il a décidé d’emmener avec lui malgré tout !), on grignote des popcorns, des chips, on papote, on regarde des films… La détente quoi !
On se cuisine les légumes qu’on nous a offert la veille, et des patates sautées avec de l’ail, on se régale ! Puis on lance une lessive, mais les programmes rinçage et essorage ne fonctionnent pas : on ne se régale plus du tout ! Après de multiples tentatives, on finit par abandonner et rincer et essorer à la main, une véritable partie de plaisir ^^
Le jeudi soir, une soirée est organisée par les membres de l’association, et l’un d’entre eux va présenter des photos et raconter un voyage de 5 jours que certains d’entre eux ont fait. A partir de 18h, les gens se mettent doucement à arriver. Tout le monde est très sympa, a envie de nous parler, c’est chouette !
L’ambiance est par contre totalement différente des rencontres qu’on a fait ces derniers jours : ce soir, le vin chaud coule à flots, de même que le raki, tout le monde porte un masque, plusieurs personnes parlent anglais, personne ne porte le voile… Bref, si on oubliait le contexte, il nous serait difficile de deviner qu’on est en Turquie (du moins dans la Turquie que nous avons vue jusqu’à présent) !
Le barbecue est allumé et on mange des saucisses grillées (de veau ? aucune idée !). La soirée se finit en musique, guitare et chant au programme. L’ambiance est bien bonne, on est content !
Nous restons encore le lendemain toute la journée à Velesbid (Sascha, lui est parti), car le temps n’est pas très encourageant.
Samedi, nous quittons cette belle maison où nous nous sommes bien reposés. Nous en garderons un très beau souvenir de cette communauté de cyclistes, et espérons bien trouver quelque chose de similaire à notre retour à la maison !
On profite peu du paysage car le temps est tout gris, mais on apprécie les grosses descentes. Eh oui, ça y est, nous quittons les hauts plateaux ! Nous redescendons aujourd’hui au plus bas à 300 m d’altitude, avant de remonter un peu pour atteindre la ville de Bilecik, où nous avons rendez-vous avec Hakan, une connaissance de Murat.
Nous le retrouvons à l’hôtel de ville en fin de journée, et surprise, il est accompagné de deux journalistes !! Autant dire qu’on était pas au courant, et qu’il semblerait qu’on n’ait pas vraiment le choix quant à notre participation ! C’est pas bien grave, ça nous amuse, et puis bon, ça doit être pour le journal local.
Nous répondons donc à leurs questions, faisons des photos, des vidéos (caméra et drone !), la totale quoi !
Le lendemain matin, nous prenons un petit déj très frugal à l’hôtel, qui nous laisse bien sur notre faim. Hakan nous rejoint avec deux gilets jaunes estampillés de la ville de Bilecik, et nous prenons la route, en direction d’Iznik. C’est de nouveau de la descente, car cette ville, en bordure du lac du même nom, est à 90 m d’altitude. On se trouve à nouveau dans des zones agricoles, mais les cultures sont totalement différentes de celles qu’on a pu voir les jours précédents !
Dans la journée, Hakan nous envoie le résultat de notre interview (drôlement rapides ces journalistes, surtout qu’on est dimanche !). Surprise !! Nous sommes finalement sur le journal AA, Agence Anadolu (on vous laisse vous renseigner sur wikipedia sur ce media), mais aussi sur la chaîne de télé TRT Haber, qui est une chaîne publique qui est notamment souvent diffusée dans les resto où on s’arrête. Oulala carrément ! Nous qui croyions passer dans le journal de la ville.
Plus tard, arrivés à Iznik, nous nous promenons vers les vieux remparts doubles, datant de l’époque byzantine. Derrière se trouve un petit cimetière ottoman sous les pins.
Plus loin, nous arrivons devant la mosquée verte, construite au 14e siècle. Elle doit son nom à son minaret, couvert de faïences d’Iznik. Ce serait l’un des premiers de l’empire ottoman à avoir été couvert de faïences à dominance verte.
On enchaîne avec le petit musée d’art islamique de la ville, établi dans un bâtiment construit en 1388 et qui faisait office de soupe populaire et accueillait notamment des derviches itinérants. On y voit quelques objets de l’ère ottomane, et de belles faïences, qui font la renommée de la ville.
Pour finir, nous entrons dans l’ancienne église Sainte Sophie (aujourd’hui c’est une mosquée). Elle date du 6e siècle, et a été reconstruite au 11e siècle à la suite d’un tremblement de terre. Puis elle est convertie en mosquée lorsque les ottomans prennent la ville d’Iznik, en 1331. En plissant bien les yeux, on peut distinguer sous une coupole une fresque chrétienne.
Nous arrivons face au lac pile pour le coucher du soleil.
Des cyclistes de Velesbid nous avaient conseillé de camper là, au bord, mais pour nous, être en plein milieu de la ville, avec pleins de chiens errants, non merci !! Du coup, nous nous trouvons un hôtel.
2 réponses sur « Eskisehir, Bilecik et Iznik »
bon bah avec la traduction turque en même temps, on ne comprend pas ce que vous dites en anglais …. mais c’est trop bien quand même!!!
Le guet-apent ^^ mais ça vous fera un souvenir vidéo ! Bonne route !