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Itinéraires

Itineraire – Voyage en Europe 2021-2022

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Italie Technique

Les lanternes Magiques🪄

Nous voyons sur le routard qu’un musée du pré-cinéma se trouve à Padoue. La curiosité nous dirige vers une grande porte, qui se dresse devant nous.

On sonne à l’interphone : la porte s’ouvre et on grimpe de grands escaliers jusqu’à arriver sous une magnifique charpente de bois. Là, dans cet espace sombre, un petit monde fascinant s’offre à nous. C’est le monde où ni la photo, ni l’animation qu’on connait sur les écrans n’existe encore, mais où on s’émerveille déjà de la lumière, de l’image, du voyage.

On découvre dans une grande pièce « les lanternes magiques », sorte d’instrument optique permettant de contempler le monde. Il s’agit de l’ancêtre du projecteur (lui-même ancêtre du video-projecteur…).

On allume la machine et on se retrouve projeté dans ce monde où l’optique, le objectifs ne sont encore que des curiosités. Nous sommes au début de la belle époque !

Ces lanternes sont plutôt simples de composition : une source lumineuse (bien souvent des bougies, ou de l’huile) permet la création d’un faisceau lumineux suffisamment puissant (ce qui crée beaucoup de fumée derrière le projecteur, et exige une cheminée !!). Ce faisceau traverse ensuite une plaque de verre peinte, et une lentille permet la projection de l’image sur un écran. A l’époque, la simple apparition de l’image était particulièrement magique et révolutionnaire. Certaines lanternes pouvaient projeter ainsi plusieurs images et possédaient deux objectifs ! Ceux ci permettaient un effet de fondu enchaîné et le changement d’image sans interruption de la projection. Magique à l’époque !

D’autres machines exposaient des plaques parfois peintes de telle sorte qu’on pouvait voir différents moments de la journée en fonction de l’éclairage qui leur était apporté.

De petits trous présents dans les plaques pouvaient être utilisés pour matérialiser les lampadaires des villes scintillantes. On découvrait ainsi le monde de jour comme de nuit ! Voyager ainsi était particulièrement tendance a l’époque, et les riches propriétaires pouvaient s’enorgueillir d’avoir un tel progrès dans leur salon !

Découvrez le monde avec la machine « El mundo novo » !

Le guide fait marcher quelques de ces machines devant nous, la poésie des images opère encore aujourd’hui ! Quelle révolution pour l’époque !

On retrouve également toute cette poésie dans le cinéma des ombres où derrière un écran et une source lumineuse, de petites maquettes s’activent pour conter quelques histoires ! Le théâtre du chat noir à Paris y est évoqué, et avec Mathilde ça nous rappelle un bon souvenir !

Le chat noir, théâtre des ombres très réputé pendant la belle époque !

Après l’apparition de la photo, les plaques de verre peintes sont peu à peu remplacées par des plaques photographiques sur lesquels le réel est figé. Certaines de ces machines utilisent déjà une représentation stéréoscopique et permettent de voir des images en 3 dimensions, quel progrès !

En pleine découverte des lois de l’optique et de la persistance rétinienne, l’heure est également au début de l’animation ! Les images défilent si vite qu’elles semblent s’animer dans le Zootrope qui tourne !

L’ère du pre-cinema est à son apogée ; plus tard, les frères Lumières créeront le premier projecteur de cinéma moderne.

On ressort de ce voyage temporel à la sortie du musée, comme après un beau voyage. Cette belle époque nous semble aujourd’hui presque poétique par la spontanéité et la simplicité technique, mais aussi pleine d’espoirs envers ce monde nouveau façonné par le progrès. C’est fascinant !

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Croatie

Sur l’île de Pag !

On part de la petite église derrière laquelle nous avons dormi. Ce matin, il fait plutôt doux (5°c), nous sommes prêts à découvrir l’île de Pag. Cette île, longue de 80 km s’étale le long des côtes Croates et est réputée pour ses moutons, son fromage et ses paysages lunaires. 

