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D’Antalya à la baie de Kekova

Cette fois ça y est ! Aujourd’hui nous quittons Antalya ! Si nous voulons aller voir la Cappadoce, nous commençons d’abord par faire un petit tour vers l’ouest, où il semble y avoir de beaux paysages et sites antiques à voir. 

Nous pédalons sous un beau soleil, le long d’une bonne grosse route. Serait-ce une autoroute ? Pas d’inquiétude, tous les cyclotouristes passés en Turquie le confirment, il y a souvent des passages le long de l’autoroute ou de grosses nationales. Heureusement la bande d’arrêt d’urgence est souvent bien large, et la vitesse est moins élevée que par chez nous. Nous traversons aussi quelques tunnels… j’en ai bien visité quelques-uns à pied avec le travail, mais par contre traverser à vélo un tunnel en circulation, ça jamais !

La côte après Antalya est vraiment surprenante. On ne croise que des énormes complexes hôteliers de malade, avec des noms tous plus m’as-tu vu les uns que les autres (“luxury life hotel”, “Nirvana” …), probablement de ces trucs all inclusive où les gens n’en sortent pas pendant 2 semaines puis se targuent ensuite d’avoir été en Turquie. On est franchement choqués, ça nous fait penser à Las Vegas, mais presque en pire !! Heureusement il reste le paysage pour nous régaler.

Vers 18h, nous nous arrêtons à un resto au bord de la route, perdu au milieu de nulle part. Nous y remplissons notre estomac, et buvons plusieurs thés (c’est vraiment une institution ici, on nous en sert en permanence !). Nous avons vu avec le serveur et nous allons planter la tente derrière son resto. Parfait ! (Bon en fait il n’avait pas compris ce qu’on lui avait demandé ^^ Mais finalement après avoir réitéré notre demande, c’est ok !)

Nous sommes donc attablés à son resto pour écrire ces quelques lignes. Bien installés certes, mais il faut qu’on décampe : le serveur vient de nous offrir notre 5e verre de thé, on ne va pas pouvoir fermer l’oeil de la nuit !!!!

Nous quittons notre campement tôt le matin, et c’est parti pour de la descente ! Les cheveux au vent, on fonce en direction du village de Cirali, au bord de la mer. D’ici, nous devons passer par la plage sur un kilomètre (avancée très difficile !) pour atteindre le site antique d’Olympos. Nous y découvrons les vestiges d’une grande ville antique, c’est toujours aussi beau ! 

Et puis il nous faut avancer car on va mourir de chaud dans la montée sinon… Celle-ci s’avère bien raide et tuante. Il y a même un homme en fourgonnette qui s’arrête à notre hauteur pour nous donner deux clémentines et deux biscuits ^^ Trop sympa !

La vue en vaut la peine, et nous redévalons tout ce que nous avons monté juste après, jusqu’à la plage de Kumluca, où avant toute chose, nous piquons une tête dans l’eau ! Quel rafraîchissement 🙂 L’eau est trop bonne, ça nous fait grandement du bien. On est ensuite prêt pour casser la croûte et repartir de plus belle.

Nous atteignons Finike en fin d’après-midi juste avant le coucher de soleil. La chambre que nous y avons réservé s’avère être un appart entier, avec deux chambres, un salon-cuisine et deux salles de bain !! Plus grand que chez nous à Suresnes pour la modique somme de 16€ ^^ Nous sommes super bien installés, il n’y a pas un bruit, nous nous y reposons parfaitement !

Fun fact : à notre arrivée, le propriétaire nous a gentiment – mais fermement – demandé de toujours nous déchausser avant d’entrer dans notre appart !

Nous quittons notre appart de luxe après un petit déjeuner buffet plantureux. Il fait déjà bien chaud et notre route est peu ombragée. On longe le bord de mer dans un premier temps, avant d’entamer une nouvelle ascension. Nous suivons une route qui tournicote, épousant les reliefs. A chaque fois nous voyons au loin la saignée de la route dans les falaises, ce qui nous permet de nous préparer mentalement aux futures montées ^^

Nous sommes encouragés par quelques klaxons des gens qui nous doublent. C’est rigolo quand c’est des petites voitures, mais quand c’est les camions, c’est tellement puissant que ça nous fait sursauter !

Nous arrivons à Demre où nous nous précipitons à la plage. Nous nous dépêchons de nous immerger et de nous rafraîchir. Ça fait un bien fou ! La plage est déserte, il y a de grosses vagues, on est bien. Nous mangeons à deux pas de là, face à la mer, et comme hier, nous avons presque frais à l’ombre avec le vent.

Il faut malgré tout s’arracher à cette envie de sieste qui nous pend au nez, et nous repartons de plus belle, ça monte encore ! Notre objectif, la baie de Kekova, semble bien difficile d’accès. A chaque col on pense que c’est le dernier, mais il y en a toujours un autre qui se cache derrière ! Une portion à 15 % a raison de nous et nous devons pousser Steven. 

Nous arrivons enfin au village de Uçagiz et fêtons ça avec deux glaces… chacun ! Le village est coincé dans les rochers, pas de plage par ici, ni d’endroit pour camper…

On poursuit alors un peu plus loin, jusqu’à atteindre la presqu’île de Kalekoy, surplombée de sa citadelle byzantine. C’est décidé, nous camperons en bas. Pour le moment, nous nous hâtons au sommet, afin de profiter du coucher de soleil sur ce beau paysage.

