Et on a toujours la frite !!!
Ps : on a du retard dans les articles, nous sommes aujourd’hui à Cologne !
Et on a toujours la frite !!!
Ps : on a du retard dans les articles, nous sommes aujourd’hui à Cologne !
Après ces 2 jours off, nous revoilà sur les routes. Nous allons entamer la portion la plus romantique du Rhin paraît-il, entre Bingen et Coblence. On voit ainsi le paysage changer assez rapidement, désormais, le Rhin est encadré par deux falaises, cultivées de vignes. C’est effectivement assez beau et très différent de ce qu’on a vu avant, malheureusement, le temps est un peu maussade. Quelques éclaircies nous permettent quand même d’en profiter un peu. Ce qui est marquant, c’est le nombre de châteaux forts qu’il y a ! Presque à chaque méandre !
Nous arrivons ensuite à la fameuse Loreleï. Fameuse, car le Routard en fait une éloge remarquable, et il y avait des panneaux sur la route qui l’indiquaient depuis longtemps. On va pas se le cacher, nous on n’en avait jamais entendu parler, et au vu de la description, on s’attendait à un truc monumental (presque du type de la statue de de la liberté !). Autant dire qu’on a été un peu déçu ! C’est certes une jolie statue, mais on a pas vraiment saisi tout l’engouement qu’il y a autour.
Après quelques recherches, on comprend que Loreleï, c’est à la fois cette statue, mais également le piton rocheux qui la surplombe. L’avancée du rocher dans le Rhin réduit sa largeur d’un quart et en fait l’endroit le plus étroit du fleuve, avec des courants violents, qui additionnés aux nombreux rochers immergés, causent de nombreux accidents de navigation. En parallèle, la statue représente une nymphe de la mythologie germanique, qui attire les navigateurs avec son chant jusqu’à leur perdition, comme les sirènes (“Loreleï est une jeune fille qui, assise sur le rocher du même nom, chante magnifiquement bien. Les marins passent en bateau et l’entendent. Ils sont comme envoûtés par ce chant si beau, si mélodieux, qu’ils en oublient les courants du Rhin et chavirent.”).
Plus d’info sur le mythe de la Loreleï ici.
On décide de poser notre tente en haut du fameux piton rocheux qui surplombe la statue (An der Loreleï), ce qui nous fait une bonne grimpette en fin de journée (on finit même par pousser le vélo) ! Déjà, la route est barrée car ils sont en train de refaire la chaussée (mais à l’heure où on passe il n’y a personne qui travaille), et en plus, c’est franchement raide !
En haut, ça valait la peine, on a une belle vue sur le méandre du Rhin, les péniches qui passent. Et pour couronner le tout, on dort super bien sous la tente !
Au petit matin, pour ne pas avoir à retraverser la route en travaux, on fait un grand détour, qui nous ramène en arrière sur notre chemin ! 20 km en plus ^^ On retrouve en tout cas le plaisir grisant des grosses descentes !
On s’arrête dans le village de Braubach. Un petit village charmant, avec quelques maisons à colombages, mais… d’un ennui !!! Pas un chat dans les rues, c’est mortel !! On pensait même qu’on allait pas réussir à trouver un endroit où manger. Alors qu’en fait, il y a bel et bien un resto ouvert, mais on est passé devant en pensant qu’il était fermé.
Nous montons ensuite au château de Marksburg, qui surplombe ce village. C’est le seul de la vallée à n’avoir jamais été détruit depuis le Moyen-Age (la partie la plus ancienne, le donjon, date du 13e siècle). Pas de chance, il ne se visite que lors de visites guidées, et elles sont exclusivement en allemand ! Ah oui, et aussi il s’est mis à pleuvoir ! Bingo ^^ J’essaie donc de traduire à Mathieu ce que le guide nous raconte. Et Mathieu ronchonne car ce que je raconte est beaucoup plus court que ce que dit le guide … On fait ce qu’on peut et non, je ne connais pas franchement le vocabulaire associé à la salle des tortures ou aux armures 🤷🏻♀️
On n’a pas fait de photos comme il pleuvait, mais on peut en trouver ici.