On roule et on se prend un petit café au passage, dehors, un homme attablé avec son gros chien et des bières (à 9h) ne dit pas un mot, on en rigole et on se dit que c’est pas super bon signe pour lui… Et en repartant, voilà qu’il nous salue en…. Français !! (heureusement qu’on a pas parlé trop fort !!)

Plus loin sur la côte on atteint un grand pont en béton marquant le début de l’île, sous un soleil épatant ! On est accueilli à l’extrémité de l’île par les vestiges d’une superbe forteresse. Tout au long de notre trajet, on y observe une belle nature plutôt préservée, une belle forêt de chênes s’étalant sur le rivage. c’est superbe ! Les reliefs sont particulièrement présents, ce n’est jamais plat !! 

On arrive face à un plateau où on peut apercevoir au loin Pag ( la ville !) ! Mais qui dit plateau dit… vent de face et un véritable calvaire commence… On arrive enfin dans ce petit village suant et les jambes tremblantes. Une usine de fromage se dresse devant nous, impossible de la visiter (à cause du Covid…), on se contentera donc d’acheter du fromage local (que l’on ne peut même pas goûter… que de frustration !)

C’est parti pour le repas pain + fromage si bien mérité ! Ce fromage, que nous avons pris vieilli , est plutôt salé, très dur et a un goût de parmesan… Comme nous sommes affamés, il nous semble plutôt bon quand même ! Et puis ça fait longtemps qu’on a pas mangé un fromage avec du goût ! Le village est mort, nous sommes les deux seuls sur la place centrale. 

On repart donc, et on se retrouve sur de petits chemins côtiers, un régal ! 

On se rend compte que la journée passe vite et qu’il faut qu’on trouve de l’eau. Nous sommes au milieu d’un désert humain, alors quand une maison se dresse sur notre route, toute minuscule qu’elle soit, on s’arrête et on frappe. On entend un grognement mais la porte reste close. On refrappe ! Un homme patibulaire sort face à nous en tee shirt et caleçon (je crois) et nous semble peu accueillant… Il nous dit qu’il n’a pas d’eau et on se sent soulagé quand on referme le portail de son jardin !

On roule, on roule et une station service nous sauve ! Nous sommes donc parés pour la soirée.

On trouve un endroit pour bivouaquer le long d’une plage et après moultes tergiversations, on dresse la tente a côté de l’eau. Vers 22h, le vent se lève et la tente tremble de toutes parts… On « déménage » donc au plus vite sous la terrasse d’une maison inhabitée. On peut enfin dormir tranquille!!

29/01

La journée commence tôt ! Et superbe levé de soleil !

On remballe tout et on regarde l’itinéraire! 65 km et environ 1000m positif, une bonne journée vélo !

Mathilde est toute contente car on rencontre pleins de moutons et d’ânes ! Et en plus c’est dans la montée donc on peut s’arrêter pour souffler !

Vient le col, c’est magnifique!!

Puis la descente, lunaire !! Superbe ! Du haut de la colline, on voit que le ferry que nous devons prendre procède déjà à l’embarquement …. On met les bouchées doubles !!

Et lorsqu’on embarque, le ferry lève l’ancre ! (On a eu très chaud !!)

On débarque sur la terre ferme, déjà presque 300m de montée et on a rien mangé ! Et on se rend compte qu’il n’y a rien sur les 30 prochains kms!!

On est bien physiquement et on avale à nouveau 300m positifs de montée à 8 % (en zigzag ou serpentins !). C’est vraiment magnifique !

Malgré quelques voitures sur la route, aucune trace de maison à l’horizon et encore moins de supérette… On se demande comment font les voitures pour le carburant et comment trouver quelques calories joules à mettre dans nos jambes et… miracle ! Un panneau essence apparaît sur la route ! Vous voulez du gazole ou du sans plomb ? Nous demande un local en rigolant ! Tous les locaux semblent se retrouver au niveau de la station service pour partager quelques bières semble-t-il ! La station service semble être LE lieu de vie locale ! 

On se contente d’un bon coca et de chocolat, on est refait !! Et on repart, plus que 20km !