Nous redescendons avant qu’il fasse nuit noire, et installons notre campement. Alors qu’on faisait chauffer les pâtes, on se met à entendre des grognements bizarres. Aie Aie Aie, voilà quelque chose qui semble être un sanglier 😨 Finalement il semble ne faire que passer alors ça va.

Monter le son pour plus d’immersion ^^

Nous nous couchons un peu plus tard, mais dormons assez mal. Entre les cris d’oiseaux bien lugubres (rapaces??? bizarre), des chats qui rôdent autour de la tente et font craquer les brindilles, et le sanglier qui revient, difficile de se détendre !!

Grâce à ce dernier (le sanglier !), nous sommes réveillés bien tôt ! Nous rangeons vite nos affaires et repartons dans le petit village au bout de la presqu’île, pour un bon café. Nous y découvrons une tombe semi immergée dans la mer peu profonde, bleue turquoise. Plutôt pas mal 🤩

Puis nous trouvons un capitaine de bateau qui veut bien nous emmener voir les ruines immergées des villages antiques du coin. En effet, le Routard semble dire que c’est immanquable ! Nous embarquons donc, nous deux avec le capitaine et voguons jusqu’à l’île de Kekova (oui en fait la baie dans laquelle on se trouve porte le nom de cette île, aujourd’hui inhabitée). C’est super agréable, il fait frais, les paysages sont magnifiques, le bleu de la mer continue de nous émerveiller. Par contre, pour les fameuses ruines, c’est un peu décevant. Je crois qu’on s’attendait à voir un truc de fou, genre Atlantide quoi. Bon autant dire que c’est bien moins spectaculaire 😅

Nous voyons quelques murs, des escaliers, parfois sous l’eau, et deux anciens ports complètement submergés. Comme notre capitaine ne parle pas un mot d’anglais, nous restons dans l’ignorance de savoir pourquoi c’est immergé !

Quelques recherches sur internet nous apprennent qu’un tremblement de terre survenu au IIe siècle a entraîné un affaissement des sols et la destruction partielle des villages alentour. Certaines de ces villes auraient ensuite été reconstruites à l’ère byzantine, puis abandonnées lors des incursions arabes dans la région.

Nous faisons aussi une petite pause dans une crique pour nager dans les eaux limpides, avant de regagner notre point de départ, le village de Kalekoy. Ah oui, et tout le long de la traversée, nous avons eu du thé et des gâteaux, pour notre plus grand plaisir 🙂

Après cette belle escapade, il est l’heure de retrouver Steven, qui nous a attendu de l’autre côté de la colline, et de reprendre la route en direction de Finike. En effet, nous rebroussons chemin pour les trois prochains jours, en direction d’Antalya, avant de partir plus vers l’est.

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Montagne : Les ruines de Termessos

Aujourd’hui on se réveille tôt, 7h30 on veut profiter de la fraîcheur pour une petite étape montagneuse. Nous allons tenter d’aller aux ruines de Termessos, ancienne ville du peuple Pisidien (dont l’histoire connue remonte à -333 avant JC). Situées à 35km d’Antalya et au cœur des montagnes Solymos, elles représentent une belle petite épopée 🙂

Alors on prend rapidement un café instantané dans la chambre, on range tout, on fait les bagages, on passe aux PTT pour déposer et envoyer en France quelques affaires inutiles que nous avons trimballées jusqu’ici (afin de ne plus avoir à les transporter) et on fonce ! Bon… les PTTs, ça prend finalement pas mal de temps… mais après 30 minutes Mathilde ressort enfin de la poste locale. On passe devant la boulangerie pour s’acheter de délicieuses viennoiseries orientales : on est prêts ! 

On prend le cap nord dans Antalya, ça circule pas mal et les routes ne sont pas du tout adaptées au vélo ! Nous sommes au milieu de cette cacophonie de traffic, parfois nous humons les fumées des vieux moteurs diésels… que du bonheur 😝 Mais au moins il fait frais et on a un beau soleil alors on a la patate !

https://www.strava.com/activities/6116651388

On roule sur une 2 * 2 voies remplie de voitures, camions et motos… Heureusement, à droite une bande large d’environ 3m nous permet de pédaler sereinement. On commence lentement à monter puis ça se corse un peu… on souffle un peu dans la cote de 5% sur 3km. On passe de 15m d’altitude à environ 250m, la vue sur Antalya en vaut la peine !

Après un petit plateau de 10km, on se ravitaille à une station service (=on boit un peu d’eau de nos gourdes). On est prêt pour arriver au parc national des monts Güllük. Là-bas, une montée de 700m à environ 5% de moyenne nous attend. 

On passe devant la petite cabane du parc (l’entrée est payante, 2.5 euros pour une personne). C’est parti pour la montée sur une route étroite et sinueuse ! Dans les serpentins, la vue est superbe, alors ça compense la sueur ! Entre temps nous avons remarqué que le vélo n’est pas en super état à l’arrière arrière… La roue libre ne semble plus fonctionner ce qui fait que si on s’arrête de pédaler en se laissant rouler, la chaîne fait d’énormes bonds et risque de se prendre dans la roue… La descente risque d’être difficile. On ne rebrousse pas chemin, il faudra juste TOUJOURS pédaler, jamais de roue libre.