Vu le temps pourri, on essaie de contacter des gens via WarmShower pour nous héberger ce soir.
Malgré 5 tentatives, aucun succès. Bon, ça peut pas marcher à chaque fois et on a eu pas mal de chance depuis le début avec ce réseau, alors tant pis ! Et au final, le temps est avec nous car il s’arrête de pleuvoir en début de soirée et nous trouvons un endroit plutôt pas mal pour poser notre tente, pas loin de Coblence. On y dort bien, et finalement on apprécie que le temps soit moins bon : on n’est pas réveillé ni par la lumière, ni par la chaleur du soleil !
Nous visitons un peu Coblence. Enfin, nous commençons par un café indiqué par le Routard : super petit dèj ! Ça fait plaisir !! On poursuit avec le Deutsches Eck, ce promontoire qui se trouve à la confluence du Rhin et de la Moselle, et qui est agrémenté d’une monumentale statue équestre de l’empereur allemand Guillaume 1er. Par contre, nous ne sommes pas particulièrement touchés par le reste de la ville, et encore moins par la forteresse, qui était, parait-il, immanquable ! Déjà, y accéder est très compliqué. Enfin, il y a bien un téléphérique mais il coûte super cher ! On y monte donc à pieds, après avoir bataillé pour trouver le chemin, qui n’est vraiment pas bien indiqué. Puis, on arrive donc dans cette forteresse et on s’y trouve bien démuni. Il n’y a aucune explication sur le bâtiment, c’est très frustrant. Il y a quelques expos, mais très peu de traduction des panneaux, même en anglais. Franchement, on est bien déçus, et on repart en ayant presque le sentiment d’avoir perdu notre journée.
Ce soir, on a réussi à trouver dès la 2e tentative un hôte sur Warmshower : nous allons donc chez Chris, à Andernach. En l’attendant (il est parti faire de l’escalade), nous plantons la tente dans son jardin. Nous passons ensuite une bonne soirée tous les trois, autour d’une petite bière.
Merci Chris pour ton accueil 😊
Nous partons le lendemain en direction de Bonn. Pas de chance, notre compteur de kilomètres ne marche plus 😠 Enfin, a priori c’est juste le fil qui relie le compteur au boîtier qui serait abîmé, mais pas sûr qu’on nous en vende en pièces détachées.
Le temps est bien menaçant. Dès notre arrivée à Bonn, il est midi, nos estomac grondent, et Mathieu avait repéré un endroit qui fait des burgers. Bon, ils ne font qu’à emporter, alors on se retrouve dans un parc sur un banc à essayer de ne pas s’en mettre partout, quand bien sûr, il se met à pleuvoir 😑 On s’abrite enfin dans un bon café. Tellement bon qu’on en prend deux chacun.
On voulait visiter la maison natale de Beethoven, mais elle est fermée (décidément, ça fait deux journées pas très successful d’affilée !). On va alors au musée “Haus der Geschichte”, qui présente l’histoire de l’Allemagne, depuis 1945 à nos jours. Il est très fourni et semble passionnant, mais malheureusement tout est quasiment exclusivement en allemand, ce qui est incompréhensible pour Mathieu (et fatigant pour moi ^^).
Nous passons la soirée chez Louise et Ludwig, deux néerlandais qui vivent à Bonn, que nous avons rencontrés à nouveau grâce à Warmshower. Nous sommes accueillis comme des rois, et mangeons le meilleur repas depuis notre départ !! Un plat indien avec du bon vin, c’est génial ! Merci beaucoup à tous les deux 🙂
PS : l’article sur Cologne est également mis à jour ! 🎉
Nous roulons 65 km d’une traite, pour arriver directement à Mayence, et notamment à l’hôtel ! Bien hâte de profiter d’un lit, d’une douche, de confort !! Le trajet est un peu moins monotone, on alterne des passages au travers de champs et de forêts (ceux-là sont particulièrement appréciés vu la chaleur !).