On admire les paysages magnifiques le reste de la journée, et on arrive tôt a notre chambre que nous avons réservé (la moins chère du secteur). Le proprio nous présente un véritable appartement avec une cuisine, une superbe terrasse et même… une machine a laver ! Génial, on est presque chez nous et on va pouvoir trier les photos pour vous rédiger un bel article, chers lecteurs 😉

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Turquie

[Vers la Cappadoce] La traversée des monts Taurus [2/2]

Ce matin, on est super motivés ! Il va nous falloir du courage pour affronter le col d’Alacabel (1825m).

Alors on mouline, on sert les dents et on monte les pentes de 5 à 8%, mais surtout, on se fait plaisir : les paysages sont MAGNIFIQUES !

On monte, on monte !!

Et finalement !

On prend quand même le temps pour contempler !! (et on est fiers de nous !). On enfile les doudounes et à nous la descente !!

La route est bien large et super lisse, on glisse comme au ski ! ⛷⛷⛷

On va bientôt retrouver le plateau tout en bas !

Et voila, journée stratosphérique terminée !! La douche va être bien chaude grace à ces magnifiques chauffe eau sur le toit de l’hotel ! 🎉🎉🎉🎉🎉🎉

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Turquie

[Vers la Cappadoce] La traversée des monts Taurus [1/2]

La Turquie possède un relief bien montagneux ! Aller en Cappadoce nous pose dès le début de notre route un beau défi, la traversée des monts Taurus (relief s’étendant sur près de 600km).

Suite aux conseils de nos mécanos, on planifie de traverser le massif en deux étapes principales (Sidé -> Akseki , Akseki -> Seydişehir), pour un total de 3000m de dénivelé positif. Avec Mathilde, cela nous semble bien ambitieux mais pas trop le choix, on se lance !

25/10 : De Sidé à Akseki

https://www.komoot.fr/tour/536504899

Aujourd’hui, le réveil sonne à 7h ! Il ne faut pas traîner, une grosse journée nous attend (car on ne veut pas cuire comme à notre habitude ces derniers jours !)

On prend un petit dej parfait, dernier récap de l’étape du jour que, il faut bien l’avouer, nous redoutons un peu avec les 1500m positifs.

On avance bien le long de la cote sur la D400 (27km/h de moyenne, on dirait que la journée de repos nous a bien rechargée !). Puis on tourne vers le nord-est, et on monte tranquillement ! Pleins de voitures nous klaxonnent pour nous encourager, les conducteurs nous font des pouces levés quand on monte les côtes aux alentours de 5-7% (parfaites pour le petit palier de notre tandem). La route est superbe, et on a bien 2m qui nous séparent des voitures.

Vers 13h, on aperçoit un énorme panneau pour nous dire qu’on est pas loin d’un resto ! Alors, on a faim et on cède, on commande deux menus ! Surprise, on se retrouve devant deux assiettes de piments qui nous arrachent la figure ! Après en avoir mangé un seul, nous sommes en larme et on se mouche 3 fois ! Allez, il doit bien y en rester 50 ! (qu’on va laisser dans l’assiette…). Dans une autre assiette, il y a des légumes avec un fort (très fort) goût de vinaigre… Au final, on ne mange que les tomates et la viande (des grillades, très bonnes !). C’est inhumain de manger les piments, on se demande s’ils ne les remettent pas dans la boite pour les prochains clients 😀

Vient le moment de payer, et le chef nous annonce l’addition salée de 220 TL… (environ 22 euros, ce qui est très élevé en Turquie…). On vient certainement de se faire arnaquer comme tout bon touriste… Alors on paie et on s’en va ! Une grosse descente ou on atteint 70 km/h nous fait penser à autre chose 🚲🚲🚲🚲 !! Puis… on grimpe de nouveau jusqu’à 900 m d’altitude.

On trouve alors une “pension”, et on arrive à négocier le prix à 150TL (200 au début). On est crevés, mais l’objectif est atteint !

