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La plaine du Po : de Crémone à Caorso

Nous voilà requinqués pour les derniers km qui nous séparent de la ville de Crémone ! Nous retrouvons Giorgio sur la piazza del Duomo, la place centrale, où se trouve la cathédrale et son clocher en briques, le plus haut d’Europe ! L’ensemble est très bien mis en valeur par les éclairages, la vue est belle. 

Nous roulons ensemble jusqu’à sa maison, où nous retrouvons Anna sa femme, et Nina, Romeo, Martino et Emil ses enfants. La maison est pleine de vie, on s’y sent bien. Anna et Giorgio faisaient du cirque avant, ils avaient monté un spectacle tous les deux ! C’est par contre bien frustrant de ne pas parler italien et de ne pas pouvoir intégrer plus les enfants dans nos discussions. 

Le lendemain matin, nous déjeunons rapidement, plions nos affaires, et suivons Giorgio en ville. Il a contacté un de ses amis qui accepte de nous faire visiter rapidement son atelier : il est luthier 😁 Je suis aux anges ! En effet, Crémone est considérée comme le berceau du violon, et c’est ici que Stradivari et Guarneri avaient leur atelier. Aujourd’hui il y a encore une grande école de luthier dans la ville, et plus de 150 ateliers ! On complète notre passage dans la ville par la visite du musée du violon, très instructif mais quasiment tout en italien, et un peu amputé par le covid (pas de prestation live, pas d’audioguide,… Dommage). 

On suit ensuite Giorgio à son travail : il est éducateur dans une association qui aide à l’insertion des jeunes ado/adultes en difficulté, autour notamment d’un atelier de réparation de vélos. On y retrouve son collègue Enrico, tout aussi sympa. Le tout dans une ambiance décontractée, ça semble être super cet endroit ! 

Il nous faut ensuite quitter Crémone, mais la journée est déjà bien avancée. On est aussi peu motivé, alors on ne roule pas bien loin et on s’arrête à Caorso. Nous y avons repéré un grand terrain de foot derrière une église, ça nous semble pas mal. On commence à discuter avec les voisins, qui de fil en aiguille nous amènent à la porte du presbytère et sonnent pour demander au prêtre. 

Tout va très vite ensuite : le prêtre nous ouvre, et comme il parle français, congédie les voisins, car « nous n’avons pas besoin d’intermédiaire »! Voici Jean de Dieu, prêtre missionnaire originaire du Congo, qui nous invite chaleureusement à nous installer au stade, et à le rejoindre pour partager une bonne bouteille de vin. Quel accueil ! 

Nous passons la soirée à discuter, c’est très intéressant d’écouter Jean de Dieu parler de son pays, son village, les enfants soldats, mais aussi les anecdotes sur ses études de théologie et philosophie et le catéchisme qu’il enseigne.

Nous nous levons tôt le lendemain matin car nous avons rdv avec Jean de Dieu à 7h30 pour le petit déjeuner. Nous n’avons pas eu froid cette nuit, cela fait longtemps qu’on avait pas aussi bien dormi dans la tente ! 

À notre arrivée, le couvert est mis, les biscuits sont sur la table, ne reste plus qu’à faire le café. Trop sympa ! Nous discutons encore de longs instants avec Jean, avant de se remercier mutuellement (ça nous fait toujours bizarre quand on nous remercie d’être venu, alors que c’est nous qui avons reçu l’hospitalité !). Il nous offre une énorme brioche d’un kilo (panettone) pour la route 😍

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