Au détour d’un chemin, on tombe sur un magnifique champ de coquelicots, au détour d’un autre, sur deux bergers qui mènent leur troupeau. Des rencontres qu’on apprécie 🙂
On emprunte aussi quelques bacs, notamment un qui ne paie pas de mine, et dont le propriétaire a installé une pompe directement dans le Rhin, reliée à un tuyau d’arrosage, et il arrose son bateau. Etrange ! Il fait toujours aussi chaud, et il nous propose de nous arroser également. Ni une ni deux on récupère le tuyau et on s’asperge : ça fait du bien !
Arrivés à l’hôtel, on se rue sous la douche, et on s’installe devant le match de foot France / Hongrie à 15h. Aucun de nous ne saura si c’était un bon match ou pas, on s’est endormi comme des pierres. Comme quoi, on devait quand même être bien fatigués.
Après avoir bien rechargé nos batteries, nous sommes partis à la découverte de la ville, et notamment d’un petit bar à vin que conseille le Routard. Nous avons donc goûté un blanc et un rouge tous deux produit à quelques kilomètres d’ici. Autant le blanc ne nous a pas trop emballé, autant le rouge était vraiment bon. Tout ça accompagné de “Spundekäse” et d’une assiette de chacuterie, cette dernière étant fort peu ragoutante :s Tout semblait être de la viande reconstituée, beurk ^^
On finit la soirée par se promener dans le centre ville et sur les bords du Rhin, qui sont d’ailleurs bondés, en prenant quelques photos.
Le lendemain, après s’en être mis plein la panse avec le petit déjeuner de l’hôtel, nous partons en direction de l’église Saint Etienne de Mayence, où tous les vitraux ont été faits par Chagall dans les années 80, peu avant sa mort. Ils sont tous dans les tons bleutés, avec parfois quelques nuances de vert et de violet, c’est magnifique.
On enchaîne par la cathédrale, qui malgré sa renommée, nous laisse de marbre : quelle austérité après la si belle église précédente ! Seul le cloître est agréable.
Puis on visite le musée Gutenberg. On a de la chance, l’un des employés est franco-allemand, et nous raconte pleins de choses sur les objets exposés. On découvre, dans la salle du Trésor, deux originaux des premières bibles imprimées, datant du milieu du XVe siècle (Gutenberg en aurait imprimé 180 en une année). Pour l’anecdote, elles ont été achetées aux enchères en 1978 par le musée, pour 4 millions de marks, et ramenées par avion de New York dans un simple bagage cabine, sans aucune protection ni sécurité !
Après ce musée bien intéressant, nous allons à la brasserie Eisgrub Brau, goûter la bière faite sur place.
Et puis on se dit qu’on est vraiment pas mal dans cette ville, alors finalement, on décide d’y rester une 2e nuit.
Les vertèbres jusque S1 sont visibles, gratos et sans dose !
Une bonne bière et une douche sont offerts en fin d’examen 🍺🍺🍺
Prost !
On se pose le soir au bord d’un lac, où nous profitons d’une baignade, d’un joli coucher de soleil, ainsi que des moustiques tigres à nouveau. Entre deux piqûres, on a quand même réussi à se faire griller des chamallows. Miam !
Nous partons tôt le lendemain, réveillés par le soleil. Plus trop de moustiques le matin ! Alléluia 🥳
On pédale, on pédale sur 50 km, il fait autour de 30°C, mais avec les souffles de la vitesse on est pas si mal. Lorsqu’on s’arrête (ex : croisement, feu rouge…), c’est la liquéfaction instantanée par contre ! Le paysage est plutôt binaire : soit on traverse d’énormes complexes industriels, soit on sue tout ce qu’on peut sur des digues rectilignes sans fin, en plein cagnard.
Vers 11h30, alors qu’on crève de chaud, on décide de s’arrêter à un fameux Biergarten. On prend de bonnes bières et de bonnes saucisses à l’ombre. Avec la chaleur, ça tape quand même un peu sur le coco ! On attend 17h pour repartir.
Nuit au camping de Speyer. Après avoir demandé le tarif (10 euros) nous sommes en route. Arrivé au camping, petit désenchantement, 10 euros la tente et une personne puis 10 euros par personne supplémentaire…
Nous lançons une machine avec nos affaires, ça fait plaisir de sentir bon la lessive à nouveau !!
