Nous roulons sur la dernière portion grecque de notre itinéraire, au travers de belles collines boisées.
Arrivés à la frontière, nous remontons la longue file de camions et voitures, et arrivons au guichet albanais. Ici, personne n’a de masque, et personne ne nous demande ni vaccin, ni test. Un peu deg de s’être fait triturer le nez pour rien !
Mais bon, nous voici en Albanie !!
Deux choix s’offrent à nous, soit on campe quelque part dans le coin, soit on pousse jusqu’à Gjirokastër. Dans le premier cas, il faut chercher dès à présent car on a encore perdu une heure de soleil, dans le second, il faut puiser dans nos ressources pour parcourir encore 30 km… pour une distance totale de 105 km. Mais à Gjirokastër, Camille et Antoine nous ont conseillé d’aller dans une taverne tenue par une famille qui aime les cyclistes et les invitent à dormir dans le resto.
On se décide pour la deuxième option, et on fonce. On traverse une immense plaine, cernée par deux grosses chaînes de montagnes, à toute vitesse, car la nuit tombe vite.
Quand la ville se profile enfin devant nous, perchée sur le flanc de la montagne, on la trouve très belle …
Mais on déchante un peu. Il fait nuit, on a une énorme journée dans les pattes… et la taverne est tout en haut de la ville !! Les ruelles sont très étroites, littéralement défoncées, et d’une raideur sans précédent. On pousse le tandem dans les dédales, il nous semble peser un âne mort.
Mais au bout, nous sommes récompensés : Xhuliano et ses parents nous accueillent chaleureusement. Ils nous installent devant le poêle et nous servent de délicieuses aubergines farcies et moussaka, accompagnées d’une bière albanaise. On se régale, et on est plongé dans la culture albanaise : la musique traditionnelle tourne en boucle à la télé. On nous sert aussi un verre de raki, l’eau de vie locale. Ça, ça ne nous enchante pas plus que ça en revanche ^^
Pour la suite de la lecture, écoutez cette musique pour vous mettre dans l’ambiance !! En prime, la vidéo est tournée à Gjirokastër.
Xhuliano nous propose de nous montrer rapidement le centre ville. Nous embarquons dans sa twingo, montons tout en haut de la ville déposer son frère dans leur maison, et redescendons dans le centre. Tout ça semble normal à lire. Mais il faut imaginer un véritable rallye. Xhuliano roule comme un malade, dans ces mini ruelles étroites, sinueuses, raides et défoncées, de nuit, la musique à fond. Il nous assure qu’on a pas besoin de mettre notre ceinture car seul le conducteur est obligé d’en avoir une. Nous on a cru que notre dernière heure était arrivée ce soir, c’est bien noté, on ne remontera plus dans sa voiture 😳😳
Pour nous, la soirée est très très longue, car on est crevé de ces derniers jours. Mais bien sûr avant de dormir il faut attendre que le resto ferme… à 23h, nous sommes « enfin » seuls et nous écroulons.
Le lendemain, nous nous promenons dans la ville. Il fait un froid de canard, ce versant de la montagne étant à l’ombre une bonne partie de la matinée ! Nous visitons la forteresse de la ville, et le centre historique, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Gjirokastër est la ville natale du dictateur communiste Enver Hoxha.
De retour à l’auberge le soir, nous sommes plus en forme que la veille pour apprécier l’ambiance. La musique traditionnelle tourne toujours en boucle, et on finit par avoir l’impression que toutes Les chansons sont identiques 😅
Le jour suivant, nous quittons cette belle famille, et prenons la direction de Sarandë. Un grand merci à eux !!
Une réponse sur « Gjirokastër »
Ca me fait penser à la musique au Népal que je ne supportais plus au bout de quelques semaines, et que je ne peux plus entendre!