Sous l’acclamation de notre fan club de chauffeurs de bus et taxis, nous arrivons au parking à environ 850m d’altitude, nickel ! Bon par contre on a oublié le picnic, on se félicite d’avoir pris les viennoiseries !

On pose le vélo, et on monte les 150 derniers mètres à pieds (le chemin n’étant pas praticable à vélo). On découvre au fur et à mesure de la montée les ruines d’une vieille civilisation. C’est magnifique et passionnant ! Il y en a partout, et on marche au milieu des ruines presque comme de petits explorateurs !

On découvre l’ancien terme, l’agora, les citernes (on est très impressionné par tant d’ingénierie !).

L’apothéose, c’est lorsqu’on arrive devant l’ancien Théâtre ! Nous sommes à environ 1000m d’altitude, face à une sorte de falaise. La vue sur toute la vallée est magnifique…. Incroyable ouvrage !!

L’édifice est bien conservé ! On navigue entre les vieux gradins (qui pouvaient contenir jusqu’à 4000 personnes), on monte sur l’ancienne scène !
Allez, on s’installe et on mange quelques unes de nos confiseries, tout en pensant à la merveille sous nos yeux ! (quelques instagrameurs sont là aussi, cherchant le meilleur selfie à poster sur les réseaux : entre l’ascension du chapiteau de la scène, le grand écart devant les colonnes de pierre, les mises en scène sont variées et toujours des plus naturelles^^).

Deux photos à 360° ci-dessous pour vous y promener aussi !

L’heure est maintenant à la descente, on passe à la nécropole où on voit des tombes surdimensionnées et très bien conservées.

On reprend le vélo, c’est la descente et on fait attention à bien pédaler en continu ^^ Top !

On décide de retourner à Antalya afin de faire vérifier la roue arrière avant toute nouvelle aventure. Il est 16h, on s’arrête à une boutique : “Bike House”, et on fait connaissance avec Gökhan, un ancien pilote de moto qui répare maintenant des vélos, ainsi qu’Ahmet. Super sympas ! Ils nous emmènent de petits sièges dépliables pour prendre le thé (ce qui semble être une réelle coutume ici !). On s’installe, et on apprend donc qu’on va devoir se séparer de toute la jante arrière qui a une cassure ainsi que du moyeu arrière, surement usé à cause de la charge et des 8000kms effectués (usure tout de même précoce sur un vélo…) Merde ! La bonne nouvelle, c’est que tout est en stock !

On part donc manger, et on rentre à l’hôtel sans notre ami… (merci à Ahmet pour nous avoir déposé !)

Le lendemain, on repasse à la boutique et on voit que notre vélo est prêt ! Bien entendu, on nous propose un super thé qu’on ne refuse pas 🙂 On apprend alors que Gökhan a bossé jusqu’à 2h la veille, en partie sur notre vélo… on est mal à l’aise… nous le remercions sincèrement !!

On cherche à payer, mais il semblerait qu’on ne veuille pas trop nous laisser partir ! Après avoir discuté de l’entretien du vélo, des futurs routes à emprunter et repris deux thés, l’heure est au départ ! On salue une dernière fois nos mécanos ! Et c’est reparti 🙂 🚲🚲🚲🚲🚲

Pour plus d’infos sur Termessos : https://en.wikipedia.org/wiki/Termessos

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Turquie

Antalya

Les deux jours suivants sont consacrés à des activités fort peu intéressantes mais malgré tout nécessaires : déballage et remontage de Steven (il semble en bon état on est soulagés !), recherche d’une carte sim pour avoir de quoi téléphoner et consulter internet. Cette activité nous prend des heures !! On ne trouve pas de supermarché qui en vendent, puis les opérateurs téléphoniques nous font des prix exorbitants, sous prétexte que des étrangers ne peuvent pas avoir les cartes classiques des citoyens turcs… On a enfin trouvé un bon deal, mais il faut nos passeports pour ouvrir le dossier. Bien sûr on ne les a pas avec nous. Alors on revient plus tard, et ensuite il y a des tas de papier à remplir, et le vendeur fait poireauter Mathieu bien 20 minutes, pour lui annoncer à la toute fin de la démarche que la sim ne sera opérationnelle que sous une semaine ! Nous voilà donc repartis de zéro pour retrouver un autre vendeur… Passionnant quoi.

Nous nous promenons aussi le long de la mer vers l’est, bordée de hautes falaises ponctuées d’une grosse cascade. Le paysage est assez impressionnant : la mer bien bleue, les falaises, d’énormes montagnes (on ne s’y attendait pas !! ça va faire du dénivelé à vélo dès le début !), et l’hyper-urbanisation ambiante.

Ce n’est que le 3e jour que nous changeons d’hôtel et nous rapprochons du centre ville. Là encore, une bonne partie de notre journée est consacrée à la recherche d’un filtre à eau (on aurait pu y penser avant mais bon ^^). Nous allons de magasin de sport en magasin de sport, ya pas moyen, on n’en trouve pas. On nous répond assez souvent : non mais l’eau est tout à fait potable ici !! Oui oui … Pas pour nous en tout cas.

On finit par abandonner, pour enfin aller se balader dans le vieux centre. Nous découvrons les différents bazars, les ruelles étroites bordées de maisons avec l’étage qui s’avance sur la rue, des milliers de chats et de chiens, le port… Plutôt agréable de flâner par ici.