Un coin nous permet de nous baigner dans un lac, décidément ces temps-ci on se baigne beaucoup ! L’eau doit être autour de 25°C, c’est très agréable !
Nous prenons la route de Mannheim, et notamment un bac pour traverser le Rhin : nous nous retrouvons devant une gigantesque centrale électrique au charbon, formée de 9 unités pour un total de 2146 MW en électricité (“Germany most powerful coal power station”). Très impressionnant lorsqu’on pense qu’un réacteur nucléaire à eau pressurisée a une puissance de l’ordre du Gigawatt (1600 MW pour un EPR). Gravelines en France est la centrale nucléaire la plus puissante avec 6 tranches de 910 MW chacune.
Apparemment selon le dépliant de l’usine qui se trouve face à nous, l’efficience de la centrale est très importante. Et le charbon serait LA ressource à exploiter car il nous reste encore 5400 années de ressources à brûler avant qu’elles soient épuisées (VS le pétrole).
“In order to fulfill our obligation safely and reliably, we have always relied on hard coal as a fuel source. This is because only hard coal is available anywhere, at any time, in the long term and at stable prices.”
Bon, chacun fera son opinion… Le bilan carbone n’est même pas évoqué ! Mais très très écologique bien entendu selon le dépliant qui consacre une page entière au sujet de la protection de l’environnement…
Il fait encore très chaud. On décide de s’arrêter à la tour de la télévision de Mannheim pour monter à quelques 150 m au-dessus du sol. La pièce est très austère et les vitres mal lavées ^^ Tant pis pour les photos^^ On décide d’aller au restaurant un étage au-dessus, prendre un verre. Arrivés à l’étage, la salle est grande et très lumineuse et la vue bien meilleure ! On se pose et on boit un verre 🙂 On est bien (merci la clim) et on reprend même une bière ! 🍺
On s’arrête ensuite dans le Luisenpark, bien arboré, pour pique niquer, et encore une fois, attendre que les pires heures de soleil soient passées avant de repartir.
Enfin, on reprend la route, jusqu’à planter la tente tout au bord du Rhin. On profite d’une bien belle vue, d’un coucher de soleil et d’une nouvelle baignade. Ce soir, les moustiques semblent faire grève. Difficile de savoir pourquoi !
On se couche bien fatigués, et alors qu’on commençait à s’endormir, c’est un énorme orage qui se déclare !! Plutôt effrayant selon Mathilde ^^ Il y a les éclairs, le tonnerre, et aussi des trombes d’eau qui nous tombent sur la tête, et un vent à décorner les bœufs. Par chance, pas de grêlons, et la tente a survécu ! Ouf ! On peut enfin dormir tranquille !
Nous longeons le Rhin un petit moment, côté France, et prenons le bac au niveau de Drusenheim pour traverser le fleuve. Nous revoilà en Allemagne !
Nous nous arrêtons assez rapidement, en bordure de forêt, pour camper. On s’installe tranquillement, on est bien, jusqu’à ce que d’un coup, on soit envahi de moustiques tigres ! Mais quelle plaie ! C’est l’enfer, il fait encore très chaud, mais on se couvre de pantalons et pulls, on sue, et malgré ça, on découvrira le lendemain qu’on s’est fait dévorer. Fait chier !!!!!!
Le matin, on a des boutons partout et ça nous gratte fort. On s’arrête à Baden-Baden, pour une activité à l’opposé de notre dose de sport quotidien : les termes de Caracalla ! Malgré notre certificat de vaccination, comme ça ne fait pas 15 jours, ils nous demandent quand même un test négatif pour entrer. Arg ! Par chance, il y a un stand juste devant l’entrée, et c’est un test salivaire qu’ils proposent. Youpi !!
