Après ces deux jours de repos salvateur, on repart plus forts que jamais sur le Steven, et voilà qu’on se fait 110 km dans la journée ! Record battu !
Pour ne pas refaire l’Eurovélo 6 en sens inverse, on a choisi un itinéraire alternatif, “l’itinéraire cyclable des trois pays, Suisse, Allemagne, France”. Il nous fait passer bien dans les terres, par de jolis petits villages, c’est moins monotone que de longer le Rhin. Par contre, ça implique quelques belles montées !
Notre objectif était de repasser en France avant de se poser pour la soirée, du coup, on s’est arrêté juste 5 km derrière la frontière, à Bantzenheim ^^ Sur la fin, on tirait un peu la langue quand même.
Le soir on dort dans un camping tout pourri, en nous demandant si vraiment ça valait la peine d’y venir vu le peu de différence qu’il y a entre notre bivouac habituel et les installations sommaires du camping ^^
Ah oui et aussi on va au resto se manger deux méga pizza bien méritées 🙂
Par la suite, on galère un peu pour retrouver la vélo-route des vins d’Alsace, car il n’y a pas d’itinéraire cyclable bien établi. Quelques portions de routes passantes peu agréables, mais on tombe par hasard sur des anciennes exploitations de potasse d’Alsace, notamment le carreau Rodolphe, qui sont très impressionnantes (et malheureusement non visitables). A priori la potasse y a été exploitée de 1913 à 1976, et le puits descend à 711 m (petite pensée pour Rémi qui lui a pu en visiter une pour le travail 😉 !
Il faut quand même avouer aussi qu’après la journée d’hier, je n’ai absolument plus de jus dans les jambes, et les 70 km de la journée paraissent très très long (et probablement que Mathieu fait ¾ de l’effort ^^).
On s’arrête un peu à Rouffach, notamment pour voir le parc à cigognes. Et par chance un bénévole de l’association est présent pour les nourrir, et nous explique pleins de choses. Notamment, que les cigognes en Alsace ont quasiment disparu dans les années 80 (il restait moins de 10 couples dans le Haut Rhin), pour la plupart en raison d’accidents survenus lors de leurs migrations (électrocutions sur les lignes électriques, et empoisonnement avec les pesticides). A la suite de quoi des efforts ont été faits pour préserver ces oiseaux dans la région avec par exemple, la création de parcs. Ici, les cigognes vivaient en captivité pendant leurs trois premières années, ce qui est nécessaire pour qu’elles perdent leur instinct de migration. Du coup, elles mourraient moins et de nombreuses cigognes sont nées par la suite, et il n’y a maintenant plus de risque de disparition de ces oiseaux en Alsace. Elles ne sont plus en captivité aujourd’hui, à l’exception de celles qui ont un handicap. Et ce qui est le plus fou, c’est que les petits qui naissent, même si leur parents n’ont jamais quitté l’Alsace, migrent de nouveau quand l’hiver arrive, par instinct naturel !
Mathieu espérait qu’on puisse arriver vers 16h à Colmar au centre de vaccination pour voir s’il leur restait des doses, mais nous arrivons péniblement au camping d’Eguisheim vers 18h (le camping des Trois Châteaux, car trois ruines de château fort surplombent ce village).
Pour bien nous achever, dès qu’on a été dans le village, on a suivi les panneaux qui indiquaient le camping, mais pour les voitures !! Et ça fait un détour de merde, qui monte très haut dans les vignes (on a secrètement l’un et l’autre eu peur que le camping soit en réalité en haut de la colline des châteaux !), avant de tout redescendre, pour se retrouver au même niveau que le camping. On est dégoûté !!!
Nous allons rester deux jours dans ce camping, et irons visiter Colmar à vélo. On y est bien, on profite d’Eguisheim pendant notre première soirée. C’est un petit village qui a été sacré plus beau village de France, encore une fois avec ses maisons colorées a colombages. Charmant !
Quelques petits plaisirs le long de la route