Quel changement par rapport aux derniers jours passés en Europe du nord (météo, nourriture, paysages, gens…). En effet, tout au long des derniers mois, les différences culturelles ont évolué en douceur puisque nous parcourions tous les kilomètres les uns après les autres à vélo. Le fait d’avoir pris cet avion nous fait l’effet d’une transition bien brutale. M’enfin bon, on l’a voulu (et on ne le regrette pas quand même 😉) !

Nous faisons aussi un petit tour au musée archéologique de la ville, où sont exposés des milliers d’objets dont les plus anciens datent de la préhistoire, et des milliers de statues et tombeaux, provenant des nombreux sites antiques alentours.

La seule ombre au tableau, c’est que j’ai réussi à chopper la crève pile quand on arrive dans un pays chaud. Ya vraiment pas de logique !! Un peu absurde d’avoir le rhume par 25° mais bon, il faut prendre son mal en patience.

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Estonie Finlande

De Lahti à Helsinki puis Tallinn à nouveau !

Nous suivons la vieille route qui mène à Helsinki. Elle est assez droite, bien vallonnée, et malgré la présence d’une autoroute pas loin, elle reste très fréquentée. A cela s’ajoute un bon vent de face, bref, la journée de pédalage est assez laborieuse, voire poussive !! Incroyable comme les kilomètres passent doucement aujourd’hui.

Nous atteignons péniblement le lac qu’on s’était donné pour cible, et trouvons un chemin de terre qui mène à son bord. Au bout, deux petites maisonnettes en bois rouge, qui semblent désertes. Probablement des “summer cottages” comme ils aiment à les appeler ici. Après une courte hésitation, nous nous y installons, décrétant que les propriétaires ne débarqueront pas dans la soirée. Du coup, c’est parfait pour nous, une herbe rase pour poser la tente, un ponton pour accéder au lac (nous y faisons une baignade plus qu’express histoire de se laver un peu – c’est glacial), et le must, une terrasse abritée avec tables et chaises où nous nous installons. Bref, ce soir, c’est comme à la maison !

Le froid la fatigue et la nuit nous mènent au lit à 20h30, comme les poules !

Nous nous réveillons avec les cancannements (?) des bernaches nonettes, qui forment de nouveau d’énormes nuages hypnotisants. La météo est aussi mauvaise qu’hier, avec en plus une couverture de brume sur le lac. Brrr !!!

Nous quittons la maisonnette (on aurait presque envie d’écrire un mot aux propriétaires pour les remercier de leur hospitalité 😅) et nous dirigeons vers Helsinki.

Peu à peu le paysage se transforme et nous arrivons dans les banlieues, garnies d’immeubles bien designs. 

Nous allons rester deux nuits dans cette ville grâce à Kaisa et Christoffer, qui nous ont mis en contact avec Sari et Peik (Peik étant le frère de Christoffer) : ils vont nous héberger chez eux ! Quelle chance on a ! Ils vivent à Helsinki avec leurs trois enfants, sur l’île Kulosaari, dans une belle maison en bois bleue. Nous passons une bonne soirée ensemble, autour de burritos végétariens-vegans. 

C’est royal, nous avons pour nous chambre et salle de bain, avec d’ailleurs une drôle de compagnie dans la chambre : une moto rouge !

Nous visitons le musée d’art Amos Rex, qui présente une exposition temporaire avec les oeuvres de Bill Viola. Ce sont principalement des vidéos longues, qui tournent souvent autour des thèmes de la mort, l’eau. A mi-parcours, on apprend que l’artiste a vécu une noyade en étant enfant et a failli mourir. On comprend mieux la récurrence de ces thèmes du coup.

Le descriptif détaillé des oeuvres est ici.

Le musée possède aussi en exposition permanente les tableaux post-impressioniste de la collection de Sigurd Frosterus.

Nous nous promenons ensuite dans le coin, le temps de s’extasier devant la laideur de la gare et du parlement, et devant la beauté de la bibliothèque. Celle-ci nous laisse béats d’admiration : non seulement l’extérieur en jette, beau design, terrasse panoramique, mais l’intérieur est simplement incroyable : outre les traditionnels rayons de livres et salles de lecture, on y trouve des studios de musique parfaitement équipés, un laboratoire avec des machines pour outiller des pièces, des imprimantes 3D, des machines à coudre… Tout le nécessaire pour concrétiser des projets, de quoi faire pâlir d’envie Mathieu (et aussi bien sûr, de quoi se demander pourquoi on a pas de telles infrastructures chez nous).

Nous partons ensuite pour une expérience typique finnoise : le sauna ! On nous a conseillé le Sompasauna (quelques photos et infos sur ce site), un sauna alternatif paraît-il. On traverse une espèce de friche industrielle à moitié en travaux, la nuit tombe, on se demande où on va. Débouche sur 4-5 cabanes en bois, et des gens à moitié voire tout nus (il fait froid !). On teste donc ces fameux saunas chauffés au bois (parfois faire la queue pour entrer). Un gars remet systématiquement de l’eau sur les pierres, ça chauffe !!! Et ici, pas 2 étages, tout le monde assis en haut ! On sue à grosses gouttes. On change de cabane et ensuite, on va comme les autochtones, faire un bain dans la mer (à 10 m). Malgré la chaleur, ça pèle !!!!! On se sent bien après.