La bâtiment semble en travaux et plutôt miteux ! Mathilde tente de se doucher et pas d’eau chaude… On tente de mettre le chauffe-eau sur ON, on ouvre l’eau chaude et on voit une grosse étincelle ainsi que de la fumée au niveau du disjoncteur…. Normal semble-t-il (vu la réaction du propriétaire quand on lui raconte), heureusement qu’on est pas restés collés ! Le gérant nous suggère d’utiliser une autre douche, qui marche !! (bon, elle n’a pas de pomme mais on est enfin propres !!) On se couche, grosse journée !

[A suivre !]

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Turquie

Montagne : Les ruines de Termessos

Aujourd’hui on se réveille tôt, 7h30 on veut profiter de la fraîcheur pour une petite étape montagneuse. Nous allons tenter d’aller aux ruines de Termessos, ancienne ville du peuple Pisidien (dont l’histoire connue remonte à -333 avant JC). Situées à 35km d’Antalya et au cœur des montagnes Solymos, elles représentent une belle petite épopée 🙂

Alors on prend rapidement un café instantané dans la chambre, on range tout, on fait les bagages, on passe aux PTT pour déposer et envoyer en France quelques affaires inutiles que nous avons trimballées jusqu’ici (afin de ne plus avoir à les transporter) et on fonce ! Bon… les PTTs, ça prend finalement pas mal de temps… mais après 30 minutes Mathilde ressort enfin de la poste locale. On passe devant la boulangerie pour s’acheter de délicieuses viennoiseries orientales : on est prêts ! 

On prend le cap nord dans Antalya, ça circule pas mal et les routes ne sont pas du tout adaptées au vélo ! Nous sommes au milieu de cette cacophonie de traffic, parfois nous humons les fumées des vieux moteurs diésels… que du bonheur 😝 Mais au moins il fait frais et on a un beau soleil alors on a la patate !

https://www.strava.com/activities/6116651388

On roule sur une 2 * 2 voies remplie de voitures, camions et motos… Heureusement, à droite une bande large d’environ 3m nous permet de pédaler sereinement. On commence lentement à monter puis ça se corse un peu… on souffle un peu dans la cote de 5% sur 3km. On passe de 15m d’altitude à environ 250m, la vue sur Antalya en vaut la peine !

Après un petit plateau de 10km, on se ravitaille à une station service (=on boit un peu d’eau de nos gourdes). On est prêt pour arriver au parc national des monts Güllük. Là-bas, une montée de 700m à environ 5% de moyenne nous attend. 

On passe devant la petite cabane du parc (l’entrée est payante, 2.5 euros pour une personne). C’est parti pour la montée sur une route étroite et sinueuse ! Dans les serpentins, la vue est superbe, alors ça compense la sueur ! Entre temps nous avons remarqué que le vélo n’est pas en super état à l’arrière arrière… La roue libre ne semble plus fonctionner ce qui fait que si on s’arrête de pédaler en se laissant rouler, la chaîne fait d’énormes bonds et risque de se prendre dans la roue… La descente risque d’être difficile. On ne rebrousse pas chemin, il faudra juste TOUJOURS pédaler, jamais de roue libre.

Sous l’acclamation de notre fan club de chauffeurs de bus et taxis, nous arrivons au parking à environ 850m d’altitude, nickel ! Bon par contre on a oublié le picnic, on se félicite d’avoir pris les viennoiseries !

On pose le vélo, et on monte les 150 derniers mètres à pieds (le chemin n’étant pas praticable à vélo). On découvre au fur et à mesure de la montée les ruines d’une vieille civilisation. C’est magnifique et passionnant ! Il y en a partout, et on marche au milieu des ruines presque comme de petits explorateurs !

On découvre l’ancien terme, l’agora, les citernes (on est très impressionné par tant d’ingénierie !).

L’apothéose, c’est lorsqu’on arrive devant l’ancien Théâtre ! Nous sommes à environ 1000m d’altitude, face à une sorte de falaise. La vue sur toute la vallée est magnifique…. Incroyable ouvrage !!

L’édifice est bien conservé ! On navigue entre les vieux gradins (qui pouvaient contenir jusqu’à 4000 personnes), on monte sur l’ancienne scène !
Allez, on s’installe et on mange quelques unes de nos confiseries, tout en pensant à la merveille sous nos yeux ! (quelques instagrameurs sont là aussi, cherchant le meilleur selfie à poster sur les réseaux : entre l’ascension du chapiteau de la scène, le grand écart devant les colonnes de pierre, les mises en scène sont variées et toujours des plus naturelles^^).