Une fois ces formalités passées, nous voilà à barboter dans les nombreux bains à remous, les jets massants… On pensait que 3h, ce serait long, mais finalement ça passe très vite ^^ On fait également un passage aux saunas. Il nous faut un petit moment d’adaptation et de travail sur soi, puisqu’ils se situent dans la zone naturiste… A un moment, un employé arrive et nous engueule car il faut bien se mettre complètement sur notre serviette, on ne peut même pas avoir un pied qui repose sur le bois. Bref, sensation bien étrange que d’être à poil et de se faire réprimander par un employé. On quitte assez vite cet espace !
Autant dire qu’après cette longue trempette, on se sent plus propre qu’on ne l’a jamais été depuis le début du voyage ! Heureusement pour ne pas qu’on s’y habitue trop vite, il fait encore une chaleur à crever dehors, ce qui nous permet de retranspirer dès qu’on sort des termes. Pas cool !
On attend 17h pour reprendre la route, et malgré ça, il fait encore bien chaud !
Nous arrivons à Strabsourg samedi midi, et allons directement chez Anaïs, Bruno et leur fille Philaé, qui nous hébergent pour deux jours. Nous les avons rencontrés via le site WarmShower. Et quel hasard, quand je dis que je fais de la géotechnique, ils savent ce que c’est, car le frère de Bruno a fait géol aussi, et est de la même promo que mes collègues Olivier et Pierre ! Et les grands-parents d’Anaïs tenaient une épicerie dans le village voisin de celui où les grands-parents de Mathieu en tenaient une, et les connaissaient ! Comme on dit, le monde est petit !
Après une bonne salade, qui fait du bien, nous partons en bus (une fois n’est pas coutume) dans le centre ville de Strasbourg (“Stras”). On arrive pile poil pour le début d’un free city tour, certes en anglais, mais qui nous permet quand même d’en apprendre plus sur cette ville, et sa longue histoire franco-allemande.
On apprend aussi qu’anciennement, les maisons étaient colorées en fonction des métiers de leurs occupants. Et selon le guide, ces maisons à colombages sont entièrement démontables et transportables ! Apparemment, cela servait notamment à l’époque, par exemple lorsqu’une maison était offerte en trousseau de mariage.
Après cette visite, on entre dans la cathédrale, où une énorme lune a été pendue au centre, dans le cadre d’une exposition d’art contemporain dans toute la ville (l’Industrie Magnifique). Autant, dans les rues, les oeuvres ne nous touchent pas vraiment, autant cette lune rend vraiment très bien.
On poursuit sur le parvis avec une expo temporaire qui mêle art et sciences.
Au programme, une ancienne capsule Soyouz exposée, l’écoute d’irruptions solaires au moyen de vibrations, l’observation de plasma, des reconstitutions du vortex de trous noirs. Une oeuvre artistique illustre également les particules nous traversant chaque seconde….
Tout cela est très très cool !!
S’ensuit un bon repas et une bonne bière au resto recommandé par mon père, “Au brasseur”, où la bière est brassée sur place.
On finit la journée par une promenade au travers de la petite France, à la nuit tombée, ce qui donne de très belles vues.
On y retourne aussi le lendemain pour en profiter avec une autre lumière.
Le lendemain, on retourne à la cathédrale, mais cette fois pour voir l’horloge astronomique ! Ça commence par un film explicatif très bien fait, qui détaille l’histoire de sa construction, les mécanismes, et les personnages, c’est très intéressant et d’une immense complexité. La position des astres et la prédiction des éclipses, quelques 180 années après son inauguration, reste d’une grande précision. Un mécanisme permettant de prendre en compte la trajectoire elliptique des planètes permet de ralentir/accélérer les aiguilles (équations solaires et lunaires). Il y a tout un mécanisme qui permet de calculer, tous les 31 décembre, tous les jours de fêtes de l’année à venir (le comput ecclésiastique). C’est un peu un lointain ancêtre des ordinateurs ! Le constructeur de cette horloge, Schwilgué, aurait eu besoin d’une trentaine d’années pour la réaliser, au 19e siècle.
Plus d’informations sur l’horloge astronomique ici. Et pour des informations encore plus détaillées, c’est par là (notamment à partir de la page 28).