Retour à la maison pour une deuxième soirée en compagnie de la famille de Sari et Peik. Un grand merci à eux pour nous avoir accueilli !

Tandis que la famille s’est levée de bonne heure pour aller à l’école et au travail, nous bullons tranquillement, jusqu’à ce que l’heure de notre ferry arrive. Nous repartons en effet pour Tallinn aujourd’hui. Le ferry est aussi gros que la dernière fois, et toujours rempli de camionneurs. On comprend toujours pas pourquoi ils font monter les vélos (enfin, disons plutôt le vélo puisqu’on est seul) au milieu des camions et non pas avec les voitures ! 

La mer est plus agitée qu’à l’aller, ça tangue pas mal.

A notre arrivée, nous filons tels de véritables connaisseurs vers le centre de Tallinn, à l’auberge que nous avons réservée (une autre que celle des jours précédents).

Nous y rencontrons Eduardo, un italien d’à peu près notre âge, qui voyage aussi en Europe en ce moment. Il a un bus pour Vilnius ce soir à 22h30, et en attendant, nous allons manger un bout et boire un coup tous ensemble. Nous passons une soirée bien sympathique en sa compagnie 🙂

Le réveil sonne à 8h ce matin pour la journée marathon qui commence : départ pour la Turquie ce soir ! 

Une fois le petit-dèj fini, nous quittons déjà l’auberge, en direction du magasin de vélo le plus proche : la préparation de Stevens pour l’avion inclut de démonter les pédales et on arrive pas à desserrer les nôtres avec nos petits outils ! En deux minutes chrono, le technicien nous desserre ça, et nous pouvons enchainer avec un passage à la poste, pour envoyer quelques cartes.

Nous voici en route vers le magasin de cartons et emballages que nous avions repéré la semaine dernière. Nous y achetons gros scotch et papier bulles, et c’est parti. On enlève les pédales, les guidons, les selles, les chaines, on protège le tout comme on peut, on scotche au cadre et on finit par enrubanner totalement Steven par du papier avec des énormes bulles.

Une fois qu’on est satisfait, il nous faut maintenant nous diriger vers l’arrêt de bus le plus proche, avec cet énorme paquet, ainsi que nos sacoches ! Nous faisons 100 m par 100 m, un coup portant le vélo, un coup portant les sacoches. C’est laborieux, mais on y arrive ! Deux bus plus tard, nous sommes déjà à l’aéroport.

Le check-in se passe sans encombre, nous sommes presque surpris de voir à quel point les opérateurs ne regardent même pas la tête de notre bagage oversized !! Nous le déposons au guichet, et le regardons à contrecoeur s’éloigner de nous. On croise les doigts pour qu’il soit bien traité !

Plus tard, lorsque nous attendons à la porte d’embarquement, nous le revoyons à nouveau, directement sur le tarmac. Nous observons en direct son chargement sur le tapis roulant et sa disparition dans la soute de l’avion. C’est parti !!

Les 3h30 du vol passent assez vite et nous atterrissons déjà. Comme c’est agréable de sortir de l’avion et de sentir cet air chaud sur nos peaux !! Il doit faire encore 23° alors qu’il est presque minuit. Fini la caillade !! Du moins pour un temps.

Nous assistons aussi au débarquement de Steven en direct, avec moins de finesse qu’à l’aller, et horreur !! Nous voyons l’opérateur le mettre à plat au fond de son chariot et le recouvrir de bagages 😱😱😱

Nous passons la douane et récupérons nos bagages en un temps record, et sortons de l’aéroport à la recherche d’un taxi qui accepterait notre gros colis. En cinq minutes, c’est chose faite et nous voilà en route pour notre hôtel en périphérie d’Antalya.

Quelle journée excitante et éprouvante !!

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Estonie Technique

Mais où est donc Steven ? [Update !]

Décollage pour Antalya dans quelques minutes !!!!

On espère retrouver Steven en un morceau à l’arrivée 😬

Boarding completed!

[UPDATE] : Steven à Antalya ! En une pièce, mais malheureusement un changement de la roue arrière est nécessaire….
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Finlande

De Porvoo à Lahti

Kaisa et Christoffer doivent partir tôt ce matin (Kaisa donne un cours une fois par mois à 200 km de là, et c’est aujourd’hui ; ils n’ont qu’une voiture, alors elle pose d’abord Christoffer à son université, à Lahti à 80 km de là (sacrées distances !)). Ainsi, après un bon petit dèj, nous voilà prêts à partir à 7h. Le soleil n’est pas encore levé, et le temps que nous traversons la vieille ville, nous voilà éblouis par de superbes lumières rosées et orangées au-dessus de nos têtes : on s’en met plein les yeux. 

Nous prenons nous aussi la direction de Lahti, comme nous l’a conseillé Christoffer. Et nous ne sommes pas déçus : quelle belle route !

Peu de circulation, des collines, des serpentins au travers des arbres dorés, on poursuit dans la lancée d’hier en faisant des centaines de photos (oups !). Et puis l’avantage quand on part si tôt, c’est qu’on avance beaucoup !

