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La tanière du loup et fin de la Pologne

Les jours sont beaux, le soleil nous chauffe doucement, et illumine le beau tableau qui s’offre à nous, avec l’automne qui arrive doucement, et commence à parer les arbres de magnifiques couleurs !

Nous nous arrêtons près de Ketrzyn pour passer la nuit, nous sommes au bord d’un lac avec de superbes infrastructures de détente : des abris avec tables de pique nique, des fauteuils, des balancelles, des toilettes, des douches (froides ^^)… Bref, de quoi passer une bien bonne soirée ! Par contre, il y est interdit de camper, mais qu’à cela ne tienne, nous nous installons juste à côté de l’entrée sur une zone enherbée où sont déjà posés deux vans : nous les rejoignons pour passer la nuit.

Le lendemain matin, nous roulons en direction de la tanière du loup (Wolffschanze). Qu’est-ce que c’est que ça ? Le nom de code des quartiers généraux d’Hitler pendant la seconde guerre mondiale. Malgré le dynamitage effectué par les allemands eux-mêmes à la fin de la guerre, et le temps qui a passé, les monstres de béton (des bunkers avec des toits de 5 m d’épaisseur !) restent bien en place dans la forêt. C’est à la fois impressionnant et lugubre.

Notre route nous mène ensuite au travers des beaux lacs de la Mazurie.

Puis, il nous faut comme toujours chercher un endroit où dormir. Nous avions repéré un agroturystyka (le même label que celui d’Henryk), mais à notre arrivée, il semble n’y avoir personne ! Pas plus de réponse au téléphone, alors nous devons continuer ! Un peu plus loin, nous tombons sur un panneau qui indique un terrain où on peut camper, chez l’habitant. Mais cette fois, ils n’ont pas de douche, et nous on aurait bien besoin de se décrasser un coup, donc nous poursuivons encore !

On finit par demander à des gens dans leur jardin au bord d’un lac, s’ils ne savent pas où on pourrait aller. Et miracle, ils nous proposent de planter la tente dans leur jardin, et d’utiliser leur douche ! Quelle chance nous avons finalement ! L’une des femmes nous amène même une bonne saucisse du barbec et du pain, trop sympa. Nous sommes par contre un peu étonnés qu’ils ne viennent pas nous parler de la soirée, à part cette femme qui nous a posé 2-3 questions. Pas de souci, nous sommes très bien installés, et comme il fait nuit tôt, nous nous couchons à 20h30 (on bat des records !).

Les jours suivants, nous poursuivons notre route. Nous avons vu que la température allait chuter assez vite dans les prochains jours, alors nous traçons, au travers des chemins de terre et autres routes.

Par deux fois, nous tombons sur d’énormes belvédères qui semblent tout neufs, depuis lesquels nous dominons les vallées alentour. Assez surprenant de voir ces grosses infrastructures au milieu de nulle part !

Nous arrivons au point où les frontières de la Pologne, la Lituanie et la Russie se rencontrent (cf. cet article de Mathieu !). 

Il n’y a aucune route qui part de ce point et se poursuit en Lituanie, alors nous devons continuer un peu notre chemin et passer encore une dernière nuit en Pologne. Depuis 2-3 jours, nous sommes assez déroutés par la froideur des gens qui nous hébergent ! Pas de sourire, pas d’intérêt manifeste à notre voyage… Ca nous met parfois mal à l’aise, mais c’est vraisemblablement une différence culturelle.

Finalement, nous avalons les derniers kilomètres qui nous séparent de la frontière. Alors que nous étions sur un chemin de terre, nous passons sur une route goudronnée à l’endroit même où se trouve le panneau de la Lituanie ! Ca nous fait bien rire mais au final, c’est probablement juste pour faire semblant car très peu de temps après cette même route redevient un chemin de terre, et le restera sur la quasi-totalité de notre parcours du jour (beaux dérapages en vue dans les chemins sableux !). Toujours est-il que c’est assez rigolo ! Nous remarquons aussi que du côté de l’entrée en Pologne, il n’y a pas de drapeau européen.

Nous traversons notre premier fuseau horaire et gagnons donc une heure, ce qui nous est fort agréable car la nuit commençait à tomber vraiment tôt.

Peu après, nous tombons sur un grillage barbelé ainsi qu’un portail, et nous restons dubitatifs : s’agit-il d’un vestige de l’ancienne frontière ou d’une nouvelle ? Difficile de savoir, surtout qu’il y a un panneau d’information juste à côté qui évoque des subventions de l’état pour construire de nouvelles infrastructures dont un terrain de basket à l’école voisine, et une frontière. Bref nous sommes perplexes !

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