On poursuit avec la visite de la cave historique des hospices de Strasbourg, où est conservé le plus vieux vin du monde (parait-il), datant de 1472 ! On apprend que les hôpitaux étaient souvent dotés de caves, et disposaient de beaucoup de terres, car les gens n’avaient pas forcément les moyens de régler leurs soins médicaux avec de l’argent, et payaient donc en nature.
Concernant ce vieux vin, même s’il continue d’être conservé pour le prestige, il serait dégueu : pH de 2, très acide. Le sommelier qui tient la boutique nous dit qu’il a eu l’occasion de le goûter lorsqu’il a été embauché ici, et qu’il a eu mal au ventre pendant trois jours par la suite. Pas très engageant !
On retourne après ça à la cathédrale, pour monter dans les tours. En effet, on a essayé de le faire à la suite de l’horloge astronomique, mais on s’est retrouvé au milieu d’un exercice incendie grandeur nature. C’était assez impressionnant, il y avait de la fausse fumée qui sortait d’une tour, les employés ont fait évacuer tout le monde (quelle chance on a eu de ne pas avoir commencé à monter les marches quand l’alerte a été déclarée, sinon on aurait dû tout refaire deux fois ^^), et il y avait peins de camions de pompier. Bien sûr, en bas il y avait forcément quelques badauds qui filmaient tout ce qu’ils pouvaient, croyant tenir un scoop…
M’enfin bref, on revient donc à la cathédrale et nous montons sur la terrasse, entre les deux tours, pour profiter d’une vue à 360° sur Strasbourg.
Nous passons une dernière belle soirée chez nos hôtes, Bruno et Anaïs, qui nous racontent leurs aventures vécues lors de leurs nombreuses rando en montagne et lors de leur long voyage en Amérique du Sud et Asie. Merci à vous et Philaé pour nous avoir accueillis chez vous !!
Nous partons le lendemain matin en direction du quartier des institutions européennes. Un rapide coup d’oeil au Parlement européen (pas grand chose à voir, et il ne se visite que du mercredi au samedi, pas de bol, on est mardi), au Conseil de l’Europe, et on arrive au Lieu d’Europe, qui est un lieu dédié à la promotion de la citoyenneté européenne, aux institutions de l’Europe. Dans un premier espace, sont présentés les moments clés de la constitution de l’Union Européenne et de l’Europe. Dans un second, ce sont des présentations des différentes institutions. Il faut avouer que malgré tout, ça reste un peu flou dans nos têtes la distinction entre les différentes institutions (Parlement, Conseil de l’Europe, Cour européenne des droits de l’homme…). Au 2e étage, ils ont par contre un grand centre de documentation, avec pleins de docs, dans plusieurs langues, pour expliquer plus en détail le rôle de chaque institution, les droits dont disposent les citoyens des pays membres du Conseil de l’Europe (qui regroupe beaucoup plus de pays que l’Union Européenne d’ailleurs). Comme on est curieux, on récupère pleins de brochures dans l’espoir de mieux comprendre tout ça, et on fait le choix d’ajouter leur poids à nos bagages (on prend aussi quelques-unes qui sont pour les enfants, en se disant qu’avec ça, on aura aucune excuse de ne pas tout comprendre !).
Par ailleurs, il se trouve par hasard que ce jour-là, avait lieu une conférence sur le thème “Comment accueillir des réfugié-e-s en tant que citoyen-ne sans s’épuiser “, dans le cadre de la semaine des réfugiés organisée par Strasbourg. En particulier, c’est la sociologue Evangeline Masson-Diez qui est principalement intervenue, car elle a notamment fait une thèse sur le sujet (disponible ici), ainsi qu’une ou deux autres personnes pour témoigner de leur vécu en tant qu’hébergeur. Cette conférence est un heureux hasard et nous a beaucoup intéressé. Et en plus (mais bien sûr, pas que pour ça ^^), elle était suivie d’un pot ! héhéhé 😏🥳
Plus d’infos sur le lieu d’Europe ici.
Lien vers les docs publiés par l’UE : ici.