Nous faisons une pause à Askola, pour se promener un peu dans la forêt et aller voir les “potholes”. Nous n’avions pas idée de ce qui nous attendait, nous avons juste vu des panneaux qui semblaient indiquer un point d’intérêt. Du coup, nous tombons sur des trous cylindriques dans le granite remplis d’eau, qui auraient été formés à la fin de la dernière ère glaciaire il y a plus de 10 000 ans. Les recherches réalisées jusqu’à présent conduisent à penser que l’origine de ces trous remonte à la formation de moulins glaciaires (crevasses verticales au travers du glacier, par lesquelles s’engouffre le torrent glaciaire). La circulation du torrent glaciaire ainsi que des blocs de roche agrandit ces crevasses au fil du temps, jusqu’à ce qu’elles traversent le glacier sur la totalité de son épaisseur. Le processus continue, mais cette fois en creusant un puits au travers de la roche sous-jacente.

Plus d’infos ici !

Lorsqu’on s’arrête manger le midi, on a déjà fait 60 km. Et c’est tant mieux car le temps se gâte et la pluie se met à tomber… Ça change pas mal la donne, après ça, fini les photos et on arrive vite à notre destination, Lahti. Ville plutôt moche il faut le dire, mais on s’en fout, on a qu’une idée en tête : rejoindre la chambre qu’on a réservé, se doucher et dormir. On est crevé !

Le lendemain, le temps n’est toujours pas très engageant. Nous nous arrêtons pour prendre la pose (de kékés !) devant le panneau Lahti, avant de longer un peu le lac.

Nous n’avons pas le temps d’explorer bien loin cette région couverte de lacs. Heureusement, la grisaille et l’humidité ambiantes ne nous le font pas trop regretter.

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Finlande

De Tallinn à Helsinki et Porvoo

Nous quittons notre auberge de bonne heure, en direction du port. Il fait un temps de merde, et nous devons attendre sous la pluie pour embarquer. La loose ! Nous voyageons sur le Finlandia, gros ferry rempli d’une multitude de camions, au milieu desquels se trouve un tandem qui paraît tout petit en comparaison !

Nous débarquons à Helsinki sous la pluie, ce qui rend, comme toujours, cette ville peu accueillante ! Nous allons au marché central pour trouver à manger et nous heurtons vite aux prix finlandais !

Nous nous promenons vers la cathédrale luthérienne, que nous trouvons plutôt belle de l’extérieur. Par contre nous déchantons quand nous y entrons, elle est presque vide de l’intérieur, sans intérêt !

Nous allons ensuite visiter un musée qui présente la vie à Helsinki depuis la fin du 19e siècle. Il y a notamment une exposition sur les anciens saunas publics aujourd’hui disparus mais largement répandus auparavant. En effet, beaucoup de gens n’avaient pas de salle de bain chez eux, et venaient se faire laver au sauna public. Parfois on donnait également naissance dans ces saunas car c’était plus hygiénique qu’à la maison.

Aujourd’hui, ils ont quasiment disparus (du moins dans ces formats où on venait s’y faire laver), et la plupart des maisons, immeubles, bâtiments d’entreprise sont construits directement avec un sauna.

Un petit coup d’oeil à la cathédrale orthodoxe Uspenski (en rénovation donc visite impossible) et nous nous dirigeons ensuite chez Boris, rencontré via Warmshower.

Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre car il n’a pas du tout été loquace lors de nos échanges : à notre demande d’hébergement, il a juste répondu “yep” ! Puis plus tard il nous a envoyé des photos (sans texte) pour trouver les clés là où il les a cachées, un peu comme un jeu de piste.

Bon, tout va bien, nous trouvons les clés sans encombre, et le rencontrons donc à notre arrivée dans son petit studio. Il nous indique direct qu’on peut dormir dans le lit, et quand on s’étonne et lui dit que non bien sûr qu’il garde son lit, il nous répond qu’il ne dort pas là. Et part quelques minutes après, tout en nous ayant prévenu : il repassera demain matin vers 8h prendre unc afé avant d’aller au travail. Etrange !!! Alors bien sûr notre imagination débordante se met en marche et on essaie d’analyser notre environnement (on aurait presque l’impression que l’appart n’est pas vraiment habité, ou en tout cas assez impersonnel), on se fait pleins de films sur sa vie, tous plus farfelus les uns que les autres !

Bon en tout cas, nous dormons bien ce soir !

Comme prévu, Boris repasse par l’appart le lendemain vers 8h, nous fait un café, et repart. Nous n’aurons pas réussi à élucider ce mystère et pouvons donc continuer à fabuler sur ce personnage !!

Nous quittons Helsinki ce matin, il fait grand beau, nous voulons en profiter (car selon la météo, ça ne devrait pas durer) pour voir la campagne ! En bordure de la ville, nous traversons quelques petites îles avec des maisons incroyables (design, luxe, vue sur la mer …), notamment toute une zone où il semble y avoir des ambassades, des résidences de diplomates. D’ailleurs on dirait presque que l’ambassade de l’Irak est un temple oriental !

Tout au long de la journée, nous ne savons pas où donner de la tête et nous émerveillons sans cesse devant la beauté du paysage.

Nous pique niquons au bord de la mer, il nous faut même mettre de la crème solaire pour la première fois depuis longtemps !

Nous voyons énormément d’oiseaux (des bernaches nonettes semble-t-il), qui ressemblent à des oies sauvages et volent en V. On se demande bien sûr si c’est la migration qui a commencé, mais leur direction semble varier, donc on pencherait plus sur la préparation de la migration, lorsqu’elles se regroupent. Il y en a des milliers, c’est impressionnant.

