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Les Alpes liguriennes

Nous sommes prêts pour reprendre la route, droit vers les montagnes ! On est content de les voir se rapprocher, après ces derniers jours dans la plate plaine du Po. Nous roulons bien, tout marche à merveille, il y a des cyclistes partout ! Nous faisons une bonne pause picnic sur la place ensoleillée d’un village, tout est agréable. Tout, sauf ce rayon qui pète dans l’après-midi !!! Fait chier ! 

Quand nous atteignons Bobbio, les deux magasins de vélo refusent de nous aider (l’un d’eux est d’ailleurs vraiment pas aimable), nous voilà donc obligés de poursuivre comme ça jusqu’à Gênes sur les 100 prochains km 😒 

On roule encore quelques km au travers de gorges sombres et profondes, avant de s’installer pour bivouaquer dans un endroit où c’est un peu plus ouvert et moins froid. La météo annonce 3 degrés pour cette nuit, ça devrait bien se passer ! 

Sauf qu’à 19h, il fait déjà 2 degrés, on a froid et on comprend que la météo s’est bien jouée de nous. Combien va-t-il faire ??? 

En prévision, on décide de tester une astuce que d’autres cyclo-voyageurs nous ont donné : on fait chauffer de l’eau, on remplit notre gourde et on la met dans mon duvet au niveau des pieds. Petite chaleur réconfortante 🥳

Nous sommes contents d’entendre le réveil le lendemain car il met fin à une nuit bien froide. -1 degré dans la tente, -6 degrés à l’extérieur 😱 Comme on est dans une vallée, le soleil met longtemps avant d’apparaître et de nous réchauffer un peu. Nos gourdes sont remplies de glaçons (heureusement qu’il y en a une qui est restée dans le fond de mon duvet et qui nous permet d’avoir un peu d’eau ce matin !), notre serviette de toilette est cartonnée, car gelée ! On peste fort contre cette météo qu’on a regardé hier soir sur internet et qui nous annonçait 3 degrés ! 

On quitte notre lieu de bivouac, et « par chance » nous avons beaucoup de montée aujourd’hui, dès les premiers coups de pédale, et nous nous réchauffons finalement assez vite. La route est belle, nous voyons beaucoup de petits villages colorés perchés sur les flancs de la montagne, tous dominés par un grand clocher d’église. 

Peu avant la fin de la montée, un ting caractéristique survient : un rayon casse à nouveau, s’ajoutant à celui d’hier. Nous avons donc une roue amputée pour finir la journée, mais heureusement la descente les sollicite moins, et on arrive à Gênes sans autre problème. Une longue descente de presque 30 km, avec quelques tunnels, on dévale les routes avec le sourire !

À Gênes, nous sommes hébergés chez Emilio et sa femme et leurs deux enfants, rencontrés via le réseau bewelcome. Nous passons une bonne soirée ensemble, dégustons les vraies pâtes fraîches au pesto à la genovese (et on peut le dire, c’est délicieux !), le tout arrosé de bonnes bières. Ça fait plaisir !!

La nuit est bénéfique, nous avons dormi comme des pierres, et n’avons même pas entendu les autres se lever, se préparer et partir pour le boulot et l’école. Impressionnant ! 

Aujourd’hui, nous allons visiter Gênes, mais avant, nous nous arrêtons à Pomdeter, là où travaille Emilio. C’est à la fois un café, un marché et une épicerie bio. Et tous les jours, des plats sont cuisinés pour le midi avec les légumes un peu vieux et non vendus du marché. On aime le concept, on y est bien, et l’ambiance semble être chouette. 

Nous voilà prêts pour partir à la découverte de la ville, malgré la pluie qui nous fait l’honneur de sa présence. On a de la chance, c’est pile le jour où on ne roule pas ! 

On se promène dans la vieille ville, remplie de ruelles très étroites et sombres, encadrées par des immeubles hauts. Comme on est lundi, de nombreuses boutiques sont fermées, et c’est presque un peu oppressant à notre goût ces ruelles. On longe ensuite la rue Garibaldi, où se trouvent de nombreux palaces, anciens vestiges du passé riche et commerçant de la ville. Certains sont un peu défraîchis, d’autres bien rénovés. Dès que les grandes portes sont ouvertes, on se faufile dans les hall d’entrée, à la découverte de cours, d’escaliers, d’ascenseurs… ça doit quand même être étrange de vivre là dedans ! 

On enchaîne avec une petite expo de photos au palais des Doges, et une montée à l’ascenseur panoramique. Oui il y a un ascenseur, entièrement de style art déco (on se croirait presque dans le métro parisien) juste pour voir le panorama au-dessus, qui doit être superbe par beau temps. Dans un resto populaire, nous goûtons aux lasagnes pesto, un vrai délice !! On s’arrête également dans une multitude de cafés, l’expresso, les chocolats chauds (du vrai chocolat fondu!) et surtout les cappuccino y sont excellents et pas chers !!

Nous retrouvons ensuite la famille d’Emilio pour la soirée. 

Le lendemain, après un 2e petit dej au café Pomdeter, nous quittons la ville de Gênes sous un ciel bien lourd.

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