Enfin, nous repartons. L’après-midi est déjà bien avancée et on avait prévu de partir un peu plus tôt, mais tant pis ! Et en plus, pas très loin, on croise un monsieur qui a crevé la roue avant de son vélo cargo, qui n’a rien pour réparer, et qui doit aller chercher ses enfants à l’école. Alors on s’arrête de nouveau et Mathieu lui met une rustine. En discutant, on découvre que ce monsieur est enseignant chercheur de physique à l’université de Strasbourg. Et pas n’importe quelle physique, mais bien le grand dada de Mathieu : la physique quantique !! Du coup il est très frustré de ne pas pouvoir échanger plus avec lui !
Nous quittons Bernadette et Alain en direction du Haut Koenigsbourg. Sur le conseil de mon père, nous allons y camper tout en haut, pour être dès l’ouverture au château.
Au passage, on s’arrête dans pleins de petits villages très charmants, dont Ribeauvillé. Toujours autant de maisons colorées et à colombages !
On poursuit à Saint Hippolyte où nous faisons notre première (et attendue) visite de cave ! Ca se passe chez Sylvie Fahrer & Son, petite exploitation familiale de 11 hectares, qui produit du blanc, mais aussi un peu de rouge, ce qui n’est pas forcément courant par ici.
On en profite bien, sans en abuser bien sûr, car on voit notre cible, le Haut Koenigsbourg, depuis quelque temps….. Et c’est haut… Très haut !! Faudrait pas qu’on ait les jambes coupées !
On remplit notre vache à eau dans un cimetière, en bas de la côte et c’est parti pour l’ascension avec 6 kg supplémentaires ! Dernier plateau, dernier pallier, on mouline, la pente oscille entre 5 et 7%.
550 m plus haut, quel soulagement d’arriver enfin en haut ! La vue en vaut la peine. Et par chance, le troquet du château ferme a 18 h, mais il est 17h57, et le serveur nous sert un coca bien frais.
Mieux encore, il nous indique un spot pour poser notre tente, le long d’un sentier dans la forêt du château, qui va s’avérer être royal !
Il y a là une table de pique-nique et un foyer pour faire un vrai feu (pour changer de celui de notre réchaud a bois ^^). Je monte la tente, Mathieu allume les feux, et on s’installe pour manger. Grand luxe, on a même de la salade verte du jardin de Bernadette et Alain !! Ça fait plaisir 👌😊
Notre soirée est aussi bonne que notre nuit est mauvaise : il y a pleins de bruits de bestioles qui farfouillent autour de la tente, on sait pas si c’est des insectes, des rongeurs, les deux, mais vraiment, ça grouille pas loin de nos oreilles !!!
Et puis aussi, on a mis le réveil à 5h, pour aller voir le lever de soleil sur la plaine depuis l’esplanade devant le château. Le ciel est un peu voilé, et le soleil apparaît tout rond et rouge, non éblouissant. C’est chouette !!
Plus tard, on fait une visite guidée de ce fameux château. Les premières preuves de l’existence d’un château en cet endroit datent de 1147, il s’agit d’un château fort construit par les Hohenstaufen. Le site a été choisi du fait de sa situation géographique privilégiée sur un piton rocheux. Les pierres qui le constituent sont directement extraites d’une carrière au sommet de l’éperon. C’est le fameux grès rose des Vosges !
Ce château subit un premier siège et de nombreuses détériorations au 15e siècle, et est ensuite donné par les Habsbourg à une riche famille seigneuriale originaire de l’actuel Jura suisse, les Tierstein (1479). Ils le reconstruisent et l’améliorent (notamment son système défensif), et tiennent des inventaires très détaillés de l’ensemble des possessions, mobiliers, réserves alimentaires du château, qui ont permis par la suite de le reconstituer assez fidèlement.
Par la suite, pendant la guerre de 30 ans, en 1633, après 52 jours de siège, le château est abandonné, après avoir été pillé et incendié.
Il est resté en l’état pendant plus de 250 ans. Classé monument historique en 1862, il appartient désormais à la ville de Sélestat, qui n’a pas les moyens d’assurer sa restauration. La ville l’offre alors à l’empereur Guillaume II (Hohenzollern) en 1899. C’est un bon compromis car lui a les moyens de le restaurer, et de son côté, cela lui permet de marquer l’emprise germanique sur l’Alsace et de rappeler les limites de son empire (malgré cela, il n’y aurait jamais séjourné plus d’une journée !). Il le reconstruit donc entièrement, avec l’aide de l’architecte Bodo Ebhardt, sur la base des documents anciens dont ils disposaient. Les travaux ne durent que 8 ans !