Nous posons le vélo un instant pour monter au sommet de Tornberget et nous régaler devant la vue qui s’offre à nous.

Nous arrivons dans la petite ville de Porvoo, où nous nous calons dans un salon de thé absolument charmant et nous régalons avec la “Runeberg torte”, une pâtisserie nommée en l’honneur du poète Runeberg (dont nous n’avons jamais entendu parler ^^).

Après avoir déambulé un peu dans les ruelles pavées et bordées d’anciennes maisons de pêcheurs toutes en bois peint (trop beau), nous nous rendons chez Kaisa et Christoffer, rencontrés grâce à Warmshower. Ils habitent une belle maison en bois jaune claire, bien chaleureuse. Dans le salon trône un piano à queue et une immense bibliothèque. Nous dormons en haut, où ils ont aménagé leur bureau en une unique et grande pièce, véritable salle aux trésors : des cartes postales anciennes, des posters, des souvenirs de voyages, une hélice d’avion, des objets chinés, on ne sait pas où donner de la tête et chaque recoin semble garni de pépites.

Aux toilettes, on tombe sur une “portrait gallery”, les murs sont couverts de cadres avec de vieilles photos de famille, d’école, …

Kaisa et Christoffer sont respectivement autrice de bande dessinée et graphic designer, et ils font des BD ensemble, notamment sur leurs voyages à vélo. Ils nous montrent également des photos de leur traversée de l’Alaska à vélo, et de leurs voyages en kayak en Finlande. Impressionnant ! Et aussi très drôle de lire leurs BD, où nous lisons des scènes bien semblables à celles que nous avons vécues.

Nous mangeons un délicieux repas plein de saveurs on se régale.

Nous sommes ravis de cette rencontre avec eux, qui est très inspirante et en totale opposition avec la précédente ! Un grand merci à eux deux 😁

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Estonie

Tallinn !!!

Nous voici arrivés à Tallinn. Tallinn !!! Notre objectif principal du voyage ! On est trop content d’être arrivés jusque-là, 4 mois et demi et presque 8000 km plus tard ! On peut le dire, on est fier de nous.

Nous nous posons un peu à l’auberge que nous avons réservée (en plein centre ville historique, trop cool), puis allons fêter ça autour d’une grosse pizza et d’un bon verre de vin.

Nous retrouvons ensuite Gunnar et Leopold, les deux allemands que nous avions rencontrés quelques jours plus tôt, et passons une bonne soirée ensemble.

Les jours suivants, le soleil est revenu, et nous nous consacrons un peu à la visite de la ville, mais surtout à préparer la suite de notre voyage !! Eh oui, nous voulons donc maintenant filer vers la Turquie, mais pas à vélo ! La logistique pour acheminer Steven tout là-bas est plutôt casse-tête, entre l’absence de liaison ferroviaire entre les capitales des états baltes, les innombrables changements de bus, l’emballage du tandem pour l’avion…. Nous passons quelques moments à nous faire des nœuds au cerveau !

Au final, nous retenons la solution de partir en avion, nous avons repéré un magasin d’emballage pas trop loin de l’aéroport, où nous irons pour mettre Steven en carton. Départ prévu dans une semaine, nous sautons donc dans un ferry pour passer quelques jours en Finlande !

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Estonie

L’Estonie jusqu’à Tallinn

Le jour suivant, nous prenons bien notre temps et faisons la grasse mat, car nous avons un hôte Warmshower prévu le soir, à seulement 45 km de là. C’est donc une petite journée en perspective. Nous profitons bien de la route, montons aux quelques tours d’observation pour voir les panoramas alentour. Dans les marais, nous apercevons plusieurs hérons blancs, c’est très beau. 

Nous nous promenons aussi un peu dans le centre de Pärnu, où nous recroisons nos deux allemands (et convenons de nous retrouver un soir à Tallinn pour boire un coup).

Et puis nous arrivons à Lindi, petit village de pêcheurs où habite Aimar qui nous accueille ce soir.

Nous voilà dans une de ces maisons très vieilles, toutes en bois. Elle appartenait à ses grands-parents d’ailleurs. Aimar est très bavard et nous raconte pleins de choses intéressantes sur la vie en Estonie. Il nous emmène aussi à son activité mensuelle, qu’il nous a présenté comme étant une sorte de pub quizz. Nous sommes contents de pouvoir y assister même s’il nous a prévenu que tout sera en estonien. Au final, ce n’est pas du tout ce à quoi on s’attendait !! Nous voilà dans la salle des fêtes d’un village voisin, la moyenne d’âge est de 60 ans, toutes les équipes sont constituées de 4 personnes, chaque équipe regroupée autour d’une table… Bref, il n’y a pas de place pour nous, et on a plutôt l’impression d’être au bingo loto !! L’ambiance est très sérieuse, et l’équipe d’Aimar gagne (comme souvent paraît-il). Les lots pour les trois premières équipes ? Une barquette de raisin, une barquette de kiwis ou un filet d’oranges !

Expérience malgré tout intéressante ! 