Deux photos à 360° ci-dessous pour vous y promener aussi !

L’heure est maintenant à la descente, on passe à la nécropole où on voit des tombes surdimensionnées et très bien conservées.

On reprend le vélo, c’est la descente et on fait attention à bien pédaler en continu ^^ Top !

On décide de retourner à Antalya afin de faire vérifier la roue arrière avant toute nouvelle aventure. Il est 16h, on s’arrête à une boutique : “Bike House”, et on fait connaissance avec Gökhan, un ancien pilote de moto qui répare maintenant des vélos, ainsi qu’Ahmet. Super sympas ! Ils nous emmènent de petits sièges dépliables pour prendre le thé (ce qui semble être une réelle coutume ici !). On s’installe, et on apprend donc qu’on va devoir se séparer de toute la jante arrière qui a une cassure ainsi que du moyeu arrière, surement usé à cause de la charge et des 8000kms effectués (usure tout de même précoce sur un vélo…) Merde ! La bonne nouvelle, c’est que tout est en stock !

On part donc manger, et on rentre à l’hôtel sans notre ami… (merci à Ahmet pour nous avoir déposé !)

Le lendemain, on repasse à la boutique et on voit que notre vélo est prêt ! Bien entendu, on nous propose un super thé qu’on ne refuse pas 🙂 On apprend alors que Gökhan a bossé jusqu’à 2h la veille, en partie sur notre vélo… on est mal à l’aise… nous le remercions sincèrement !!

On cherche à payer, mais il semblerait qu’on ne veuille pas trop nous laisser partir ! Après avoir discuté de l’entretien du vélo, des futurs routes à emprunter et repris deux thés, l’heure est au départ ! On salue une dernière fois nos mécanos ! Et c’est reparti 🙂 🚲🚲🚲🚲🚲

Pour plus d’infos sur Termessos : https://en.wikipedia.org/wiki/Termessos

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Estonie Technique

Mais où est donc Steven ? [Update !]

Décollage pour Antalya dans quelques minutes !!!!

On espère retrouver Steven en un morceau à l’arrivée 😬

Boarding completed!

[UPDATE] : Steven à Antalya ! En une pièce, mais malheureusement un changement de la roue arrière est nécessaire….
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Lituanie Pologne

Zone tri-frontière Wisztyniec

En ce lundi 13 septembre, après avoir passé plusieurs jours à contourner l’enclave Russe de Kaliningrad, nous y sommes, la Lituanie devient enfin accessible ! Nous sommes à Wisztyniec.
Une étrange pierre se trouve en face de nous. Elle marque le point où les frontières Russe, Polonaise et Lituanienne se rejoingnent.

C’est plutôt ridicule mais il est totalement interdit de faire le tour de ce monument phallique ! La barrière blanche et rouge indique d’ailleurs la frontière russe.
Avec Mathilde nous nous approchons de la barrière blanche et rouge et mettons nos mains dessus pour contempler les grillages Russes à gauche et Lituaniens à droite. Une sorte de grésillement semble soudain sortir du porte voix situé à droite de la photo (aucune idée si le grésillement reflète un mécontentement transfrontalier !). On se recule légèrement.

D’ici, la Lituanie, bien qu’elle fasse partie de l’Europe et de l’espace Schengen, nous semble clairement inaccessible !
La frontière Russie / Lituanie est donc bien matérialisée par des grillages s’étendant à perte de vue. Par contre, on ne le voit pas sur la photo, mais à gauche (coté Pologne/Russie) les barbelés s’arrêtent, et la frontière Russe/Pologne n’est matérialisée que par une forêt dense coté Russe.

Comment se fait-il donc que la frontière Espace Schengen/Russie diffère donc selon si nous sommes en Pologne ou en Lituanie ?