Ainsi, ce qu’on voit aujourd’hui est bien une résidence impériale, mais sous les traits d’une forteresse seigneuriale du Moyen-Age.
De notre côté, on profite particulièrement de cette visite “privilégiée” (merci le covid), puisqu’en temps normal, il peut y avoir jusqu’à 6000 visiteurs par jour, et les visites guidées sont avec 70 personnes, tandis qu’on était limité à 15 🙂 On profite également bien du point de vue monumental sur les Vosges (paraît qu’en temps très clair, on peut apercevoir les sommets enneigés des Alpes…).
Après cette belle visite, nous reprenons le vélo et dévalons la pente. C’est fou comme c’est plus rapide à la descente qu’à la montée ^^ On s’arrête à mi chemin à la volerie des aigles, pour voir une démonstration de vols de rapaces. C’est très impressionnant de les voir voler si près de nos têtes !
On continue notre route en direction de Strasbourg et faisons un arrêt à Dombach la ville, où nous dormons dans une charmante maison d’hôte, tout en colombages et en étroitesse. Très chouette.
Ainsi, nous passons deux nuits au camping d’Eguisheim. En effet, on a passe la journée à étudier les différentes possibilités pour avoir notre deuxième dose de vaccin, et la seule solution qui s’offre à nous est la suivante : j’ai pour ma part RDV au vaccinodrome de Colmar le lendemain après-midi, et Mathieu, lui, devra aller à Saint-Die-des-Vosges. Pas optimal, mais au moins ça sera fait !
Le lendemain, en route pour Colmar ! Le temps de prendre un bon petit dèj à un bistrot du marché couvert, au bord du canal,et Mathieu doit déjà partir a la gare. Pour aller à Saint-Die-des-Vosges, il aura un premier trajet jusqu’à Sélestat, puis un bus. Et malheureusement, son train a bien sûr du retard, et sa correspondance est ratée ! Il devra attendre deux heures pour le prochain bus ! Quelle poisse…
De mon côté, je doit attendre 15h, et il pleut des trombes d’eau, il n’y a quasiment pas de terrasses couvertes, la bibliothèque est fermée…. Bref c’est pas une matinée d’enfer ^^ Par chance, quand vient l’heure d’aller au vaccinodrome (45 min de marche quand même !), il ne pleut plus. La vaccination se passe sans encombres mais au moment de récupérer le Graal, le fameux certificat, voilà qu’une panne informatique survient : les docteurs saisissent désormais toutes les infos au stylo sur des feuilles volantes et devront les rentrer dans leur logiciel plus tard dans la semaine. Les pauvres !! (et moi je suis dégoûtée de pas avoir mon papier ! -> on m’indique qu’il devrait être disponible dans les prochains jours sur mon espace Ameli….. on croise les doigts !)
Pour Mathieu, une fois sur place, tout se passe bien. Très bien même, puisqu’il fait la rencontre de Bernadette, infirmière retraitée qui vaccine à Saint-Die : elle vit à Colmar, propose de le ramener en voiture, et même de nous héberger le lendemain soir ! Comme quoi il y a toujours du positif dans les situations compliquées ^^
On se retrouve en fin de journée, retour au camping, et au lit.
Le lendemain ne sera pas une journée très active : j’ai eu de la fièvre cette nuit, encore un peu patraque le matin, et on est tous les deux bien fatigués ! On profite quand même de la journée pour bien visiter Colmar, sous le soleil cette fois.
Et nous passons donc la soirée chez Bernadette et Alain, qui nous reçoivent comme si on se connaissait depuis longtemps. C’est une belle soirée, et une bonne nuit de repos. Ça fait du bien ! Merci a vous deux, nous sommes ravis de vous avoir rencontrés ☺️
C’est subtil !!