Réveil très tôt le lendemain, car Aimar part à 7h pour aller au travail (il est prof dans un lycée). C’est un peu difficile, mais nous apprécions l’idée d’avoir une très grande journée devant nous ! Nous roulons le nez au vent, à une allure fort agréable, et au travers d’arbres parés de magnifiques couleurs qui nous ravissent les yeux. Quel régal ! En plus, il semblerait que ce soit la journée des biches, nous en avons vu une sacrée quantité tout au long de notre parcours, ainsi qu’un renard. Par contre, malheureusement, malgré les nombreux panneaux qui les annoncent, nous ne croisons aucun élan.

Quand la faim commence à nous tirailler, nous n’arrivons pas à trouver de café ni de resto, et nous nous installons aux tables d’un café fermé, pour manger notre pique nique favori : du pain et des sardines !! Il caille bien, alors nous faisons un feu avec notre réchaud.

Ce jour-là, nous roulons 114 km, ce qui nous fait un nouveau record de distance !! Nous sommes affamés vers 16h et nous ruons sur du poisson et des frites, avant de rejoindre une aire de camping sauvage aménagée pas loin de Lihula.

En Estonie, il y a un système un peu similaire à celui du Danemark, avec des aires de bivouac équipées de tables abritées, de foyers pour le feu. C’est moins développé mais tout aussi appréciable ! 

Nous sommes dans un endroit assez reculé et pourtant, il y a de l’animation ce soir : un camion s’est embourbé juste à côté, et nous le voyons forcer pour essayer d’en sortir, en vain, appeler ses copains en renfort, en vain, et enfin, se faire remorquer par un tracteur !

Nous nous faisons du feu toute la soirée, on aime ça.

Au petit matin, nous allons jeter un coup d’œil à la vue depuis la tour d’observation, puis nous mettons les voiles, toujours vers le nord.

Petite pause choucroute dans une cantine sympa le midi, et bivouac à une autre aire aménagée le soir. Le vent s’est levé et il fait bien froid, alors rebelotte, nous faisons du feu toute la soirée. Nous n’en croyons pas nos yeux quand nous voyons une voiture s’arrêter, un mec en sortir et aller tout droit au lac pour se baigner. Il fait nuit, il fait froid, mais quelle idée !!! Il reste d’ailleurs très peu de temps dans l’eau, reprend sa voiture et repart. Etrange !

Nous quittons notre campement et roulons toute la journée sous un ciel gris.

Petite pause sur la route pour changer notre chaîne avant, et nous voici arrivés à Tallinn.

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Estonie Lettonie

De Riga à l’Estonie

Nous quittons Riga et redécouvrons le plaisir de rouler par beau temps ! Nous avons retrouvé le littoral, avec ses belles forêts de bouleau tout le long. Une portion de notre route passe directement sur la plage, c’est chouette.

La journée passe vite et nous nous installons le soir dans un camping bien aménagé, au bord d’un lac. De belles couleurs s’offrent à nous à la tombée du jour, et nous profitons même d’un feu d’artifice donné en l’honneur d’un mariage pas loin.

Nous poursuivons le lendemain dans la même lignée que la veille, avec de nouveau quelques passages par la plage, mais cette fois beaucoup plus sournois : la plage est jonchée de rochers et nous devons par moments porter le Steven chargé, ce qui n’est pas une mince affaire !!!

Nous nous arrêtons en fin de journée à Veczemju Klintis, un lieu que nous avaient recommandé les filles rencontrées à Riga. Il y a là des “falaises” de grès orangé, joliment érodées. L’endroit est bien beau, très fréquenté en journée, mais nous décidons d’y planter la tente, et l’avons alors pour nous tout seuls en soirée, avec un super coucher de soleil.

Mathieu profite de l’absence de toute agglomération dans les environs et du ciel dégagé pour faire de belles photos des étoiles.

Le matin, nous nous levons assez vite car… il fait froid !! Autant nous agiter un peu pour se réchauffer ! Nous en sommes récompensés à nouveau par de très belles lumières, cette fois-ci celles du lever du soleil. Nous nous mettons à l’abri du vent dans une grotte au pied de la falaise pour petit-déjeuner. Il fait certes meilleur, mais nous luttons pour ne pas mettre du sable partout dans nos affaires !

Nous nous remettons en route et nous réchauffons finalement assez vite, on se remet même en tee-shirt pour la première fois depuis quelques temps !

A défaut de trouver autre chose, nous nous arrêtons le midi à Hesburger, une chaîne de fast-food finlandaise. Ca ne nous emballait pas franchement, surtout que c’est sur une station service, qu’il est interdit de manger à l’intérieur, et nous, qui n’avons pas de véhicule, n’avons nulle part où manger à part un banc à côté de la route et d’un toboggan. Mais finalement, c’est plutôt bon, et le prix défie toute concurrence : 2,1 € pour le menu burger frites et coca !!

Nous voyons au loin deux cyclotouristes passer. Incroyable, cela fait si longtemps qu’on en a pas croisé !! Nous ré-enfourchons donc notre monture et les rattrapons vite : ce sont deux allemands, Gunnar et Leopold, en vacances pour deux semaines dans le coin. Nous passons la frontière ensemble et papotons un bon moment. Ca fait plaisir !

Nous voici donc en Estonie, et nous traçons pas mal en fin de journée car nous avons réservé une chambre près de Pärnu. Voilà une bonne grosse journée à plus de 90 km. On dort comme des pierres ce soir-là.