Frappé de curiosité je me prend à vouloir longer la frontière Polonaise-Russe sur une centaine de mètres pour voir si je ne voix pas un grillage. Un petit chemin longe, coté polonais et me mène devant un motard aux bottes militaires…..

« dzień dobry » (bonjour) lancais-je au garde en face de moi.

« What are you looking for ? »

« I’m just curious, the border is on my right, isn’t it ? »

« Yes here you are in Poland. But you can’t go further as this path is reserved to guards. »

« Ah ok. then i won’t go further for sure. I was trying to understand why there were no barbels here compared with the Lituanian/Russian border ? »

« Lituanian/Russian border like this is recent. 2 years ago, there were no barbels, like here. Here, between Poland/Russia we don’t need them for now. But we have electronics you know. »

« So it’s like countries agreements ? »

« Yes »

Le téléphone du garde sonne, il répond et je peux entendre le garde répondre « tak », « tak » (oui… oui).

« My boss just called me, i need to take your identity, any ID ? We are curious about the people following the border »

Je suis un peu incrédule, après tout je suis en Pologne et donc toujours dans l’espace Schengen.

« Yes, i have some document at the bike behind me »

Je me redirige donc vers le vélo et le garde me rejoint d’un coup de moto. Il appelle donc son boss et communique le contenu de ma carte d’identité par téléphone en utilisant l’Alphabet phonétique de l’OTAN.(https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_phon%C3%A9tique_de_l%27OTAN)

Bref, le garde me rend ma carte. J’ai gagné un contrôle d’identité (plutôt sensible cette frontière semble-t’il…). Il répond par la suite aux questions des autres passants curieux qui saisissent l’opportunité de la présence du garde pour le bombarder de questions (sans leur prendre leur carte, eux !)
Mon nom doit être dans un rapport militaire quelque part…

Mathilde est énervée, nous repartons à vélo pour trouver un passage nous permettant de passer en Lituanie ! (il y a une route traversant la frontière Pologne/Lituanie à quelques kilomètres).

Belle journée sinon !! 🙂

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Allemagne

De Rostock à Stralsund

On range tout, on profite de ces derniers instants au Danemark. Belle matinée face à la mer ! On part vers 10h30 en ne sachant pas à quelle heure est le ferry qui nous emmène à Rostock (en Allemagne). On se perd dans les dédales des terminaux (pourtant, Gedser n’est pas bien grand !), et on arrive aux caisses à 10h55 in extremis pour un départ à 11h ! -> petite promo … !

Arrivés à Rostock, il est temps pour Steven de faire quelques vérifications. Après avoir déjeuné devant une église banale, on fonce chez le réparateur de vélo. Les chaînes de Steven n’ont encore jamais été changées, et après 5000 km, l’usure se fait sentir ! Pas de bol, après inspection technique il est déjà trop tard, et il faudra également changer la cassette. 1h30 plus tard, notre vélo a des patins de freins, deux chaînes et une cassette tous neufs ! (le tout pour 200 euros tout de même ^^) Espérons que nous serons tranquilles pour 5000 de plus ! Nous prenons la direction de Warnemünde, testons un petit resto Allemand de poisson aux plats traditionnels (c’est très bon !). Nous dormons dans une AJ très chouette, toute faite de containers, les dortoirs sont spacieux et très bien agencés, c’est super.

Le lendemain, après un bon petit déjeuner, nous repartons voir Rostock. Cette fois, nous trouvons la Cathédrale Sainte Marie. La transition avec les petites églises danoises est plutôt… brutale !! On pourrait probablement entrer 5 petites églises de l’île de Mon dans cette cathédrale. La hauteur du plafond y est impressionnante. Les murs blancs donnent également une bonne luminosité et une belle horloge astronomique est exposée à l’intérieur ! L’orgue est un mastodonte, mais à moitié caché par des échafaudages.

Nous passons également par une belle avenue piétonne (avec des falafels à 3 euros 50 !!!), avec des maisons à pignons.

On quitte la ville et on roule sur de beaux chemins dans la forêt qui parfois longent la mer ! C’est très sympa!

Plus de shelters… On tente de s’arrêter près d’un port de plaisance pour camper mais…. L’endroit est truffé de moustiques ! On trouve finalement un endroit où camper pas bien loin de l’entrée d’un village et d’un camping : nickel !

Comme on est pas trop caché, on se lève assez tôt, ce qui nous permet de bien avancer le matin ! D’autant plus que le vent qui souffle bien fort est, une fois n’est pas coutume, dans notre dos !!!

Nous voilà galvanisés, et nous faisons près de 80 km avant 14h ! Il faut bien avouer que sur la fin, le moral n’est plus trop là, car une espèce de bruine est survenue et nous trempe bien comme il faut. Arrivés à Stralsund, il est grand temps de manger un bout et de s’abriter au chaud (ce n’est pas chose facile car avec ce temps, tous les cafés et resto sont pris d’assaut par les touristes qui ne sont pas à la plage !). Malheureusement, la pluie continue de tomber, et douche (haha) nos espoirs de record de distance. Tant pis ! Nous atteignons tout de même les 100 km ce soir, et ne sommes plus très loin de la Pologne. Le temps s’annonce maussade pour les 4 prochains jours, nous avons donc décidé de faire l’impasse sur l’île de Rügen.

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Suède Technique

Station Radio Grimeton

Dimanche 8 août

Nous continuons à longer la côte ouest Suédoise. Nous passons par Varberg, sur la côte : une station balnéaire avec des bains sur la mer (que nous n’avons pas testé ^^).

Nous prenons dès lors la direction de l’Est, vers les terres Suédoises. Ça monte un peu, c’est la campagne. Au loin nous apercevons de grandes tours qui nous font penser à d’anciens poteaux de très haute tension électrique.

Nous nous arrêtons… et nous sommes arrivés ! Appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO, la station de radio de Grimeton se dresse devant nous 🙂

On s’installe et on dort, pas bien loin de la station ^^

« Dernière survivante des grandes stations de transmission radio basées sur les techniques antérieures à l’ère de l’électronique. » Selon wikipedia, cette station a permis de 1922 à 1924 de relier l’Europe à l’Est Américain (New York). Des télégrammes étaient ainsi continuellement envoyés vers le nouveau continent.

Avant d’être envoyés sur ce site, les messages étaient acheminés à Göteborg par liaison télégraphique, puis concaténés dans de longues bobines tous ensemble avant d’être lus de manière mécanique. Une liaison télégraphique acheminait alors le contenu vers la station d’émission. De quelques watts dans le cable télégraphique, le signal allait être amplifié 20 000 fois (20 kw pour l’émission), avant d’être émis par l’antenne longues ondes ! Les ondes d’une fréquence de 17.2 khz traversaient dès lors l’Atlantique à la vitesse de la lumière (elle, n’a jamais changé depuis l’époque), pour être réceptionnées puis acheminées vers Manhattan, alors en pleine effervescence. En ces années, de nombreux immigrants américains avaient besoin de communiquer avec l’Europe. Ainsi, d’un bureau télégraphique d’Europe, il était possible d’envoyer un message à un interlocuteur se situant dans un bureau télégraphique aux Etats-Unis en seulement 20 minutes ! (c’était une révolution à l’époque !).

Longues ondes obligent, l’antenne est ici démesurée !

Pourquoi une fréquence si faible ?

Le signal sinusoidal de la porteuse était créé de manière mécanique ! Un alternateur est entraîné par deux moteurs électriques à une vitesse de rotation permettant la génération d’une tension sinusoïdale de fréquence 17.5 khz ! Pas vraiment d’électronique donc (de bobines, de condensateurs, de transistors…), nous sommes dans l’ère antérieure durant laquelle la mécanique était encore reine indétrônable. Mais ça fonctionnait, et ça a fonctionné jusqu’aux années 60 !

Et le débit ? On parle ici de 15-20 mots par minutes https://en.wikipedia.org/wiki/Very_low_frequency#Modulation

Aujourd’hui, lorsque vous vous connectez sur le site de vos GAFA (Google, Amazon, Facebook……) favoris, seules quelques millisecondes nous séparent de la Californie 🏜🌇 (pour le meilleur, comme pour le pire…)